Mazda MX5 2012

Mazda MX-5

Plaisir concentré

La MX-5 n’a peut-être pas une histoire aussi longue et glorieuse que la Porsche 911 ou la Ford Mustang, mais n’empêche, il faut admettre que la sportive de poche fait encore aujourd’hui l’objet d’un culte, et ce, partout sur la planète. De plus, il est rassurant de constater que le constructeur n’a pas altéré sa recette d’origine, elle-même inspirée de l’ère des roadsters britanniques d’une autre époque, qui a rendu la MX-5 si célèbre au fil des ans.

Carrosserie

On ne change pas une ligne classique. Mazda l’a compris puisque la MX-5, autrefois Miata, a conservé ses proportions compactes depuis ses tout premiers débuts en 1990, et la carrosserie tout en courbes continue de charmer un public loyal au roadster japonais. La MX-5 a encore l’étiquette « voiture de fille » qui lui colle à la tôle, mais tous ceux et toutes celles qui la conduisent n’en ont cure. La beauté de la chose, c’est que la MX-5 a très peu évolué en plus de 20 ans d’existence, ce qui prouve que le concept vieillit bien. Le museau est tout de même plus mordant depuis deux ans, tandis que le toit rigide offert en option ajoute un peu de quiétude à l’habitacle. De toute manière, la MX-5 prend tout son sens quand il fait soleil, et que le toit est abaissé. Il sera toutefois intéressant de voir ce que Mazda a en tête pour la prochaine génération.

Habitacle

Là aussi, l’ambiance demeure la même depuis longtemps. La MX-5 n’a rien d’une voiture familiale. En revanche, l’ergonomie de cette voiture sportive est sans faute. Tout tombe dans la main, le volant, le pommeau du levier ou du sélecteur de vitesses (manuelle ou automatique), les quelques commandes au centre de la petite planche de bord et, même, les commandes d’ouverture des fenêtres placées dans la console centrale. Le plastique à bord n’est pas le plus doux de l’industrie, mais la qualité d’assemblage est bien ficelée. Quant au confort des sièges qui peuvent être recouverts de cuir, il est dans la moyenne, mais compte tenu du caractère sport de la MX-5 et de son empattement court, la voiture n’est pas aussi feutrée qu’une Mazda6, par exemple. La petite Mazda a tout de même un coffre étonnant, si l’on tient compte de sa taille.

Mécanique

Sous le capot du roadster se cache toujours le moteur à 4 cylindres de 2 litres qui, avec ses 167 chevaux (158 avec la boîte automatique) et son couple de 140 livres-pieds, n’est pas ce qu’on appelle un foudre de guerre. La MX-5 vient de série avec une boîte manuelle à 5 rapports, mais peut aussi être commandée avec la boîte manuelle à 6 rapports, tandis qu’une automatique à 6 rapports avec leviers de sélection au volant peut convenir à ceux qui ne veulent pas profiter du plaisir du levier de vitesses traditionnel. Bien entendu, toute la puissance est acheminée aux roues arrière. Pour un comportement plus sportif, les versions GS et GT sont équipées d’un différentiel autobloquant et d’une suspension sport avec amortisseurs Bilstein. Toutefois, je ne vous recommande pas d’opter pour les ressorts MAZDASPEED, à moins que vous ne passiez la majeure partie de votre temps à la piste.

Comportement

Les accélérations à l’emporte-pièce ne sont pas la force du roadster, soyons francs ! C’est plutôt l’équilibre quasi parfait et, surtout, le plaisir contagieux que procure la MX-5 à son conducteur qui caractérisent cette voiture. La direction est ultra précise, le maniement du levier de vitesses parfaitement placé est très facile, et la suspension axée sur la performance donne l’heure juste à ses occupants. Pour avoir déjà effectué le trajet Montréal-Québec-Montréal dans la même journée avec la MX-5, je suis obligé de dire que la voiture est bruyante et pas assez confortable pour les trajets monotones en ligne droite. Par contre, prévoyez une journée à parcourir de petites routes sinueuses de l’arrière-pays, et la MX-5 devient subitement le meilleur investissement de votre existence. Cette voiture a clairement été pensée pour ceux qui aiment conduire, rien de moins.

Conclusion

Même si Mazda a imité la recette des roadsters britanniques d’il y a plus de 20 ans, il faut admettre que l’idée était tout simplement lumineuse. Aucune autre voiture sur le marché en ce moment ne réussit à reproduire cette expérience de conduite pour si peu et avec tant de fiabilité.

Forces

Thérapie sur roues – Tenue de route – Ergonomie exemplaire

Faiblesses

Plastique dur dans l’habitacle – Suspension sèche