Mazda Mazda 5 2013

Mazda5

Toujours la meilleure

Depuis son lancement, en 2006, la popularité de la Mazda5 ne s’est jamais démentie chez nous. Toutefois, elle n’occupe plus seule le devant de la scène. Des modèles comme le Kia Rondo, le Dodge Journey et le Chevrolet Orlando sont apparus avec l’objectif avoué de jouer dans ses plates-bandes. Ford sera aussi de la partie l’an prochain, avec le C-Max.

CARROSSERIE

La Mazda5 a subi sa première refonte il y a trois ans. Comme on ne change pas une formule gagnante, la même recette a été appliquée avec les mêmes ingrédients, soit la plateforme et la mécanique de la Mazda3. En résumé, la Mazda5 est une Mazda3 familiale, avec des portes coulissantes. La 5 reprend les grandes lignes du modèle précédent. Il convient donc de parler d’évolution plutôt que de véritable refonte. La filiation entre la première et la deuxième génération est d’ailleurs évidente, même pour un œil profane.

HABITACLE

On est aussi en terrain connu à l’intérieur : si on examine le tableau de bord, on pourrait très bien être dans une Mazda3. C’est, à peu de choses près, identique, la principale différence étant l’emplacement du levier de vitesses, surélevé et, par le fait même, plus près du conducteur. Toute la planche de bord, console incluse, est un modèle du genre : l’instrumentation est claire, bien à la vue ; les commandes sont simples et d’utilisation intuitive ; et les espaces de rangement abondent. Sur le plan ergonomique, c’est irréprochable, que dis-je, exemplaire !

La finition se placerait aussi à l’abri des reproches, n’eût été de l’omniprésence des plastiques durs. Au moins, l’assemblage est rigoureux. Les sièges savent se faire apprécier avec leur rembourrage généreux et un bon maintien. À l’arrière, il n’y a pas de banquette mais deux sièges individuels, et ils ont les mêmes défauts que la plupart des banquettes arrière : ils sont plus fermes, et le maintien latéral est inexistant.

L’accès aux places arrière est facilité par la grande ouverture des portes coulissantes (dont je suis un inconditionnel). Accéder à la troisième rangée de sièges est aussi aisé, grâce à des rails sur lesquels glissent les sièges médians. Par contre, cette banquette conviendra surtout à des enfants en raison de son confort spartiate et du dégagement restreint pour les jambes. Il faut aussi préciser que, quand elle est en place, elle réduit l’espace de chargement au minimum. Heureusement, chaque siège s’incline séparément, ce qui augmente la modularité de l’habitacle.

MÉCANIQUE

Le 4-cylindres de 2,5 litres est le même qu’on retrouve sous le capot de plusieurs modèles de la gamme Mazda. Côté consommation, nous avons obtenu une moyenne oscillant autour des 9,5 litres aux 100 kilomètres. Ce n’est pas déshonorant, mais un sixième rapport à la boîte de vitesses automatique optimiserait la consommation. La prochaine Mazda5 bénéficiera de la technologie SKYACTIV, ce qui devrait faire une différence.

Le rendement global du tandem moteur-boîte est, du reste, irréprochable. La réputation des 4-cylindres japonais n’est plus à faire, et celui de la Mazda5 tourne rondement et tout en douceur, en plus d’avoir une courbe de puissance bien répartie, avec juste ce qu’il faut de couple à bas régime. Précise et bien étagée, la boîte manuelle rehausse aussi l’agrément de conduite de cette minifourgonnette.

COMPORTEMENT

Les Mazda ont souvent un petit côté germanique, une fermeté que n’ont pas les autres japonaises avec leurs suspensions ramollies et leur direction ultralégère. Évidemment, la Mazda5 n’est pas une MX-5 ou une RX-8, mais elle n’est pas ennuyeuse non plus. Ses rivales, il faut bien le dire, sont carrément soporifiques… Leur douceur de roulement est cependant supérieure à celle de la Mazda5 ; on ne peut avoir le beurre et l’argent du beurre.

CONCLUSION

La Mazda5 n’a rien perdu de son attrait. Au contraire : il n’y a rien comme la concurrence pour mesurer sa valeur. Or, ses trois adversaires ont d’indiscutables qualités, mais la Mazda reste ce qui se fait de mieux, tant pour son raffinement mécanique, sa fiabilité, son confort ainsi que l’ergonomie et la modularité de son habitacle. C’est aussi l’une de celles qui consomment le moins, et, sur une note moins rationnelle mais pas superflue pour autant, la seule qui distille un soupçon de plaisir au volant. Il est cependant dommage qu’on lui interdise de remorquer, mais c’est bien le seul reproche qu’on peut lui faire.

FORCES :

• Ergonomie exemplaire
• Modularité de l’habitacle
• Portes coulissantes pratiques
• Mécanique raffinée et fiable
• Conduite plus dynamique que ses concurrentes
• Fiabilité

FAIBLESSES :

• Beaucoup de plastique à l’intérieur
• Consommation décevante
• Roulement ferme
• Remorquage interdit