Mazda CX9 2014

Mazda CX-9

Taxi familial

À 88 700 naissances au Québec en 2012, notre taux de natalité est à peu près le même depuis cinq ans. Meilleur que celui de l’an 2000 (le faible score de 72 010 bébés est sans doute imputable au bogue tant redouté qui a semé la confusion dans les chambres à coucher… ) et rien à voir avec celui de 1959, alors qu’un tas d’adultes consentants ont continué à célébrer l’après-guerre en mettant au monde pas moins de 144 459 futurs bébé-boumeurs ! Savante introduction, n’est-ce pas, pour vous dire qu’un Mazda CX-9 capable de transporter une tribu de sept personnes, sans égard à leur date de naissance, c’est encore bien pratique en cette belle province !

Carrosserie

Le multisegment CX-9 se décline en versions Grand Sport (GS) et Grand Touring (GT). Il n’est pas petit. Sa longueur de 5,1 mètres se compare à celle du Ford Flex et lui confère un avantage de 24 centimètres sur le Honda Pilot, pourtant capable d’accueillir jusqu’à 8 personnes. Ses lignes sont fluides, harmonieuses, sans toutefois déclencher l’hystérie dans les foules.

Habitacle

Pour 2014, Mazda a « modifié » l’intérieur en jonglant avec ses équipements. Par exemple, dans le cas de la livrée GS, qu’on peut difficilement qualifier de basique car elle est bien garnie au départ (climatisation à trois zones, sièges électriques et chauffants, téléphonie Bluetooth, entre autres), l’ensemble Luxe offert en option comporte maintenant un hayon assisté électriquement, des antibrouillards, un démarrage par bouton-poussoir, une alerte quand un intrus s’immisce dans votre angle mort ou quand il se glisse derrière vous juste au moment où vous reculez (?&%#& !!), la sellerie de cuir et, même, du suède quand on choisit l’intérieur tout noir. Pour sa part, la GT reçoit de série une nouvelle génération de roues de 20 pouces et un système de navigation accessible par commandes vocales. Par contre, on a éliminé le système d’infodivertissement arrière. En ce qui concerne les sept places, la banquette médiane, qui coulisse, compte sur des dossiers rabattables 60/40, alors que ceux de la banquette du fond, surtout pour des jeunes, se divisent 50/50.

Mécanique

Plusieurs personnes se posent la question : le traitement SKYACTIV finira-t-il par gagner les organes mécaniques du CX-9 ? Pour le moment, vous remarquerez que cette technologie, qui vise entre autres à réduire la consommation de carburant, s’est attardée à des 4-cylindres. Aux dernières nouvelles, Mazda ne cherchera pas à appliquer la recette à un V6. En fait, on peut penser que le fabricant japonais calquera sa stratégie du futur sur celle déjà annoncée par Volvo, à savoir qu’elle se concentrera sur des 4-cylindres fonctionnant à essence ou au diesel, avec ou sans turbo et électrification. On peut donc imaginer un jour pas si lointain où le CX-9 (ayant perdu des kilos, beaucoup de kilos !) se baladerait avec une plus petite cylindrée mais turbocompressée, et pourquoi pas Diesel, comme celle qu’on attend impatiemment pour le CX-5. En attendant ces nouveaux développements, le CX-9 2014 ramène le V6 de 3,7 litres de 273 chevaux assisté d’une boîte de vitesses automatique à 6 rapports avec mode manuel. Pour le modèle GS, vous pouvez passer de la motricité aux roues avant à la transmission intégrale moyennant un supplément de 3 000 $, alors que le GT implique tout de go la motricité aux quatre roues.

Comportement

Le constructeur Mazda se fait un devoir de sauvegarder du vroum-vroum dans tous ses modèles, peu importe leur gabarit. C’est sa marque de commerce. Bien que le CX-9 ne se déplace pas tout à fait comme une MX-5, il est étonnant de constater sa personnalité incisive sur l’autoroute. Vous aurez beau le remplir à ras bord ou lui faire tirer une remorque (il se débouille jusqu’à 1 587 kilos), il tire son épingle du jeu. Ce n’est pas tant à l’épreuve du 0 à 100 km/h qu’il excelle – il obtient des résultats dans la moyenne – mais il se démarque grâce à la précision de sa direction et l’aplomb de sa suspension dans les coins. Au volant de la GT montée sur ses gros pneus, vous sentirez encore plus cette sportivité, peut-être même un peu trop quand on a soudainement l’impression de raboter la chaussée. Le seul véritable handicap du CX-9 demeure sa soif à la pompe, et le demeurera tant qu’une tactique à la SKYACTIV ne lui coupera pas la soif !

Conclusion

L’intérieur bien pensé et riche du CX-9 rend les promenades à son bord très plaisantes. Faisons-en des enfants si c’est pour leur offrir une mobilité jusqu’au terrain de soccer aussi agréable.

Forces

Coque fluide à défaut d’être saisissante

Tableau de bord inspirant

Aménagement polyvalent des sept places

V6 puissant

Faiblesses

Consommation de carburant perfectible

Pas assez d’espaces de rangement

Attention aux longues portières !