Lotus Evora 2011 – 2012

Lotus Evora

Benoit Charette

L’Evora, qui est arrivée sur nos routes en 2010 en une seule saveur, a ajouté une version S en 2011. Seul produit de la petite firme britannique encore sur le marché aujourd’hui, l’Evora représente une parenthèse intéressante dans le monde de l’automobile.

Première voiture originale depuis la création de l’Elise en 1995, l’Evora conserve les gènes sportifs de la marque mais sort du moule de la pure sportive à deux sièges. Cette dernière est une 2+2. Si vos enfants sont âgées de plus de cinq ans, elle perd son titre de voiture familiale. L’arrière est plutôt un surplus d’espace qui permet de compenser pour le volume très restreint du coffre (160 litres). Lotus a conservé son architecture à moteur central au grand, très grand bonheur des amateurs de conduite.

La puissance de l’Evora vient encore une fois de chez Toyota qui a prêté son moteur V6 de 3,5 litres provenant de la Camry pour l’installer derrière le conducteur. Les ingénieurs Lotus ont installé une boîte manuelle à 6 rapports maison qui donne plus de sportivité à l’ensemble. L’Evora de base pousse un très honorable 276 chevaux. La version S à compresseur qui coiffe la tête du moteur fait grimper la puissance à 345 chevaux. À l’intérieur, Lotus a dérogé à sa règle de simplicité volontaire qui a toujours été la marque de commerce de l’entreprise. En plus de la bonne insonorisation, on retrouve un régulateur de vitesse, une caméra de vision arrière, des cuirs fins sur les sièges et, même, un système de navigation. La conduite est magique, l’équilibre au volant frise la perfection. Son centre de gravité très bas permet de se lancer sur les routes les plus tortueuses avec un plaisir non dissimulé. Et je vous parle ici de la version de base. La version S vous propulse dans le monde des voitures exotiques. Le 0 à 100 km/h à 4,8 secondes. On peut même en remettre une couche avec le bouton « Sport ». Celui-ci active un clapet de dérivation dans l’échappement, libérant une sonorité plus envoûtante. En même temps, le rupteur se place à un régime plus élevé, l’accélérateur réagit plus promptement, et le contrôle de la stabilité repousse un peu les limites. Malgré tous nos efforts, il était quasi impossible de faire perdre pied à cette sportive.

Rare et coûteuse, l’Evora mérite un détour si la passion de conduire est en haut de votre liste, il vous faudra une autre voiture au quotidien, mais pour les sorties occasionnelles, c’est dur à battre.

Les données essentielles

Indice de fiabilité : 5/5

Valeur de revente : 4/5

À SURVEILLER

Rien à signaler.

RAPPELS

Aucun rappel.