Mazda CX-5 2013

Mazda CX-5

Plus de vroum vroum, moins de « et glou et glou » !

Chez Mazda, on ne peut pas dire que les dernières années ont été fleurissantes. Il suffit de mettre de côté la Mazda3 pour vite réaliser que le reste ne pèse pas lourd dans les profits du constructeur. Heureusement, le très attendu CX-5 semble, depuis son arrivée, donner un nouveau souffle à la marque. Voilà qui est d’autant plus intéressant quand on sait que le CX-5 prend place dans le deuxième créneau d’importance du marché canadien, après celui des compactes où l’on trouve, justement, la Mazda3.

Carrosserie

Remplaçant du Tribute, le CX-5 rejoint davantage la philosophie vroum vroum du constructeur qui s’affaire à créer des véhicules tout simplement plus passionnants à contempler et à conduire que la moyenne. Bien sûr, dans la précédente conjoncture où on développait des véhicules en alliance avec Ford, le respect de cette philosophie était parfois difficile. Mais cette fois, on a tout mis en œuvre pour accoucher d’un produit typiquement Mazda. Les lignes sont donc très séduisantes, beaucoup plus sportives que celles de son prédécesseur, et s’inscrit davantage dans les tendances actuelles se voulant plus près du multisegment que du VUS traditionnel.

Remarquez également que le large sourire qu’on a vu apparaître sur les Mazda3 et Mazda5 n’orne pas le museau du CX-5. Ce dernier reprend plutôt un design de calandre inauguré sur le concept Shinari et qui servira de base pour la prochaine génération de la Mazda6.

Habitacle

L’habitacle du CX-5 ne regorge pas d’originalité. La présentation est un peu austère, principalement en raison d’un noir un peu trop présent. On peut, bien sûr, s’en sauver en optant pour les sièges de couleur chamois, mais ces derniers ne sont offerts qu’avec certaines teintes extérieures. Le seul autre élément décevant concerne le tissu des sièges de la version GX, un peu bas de gamme. Autrement, on apprécie la position de conduite, la générosité de l’équipement, le confort et la qualité de finition, en nette progression par rapport à celle de la Mazda3.

Un brin plus compact que le Honda CR-V ou le Toyota RAV4, le CX-5 n’offre pas autant d’espace intérieur, surtout eu égard au chargement. Toutefois, Mazda s’est efforcée d’optimiser l’accès et la configuration afin de pouvoir exploiter au maximum tout l’espace disponible.

Mécanique

Difficile de parler du CX-5 sans mentionner la fameuse technologie SKYACTIV qui se veut, en fait, une nouvelle vision en matière de développement de châssis et de motorisation. Sans entrer dans les détails, il en résulte un véhicule plus léger, agile et, surtout, plus avare en carburant que ce à quoi Mazda nous a habitués dans le passé.

Sous le capot du CX-5 loge donc un 4-cylindres de 2 litres à injection directe de carburant, lequel produit 155 chevaux. On le jumelle au choix à une boîte manuelle ou automatique, toutes deux à 6 rapports. Notez toutefois que la manuelle n’est offerte qu’avec la version à roues motrices avant. Dommage…

Comportement

Vous vous en doutez, les accélérations n’ont rien d’extraordinaire. En fait, elles sont même parfois timides, surtout quand on se trouve en terrain montagneux. Mais il s’agit là d’une bien mince déception quand on constate l’économie réalisée à la pompe. C’en est à ce point étonnant que l’actuel propriétaire d’une Mazda3 à moteur de 2 litres pourrait, selon la version choisie, effectuer des économies à la pompe en remplaçant sa voiture par un CX-5 !

Le CX-5, c’est aussi le VUS compact le plus agile et le plus amusant à conduire. Point final. Son faible poids, sa direction électrique ultraprécise et ses parfaits réglages de suspension font en sorte qu’on a carrément l’impression de conduire une sportive. Mais soyez sans crainte, ça n’enlève rien à son degré de confort. Et il est justement là, le beau côté du CX-5. Car jusqu’ici, aucun constructeur n’avait réussi à marier confort et dynamisme de conduite à un tel niveau.

Conclusion

Sans conteste, le CX-5 est la nouvelle vedette du constructeur. Mais il s’agit aussi de la nouvelle vedette du segment. Car il possède plusieurs cartes dans son jeu, que même les récents Ford Escape et Honda CR-V ne peuvent offrir. Voilà qui n’est pas peu dire…

Points forts

Faible consommation de carburant

Agrément de conduite supérieur à la moyenne

Lignes charmantes

Qualité de finition en progrès

Nombreuses innovations technologiques

Points faibles

Moins spacieux que certains de ses rivaux

Puissance modeste

Boîte manuelle avec 2RM seulement