Mazda Mazda 2 2013

Mazda2

Combler le vide

Les Québécois sont friands de petites voitures à hayon (du type hatchback), alors que les Américains n’aiment pas. Pour eux, le format du véhicule est directement proportionnel à la réussite sociale. Suivant cette même logique (sic), ils n’aiment pas les voitures à hayon, synonymes de petite voiture, donc de pauvreté. Voilà ce qui explique pourquoi la petite Mazda2 a tardé à traverser l’océan, alors qu’elle fait partie de la gamme de ce constructeur depuis 2002 (au Japon, elle s’appelle Demio).

CARROSSERIE

Ailleurs dans le monde, la Mazda2 se décline en configurations à 3, à 4 et à 5 portes ; pour l’Amérique du Nord, seule cette dernière a été retenue. Comme la plupart des sous-compactes, elle a une jolie frimousse et le sourire lui sied mieux qu’à la Mazda3, défigurée, elle, par cette énorme calandre. Question d’harmonisation des formes : la calandre s’intègre mieux à une carrosserie plus petite, plus ronde.

HABITACLE

Évidemment, à ce prix, il y a beaucoup de plastique, mais la petite est assemblée au Japon, et ça paraît : la construction est impeccable, aucun bruit suspect ni pièce mal fixée. La planche de bord est limpide, avec des commandes simples et d’accès facile. Le levier de vitesses surélevé contribue à offrir une bonne position de conduite.

Le conducteur et son passager prennent place dans des baquets bien moelleux offrant un bon maintien latéral et un soutien lombaire efficace. Les places arrière exiguës nous rappellent que nous sommes dans une sous-compacte. L’espace est restreint pour la tête et les jambes, tandis que le coussin de la banquette est trop court. Comprenons-nous bien : deux adultes peuvent y prendre place, mais pas trop grands. Ni trop longtemps. Le compartiment à bagages se situe dans la moyenne ; l’accès est cependant facilité par la grande ouverture du hayon et son seuil très bas.

MÉCANIQUE

Avec tout juste 100 chevaux, le 4-cylindres de 1,5 litre est le moins puissant du lot, mais la Mazda2 est aussi la plus légère. On devrait donc s’attendre à un appétit d’oiseau ; or, comme toutes les Mazda, elle ne tient pas ses promesses à ce chapitre. Elle se situe dans le milieu du peloton. Le 4-cylindres peut s’accoupler à une boîte de vitesses manuelle à 5 rapports ou à une automatique à 4 rapports. La première est le meilleur choix, puisqu’elle contribue à l’agrément de conduite avec son guidage précis et sa course du levier très courte.

De plus, la boîte automatique à 4 rapports souffre de la comparaison par rapport à celle de ses rivales, à 5 et, même, à 6 rapports, ce qui optimise la consommation. L’âge de la Mazda2, qui n’est pas une nouveauté à proprement parler, explique – en partie, du moins – ce choix. Parions que Mazda a déjà rectifié sur la prochaine génération, qui est en gestation.

COMPORTEMENT

Très maniable, très agile aussi, la Mazda2 est amusante comme tout et elle fait la preuve, une nouvelle fois, qu’il n’est pas nécessaire de payer le gros prix pour avoir du plaisir au volant. Il faut saluer ici le travail de sa direction, rapide, précise et bien dosée. Un modèle du genre.

La tenue de route constitue une autre agréable surprise. Il y a du roulis, la caisse penche, c’est vrai ; mais la voiture reste bien agrippée au sol. Elle sous-vire aussi très peu, ce qui est tout à son honneur. Et confortable, avec ça : on retrouve cette douceur de roulement qui a fait la réputation des japonaises.

Le silence à bord est une autre des qualités de la Mazda2. La combinaison est parfaite : un habitacle bien insonorisé et un moteur qui sait se faire discret.

CONCLUSION

D’entrée de jeu, la Mazda2 se classe parmi les meilleures de sa catégorie, et ce, même si elle est en fin de carrière. La prochaine génération pourrait arriver dès l’an prochain. Mazda prépare aussi le lancement d’une nouvelle génération de moteurs, appelée Sky, au rendement éconergétique exceptionnel, promet-on. En attendant, la plus petite de la famille comble un vide dans la gamme nord-américaine de cette marque, qui ne comptait aucune sous-compacte.

FORCES :

• Bouille sympathique
• Construction impeccable
• Bonne boîte manuelle
• Bonne direction
• Amusante à conduire
• Confort et insonorisation

FAIBLESSES :

• Espace restreint à l’arrière
• Consommation qui déçoit un peu
• Boîte automatique à 4 rapports
• Modèle en fin de carrière