Lotus Evora
Avoir de la personnalité
Carl Nadeau
Certains individus semblent avoir un don pour ressortir de la masse, pour se démarquer, c’est le cas de Lotus qui possède assurément ce talent. Nous sommes plusieurs à avoir été profondément inquiets lors des dernières années face au sort réservé à ce constructeur mythique qui a fait la pluie et le beau temps en Formule 1 et qui a contribué à révolutionner notre façon de voir l’automobile. Le principe de base du fondateur, Colin Chapman, étant « less is more », indique qu’il n’y a pas de superflu. En effet, les poids plumes favorisent la tenue de route, le freinage et demandent moins de puissance pour rouler vite.
Plusieurs propriétaires se sont succédé à la tête de Lotus depuis son rachat par General Motors en 1986, entre autres, le constructeur malaisien, Proton, en 1996, qui est lui aussi avalé en partie par le manufacturier chinois Geely. Malgré un parcours en montagnes russes, Geely semble pouvoir insuffler les moyens financiers nécessaires aux ingénieurs de Lotus pour propulser la marque aux avant-plans avec plusieurs nouveaux modèles lancés bientôt, qui feront assurément tourner les têtes. Une nouvelle usine à la fine pointe de la technologie permettra aussiaux ingénieurs passionnés d’exprimer tout leur talent. C’est donc le chant du cygne pour la Evora, lancée en 2008, mais les dernières voitures qui sortiront de la chaine d’assemblage ont encore tout pour plaire.
La Evora GT est spéciale à cause de sa personnalité typée et de son exclusivité assurée. On continue de faire confiance au moteur V6 3,5 litres tout aluminium provenant de Toyota assorti d’un compresseur. Une mécanique qui a fait ses preuves, fiable et facile d’entretien, elle propulse la Evora à 100 km/h en un peu moins de 4 secondes et elle permet même d’atteindre une vitesse supérieure à 300 km/h en version manuelle, la Evora n’est pas piquée des vers… Parlant de la version manuelle, cette dernière est livrée d’origine avec un différentiel à glissement limité et un refroidisseur d’huile à transmission. Le châssis ultra léger est en aluminium extrudé et collé. La carrosserie est tout aussi légère, car elle est faite en matériaux composites. Pour les freins, la mode est aux Brembo, mais Lotus continue de faire confiance au manufacturier AP Racing, très reconnu en sports automobiles. Des étriers à 4 pistons, des disques deux pièces percés et surdimensionnés (370 x 32mm avant et 350 x 32mm arrière).Bref, aucune inquiétude à ce niveau. Pour continuer dans cette veine, on utilise des roues forgées ultralégères de 19 x 8 à l’avant et de 20 x 10,5 à l’arrière et on y monte des Michelin Pilot Sport Cup 2 XL et 245 et 295.
La technique est importante à considérer, mais le coup de cœur de plusieurs acheteurs provient du look de cette voiture. En effet, l’échappement central au milieu de diffuseur est réussi, l’arrière rappelle la Elise, alors que l’avant large impose sa présence. Surtout, la Evora ne ressemble à aucun de ses compétiteurs. Quand on s’attarde à regarder les détails à l’intérieur et dans le compartiment moteur, on voit tout de suite le souci du détail qui la différencie de modèles produits en très grande série. Pour certains, le fait de n’avoir qu’un seul concessionnaire dans la province de Québec peut être inquiétant, les distances peuvent parfois être longues à couvrir pour un entretien, mais c’est le prix de l’exclusivité !
Profitons donc des dernières Evora à toucher le plancher du concessionnaire, en attendant la suite qui s’avère assurément passionnante !
Points forts :
Prestige et exclusivité
Plaisir pur de conduite
Points faibles :
Modèle en fin de carrière
1 seul concessionnaire au Québec