Maserati Quattroporte 2015

Maserati Quattroporte

Pour le caractère

Fiat, le propriétaire de Maserati, a de grandes ambitions pour sa division de prestige qui a été laissée pour compte ces dernières années. La firme a investi plus de un milliard d’euros pour remettre la marque en selle. En plus, cette sixième génération de Quattroporte arrivée l’an dernier, la Ghibli, vient s’ajouter à la famille, et un utilitaire est prévu pour l’an prochain. Maserati vise 50 000 exemplaires vendus en 2015; c’est 10 fois plus qu’en ce moment.

Carrosserie

La dernière génération de la Quattroporte, réalisée en 2003, était l’œuvre de l’équipe d’Andréa Pininfarina, sous la supervision de Lorenzo Ramaciotti. Dix ans plus tard, c’est le même Ramaciotti qui a refait les lignes mais, cette fois, pour le compte de Maserati. C’est sans doute pourquoi on note une forte ressemblance dans les lignes. Les points de repère stylistiques sont demeurés, soit les ouïes latérales et la calandre au trident. La voiture a perdu 100 kilos grâce à l’utilisation d’aluminium pour les portes et une partie du châssis. La longueur a aussi augmenté de 16 centimètres, mais les stylistes ont bien camouflé le tout en conservant la silhouette dynamique de la belle italienne.

Habitacle

Si vous n’avez pas vu l’intérieur d’une Quattroporte depuis quelques années, vous perdrez tous vos repères. Maserati a fait table rase et a tout recommencé. La planche de bord, qui rappelait les Ferrari des années 80, est passée sous la loupe de Chrysler. L’écran central de 8,4 pouces est moderne et sans bavure, mais un peu trop semblable à ce qu’on retrouve dans une Chrysler 300 ou un Dodge Durango. Le système Uconnect est très efficace, mais un effort de camouflage supplémentaire aurait été apprécié. Maserati a laissé une montre implantée dans la console pour le prestige sans doute. Avec un modèle allongé, les places arrière sont dignes d’une limousine. En plus de la climatisation spécifique, des rideaux pare-soleil à commande électrique et un cuir de grande qualité qui recouvre intégralement toute la partie arrière, vous profitez d’un confort princier et d’un double vitrage pour vous mettre à l’abri des bruits extérieurs.

Mécanique

Deux choix de moteurs, gracieuseté de Ferrari, s’offre à vous avec la Quattroporte. La version de base arrive avec un moteur V6 turbo à injection directe de 404 chevaux. C’est ZF qui fournit la boîte de vitesses automatique à 8 rapports avec un mode Sport ou un mode Manuel avec changements de rapports au volant. Vous avez le choix d’un propulsion ou d’une version intégrale (SQ4) avec le V6. Si vous optez pour la GTS, vous avez droit à un V8 de 3,8 litres de 523 chevaux, turbocompressé lui aussi, et à la même boîte automatique à 8 rapports. Toutefois, il n’y a pas de version intégrale avec le V8, seulement une propulsion.

Comportement

Même si l’utilisation de turbos enlève un peu de magie à la sonorité du moteur, un peu plus étouffée, la symphonie caractéristique des mécaniques italiennes est encore présente. Heureusement, le mode Sport ajoute de la profondeur au V6 et plus précisément au V8. On serait porté à croire qu’à 5,26 mètres, la Quattroporte serait un peu lourde. Il n’en est rien. Elle se montre à la fois docile à vitesse de sénateur et surprenante, sauvage même, quand vous la sollicitez. Le confort général est supérieur à la précédente génération, et la voiture a conservé son petit côté déjanté qu’on aime tellement des italiennes. Comment vous dire, les allemandes ont un côté clinique, très propre, sans bavure, sans excès, Jaguar démontre une autre voie, Maserati ajoute à la noblesse anglaise l’exubérance latine. Vous pouvez choisir votre conduite en fonction de votre humeur, et la Quattroporte vous suivra.

Conclusion

Le plus grand mérite de Maserati a toujours été de se démarquer, tant au chapitre de la conduite que du style. Si vous voulez sortir de l’anonymat des grandes berlines allemandes qui dominent le paysage dans ce segment de marché, vous marquerez beaucoup de points avec la Quattroporte. Et même si la fiabilité n’a jamais été son cheval de bataille, ce n’est pas non plus la tasse de thé chez les cousins germains.

Forces

Finition et présentation

Habitabilité arrière

Silence de roulement

Faiblesses

Écran central trop semblable à Chrysler

Sonorité plus discrète des mécaniques

Manque d’aides à la conduite électronique face à la concurrence