Mazda CX5 2019

Mazda CX-5

Toujours dans la bonne catégorie?

À en juger par les plus récents produits de Mazda, on considère que le petit constructeur japonais désire mieux se placer dans la hiérarchie automobile. Il suffit d’observer la qualité des CX-9, 6 et CX-5 pour comprendre la portée de cette volonté d’être vu comme une option plus luxueuse qu’une marque comme Honda, mais plus abordable qu’Audi. On en vient à se poser la question si le CX-5 n’est pas maintenant dans une catégorie médiane entre les VUS généralistes et les VUS de luxe.

Tour du propriétaire : 90 %

Chez Mazda, on se fait un point d’honneur d’insister sur la notion de design, l’art qui marie l’homme à la machine. On désire plus que tout que le conducteur et ses passagers aient la sensation d’être en présence de quelque chose de plus important qu’une simple automobile. On pousse la note un peu, mais il n’en demeure pas moins que les efforts de Mazda sont louables dans cette quête d’une distinction. Le style général continue d’évoluer sous l’appellation KODO, mais on raffine l’ensemble avec des traits plus acérés tout en maintenant une belle forme de dynamisme. On met aussi une ardeur particulière à la qualité de la peinture. Il suffit de voir le Rouge Cristal métallisé à la lumière du jour et ses nuances d’ombres pour comprendre qu’il ne s’agit pas d’une simple couleur. À des fins de personnalisation, Mazda offre une collection de roues avec des designs impressionnants pour pratiquement toutes les tailles, de 17 à 19 pouces.

Vie à bord : 80 %

À quelques détails près, on se croit en présence d’un produit beaucoup plus onéreux qu’il ne l’est. La présentation intérieure vise le dynamisme et la relation entre le conducteur et le véhicule. Très européen dans son approche, le tableau de bord adopte une position basse, maximisant ainsi la visibilité vers l’avant. Contrairement à la majorité de ses compétiteurs, il prend plaisir à nous faire découvrir les différentes textures en présence. On marie les matériaux et les cuirs fins pour une sensation de luxe relevée. Dans son ensemble, l’ergonomie se montre adéquate, mais on aimerait un peu plus d’équipement, notamment en raison de l’absence d’Apple CarPlay et Android Auto. Mazda nous dit que les programmes seront finalement disponibles en cours d’année. À suivre.

Mazda a fait le choix d’offrir un produit plus compact que celui de la concurrence afin de maximiser l’agilité du CX-5. Malheureusement, cette décision a une répercussion directe sur l’espace intérieur. Les dégagements arrière sont beaucoup plus limités. Même histoire pour le volume du coffre, où seul le Kia Sportage fait pire. On obtient des aires de 875 et 1687 litres, soit 459 litres de moins que dans le CR-V.

Technique : 75 %

Que de questions en tête lorsqu’il est temps de parler de la mécanique du CX-5! Non pas que les deux 4-cylindres de 2,0 et 2,5 litres ne soient pas bons, bien au contraire, ils possèdent chacun une personnalité intéressante. Nos interrogations viennent de l’absence de certains moteurs. Bien évidemment, le premier en haut de la liste : le fameux diesel de 2,2 litres que l’on nous a promis au lancement de l’actuelle génération. C’est drôle, mais il n’est toujours pas arrivé. Il semble bien que Mazda ne parvienne pas à trouver un équilibre entre la consommation, les émissions et le maintien d’une forme d’agrément de conduite. Avec le temps qui passe, aussi bien dire qu’il ne viendra pas. L’autre absent, le 2,5-litres turbocompressé de 250 chevaux que l’on voit dans le CX-9 et la 6. L’apport de ce moulin serait carrément génial dans le CX-5. Avec une telle mécanique, Mazda irait jouer dans la cour des grands. Quoi qu’il en soit, les offres actuelles répondent bien aux demandes du marché. Par contre, on aimerait bien que Mazda arrive avec une boîte de vitesses automatique plus moderne que celle à six rapports de l’heure.

Au volant : 90 %

Mazda s’est toujours définie par l’agrément de conduite de ses véhicules. Même si le CX-5 est un utilitaire, il n’y fait pas exception. Tout est mis en place pour que l’on sourie derrière son volant. La direction se veut l’une des plus précises, directes et communicatrices du segment. La réactivité du 2,5-litres ne fait pas de doute avec des accélérations vives. La gestion de la boîte de vitesses, même si elle manque de rapports, accorde un bel étagement et des changements efficaces pour le dynamisme, d’autant plus que l’on obtient un mode Sport qui resserre certaines composantes. De plus, on utilise un vecteur de couple qui maximisera le comportement et la solidité du véhicule en virage. Là où Mazda continue d’accuser un recul, c’est lorsqu’il est question du système de freins, qui manque de mordant et d’endurance. Il est plus que temps que Mazda pense à bien équiper ses véhicules, car le CX-5 n’est pas seul dans cette situation. Malgré ce bémol, il demeure la référence sur la route dans le segment.

Conclusion

Même si l’on peut affirmer que le CX-5 a une position ambiguë devant la concurrence, une chose est certaine, il sort du lot face aux Honda, Ford, Toyota de ce monde. Les raisons qui expliquent cette réalité sont limpides : son style plus poussé ainsi que la qualité et le raffinement de son habitacle le distinguent. Il ne reste plus qu’à avoir une version Signature légèrement plus équipée avec le moteur de 250 chevaux pour que l’on ajoute les Audi Q5 et BMW X3 à sa liste de compétiteurs.

Forces :

1. Design distinctif
2. Agrément de conduite
3. Présentation intérieure

Faiblesses :

1. Espace intérieur
2. Composantes de freins
3. Où sont les diesels et le 2,5-litres du CX-9?