Mazda CX3 2018

Annuel de l’automobile 2018

Mazda CX-3

Une recette distinctive

Par Alexandre Crépault

Pour un segment de l’industrie qui n’existait pas il y a à peine cinq ans, on trouve aujourd’hui pas moins d’une douzaine d’utilitaires sport sous-compacts sur le marché québécois. Le CX-3 n’a pas pris de temps à se joindre à la parade et il s’est rapidement taillé une place comme le véhicule le plus sportif de sa division. Un titre qu’il conserve encore aujourd’hui.

90 %

Tour du propriétaire

Contrairement à ce que plusieurs personnes pensent, le CX-3 n’est pas une version haute sur pattes de la Mazda3. En effet, le CX-3 utilise plutôt l’architecture de la Mazda2, qui a elle-même disparu du catalogue de Mazda en 2014 (pour ensuite se retrouver dans les salles d’exposition de Toyota sous la forme de la Yaris à hayon). Le CX-3 s’affiche aussi comme l’un des plus petits gabarits de son segment, ce qui ne l’empêche pas de se pavaner avec l’un des plus beaux designs de son créneau. En fait, sa silhouette sportive qui flirte avec l’agressivité et sa taille joliment proportionnée lui confèrent les airs d’un véhicule plus coûteux qu’il ne l’est réellement. Mazda vous propose trois variations de son CX-3 : GX, GS et GT. Cette dernière livrée se démarque aisément du lot grâce à ses roues en alliage gris foncé de 18 pouces et à ses phares à DEL.

85 %

Vie à bord

Le CX-3 a un gros défaut : le manque d’espace. Particulièrement à l’arrière, où les genoux des occupants sont littéralement écrabouillés. Même un enfant sanglé dans son siège de bébé aura les semelles dans votre dos avant même qu’il ne sache dire maman et papa. Le coffre n’est pas très spacieux non plus et nous refile l’une des pires capacités du segment, banquette rabaissée ou non. Cela étant dit, si on se contente de profiter des places avant, alors là, c’est une tout autre histoire. La présentation est simple et moderne, composée d’excellents matériaux et finie de façon impeccable. Qui plus est, même le modèle de base est servi avec tout l’équipement nécessaire : un écran de sept pouces jumelé au système Mazda Connect, régulateur de vitesse, Bluetooth, démarrage sans clef, etc. Vraiment, préparez-vous à être impressionné. Le groupe Technologie, en option et offert seulement sur le modèle GT, propose la marinade traditionnelle de systèmes de sécurité active, comme l’avertissement de sortie de voie, le système intelligent d’aide au freinage en ville, etc.

85 %

Technique

Ce n’est pas très compliqué, on ne trouve au menu qu’un seul moteur atmosphérique à quatre pistons d’une cylindrée de deux litres qui produit 146 chevaux et autant de couple, jumelé à une boîte de vitesses automatique à six rapports. Il ne vous reste qu’à décider si vous voulez ou pas de la transmission intégrale i-Active, en option sur les versions GX et GS (de série avec la GT). Ce système utilise un éventail de données, comme la vitesse des roues, l’angle de braquage, la température extérieure, voire l’utilisation des essuie-glaces, pour déterminer 200 fois par seconde la meilleure distribution de la puissance entre les deux essieux. Le système est non seulement très performant, il permet aussi d’envoyer juste ce qu’il faut de muscle aux roues arrière afin de limiter la consommation de carburant. D’ailleurs, à ce chapitre, le CX-3 brille au sein de la compétition grâce à une moyenne qui se tient aisément dans les huit litres aux 100 kilomètres.

90 %

Au volant

Je vous défie de trouver un autre véhicule utilitaire sport sous-compact aussi amusant à conduire. Ne vous laissez pas influencer par les chiffres de la fiche technique non plus. Même si le 0-100 km/h prend plus de huit secondes, il suffit de quelques virages pour saisir le caractère sportif du CX-3. C’est principalement grâce à la combinaison d’un excellent châssis, d’une direction précise et communicative, d’une suspension rigide, d’un bas centre de gravité et d’un poids relativement faible que les ingénieurs de Mazda ont réussi à lui infuser autant de vroum-vroum. Malgré son penchant pour une conduite aiguisée, le CX-3 ne punit pas les occupants, qui profitent d’une balade plutôt confortable (sauf pour les genoux pulvérisés de tantôt). Seul bémol, le niveau de décibel relativement élevé sur la grande route.

85%

Conclusion

Le CX-3 est l’un de ceux qui se vendent le plus dans sa catégorie au Québec, et c’est facile de comprendre pourquoi : il paraît bien, offre un habitacle luxueux pour son prix et des performances amusantes. Par contre, si l’espace disponible à l’arrière vous importe ou si la transmission intégrale ne vous intéresse pas, j’irais plutôt jeter un coup d’œil du côté de la Mazda3 Sport, qui procure sensiblement les mêmes avantages que le CX-3, mais avec plus d’espace pour les passagers et à un coût moindre.

Forces

Allure réussie

Conduite amusante

Présentation et finition de l’habitacle

Faiblesses

Espace restreint

Absence de boîte manuelle

Concurrence féroce provenant même de chez Mazda