McLaren 570 2021

Annuel de l’automobile 2021 – McLaren 570S

Premier échelon

Vincent Aubé

Le nom McLaren est attaché à l’écurie de F1 du même nom, mais depuis quelques années, la firme de Woking, en Angleterre, multiplie les dévoilements pour garnir comme jamais cette gamme mieux connue sous l’appellation Sport Series. Depuis 2016, année où McLaren a décidé de séparer ses modèles plus abordables des plus exclusifs, la 570S constitue le choix médian de cette fameuse Sport Series, avec le coupé 540C en entrée de gamme et la 600LT au sommet. Ah oui, le constructeur britannique a même ajouté la 620R l’an dernier, question de donner un bonbon à sa clientèle intéressée par la conduite en circuit fermé.

Voiture d’entrée de gamme ?

Créneau exotique oblige, la McLaren 570S se situe au début de l’alignement de la marque, mais elle n’a pas beaucoup de points en commun avec une voiture bon marché. Disons seulement que le niveau technologique n’a rien à envier à celui des autres modèles disponibles chez McLaren et que la qualité des matériaux présents est à l’image du prestige de la marque. Du châssis réalisé entièrement en fibre de carbone aux portières en élytre, sans oublier la mécanique V8 biturbo montée en position centrale, la 570S Spider est un trou sans fin de technologies.  

Cette Sport Series « abordable » peut également être commandée avec un toit amovible qui ne nécessite que 15 secondes pour se replier. Même si le coupé est le choix des puristes, je dois l’avouer, la 570S Spider vaut le détour, surtout en considérant que la livrée décapotable doit composer avec 46 kilos de poids ajouté. C’est peu, surtout avec un V8 biturbo de 570 chevaux accroché derrière.

Une exotique confortable, est-ce possible ?

D’entrée de jeu, une exotique est supposée être « tape-cul », une réalité amplifiée par les routes usées de notre Belle Province. Et pourtant, la McLaren 570S se fiche bien de nos surfaces irrégulières, la suspension particulière de la marque qui avale les kilomètres sans pénaliser le confort de ses passagers. C’est vrai qu’il est possible de changer le caractère de la voiture et de raffermir cette suspension, mais dans les modes plus « tranquilles », la 570S surprend par son confort. Autrement dit, cette bombe conçue pour les circuits est tout à fait capable de servir son conducteur au quotidien. Lors de mon essai de la bête, je suis revenu à la maison frais et dispo comme si je venais de conduire une berline sans histoire.

Sensations fortes garanties

Mais – et c’est là que ça devient intéressant – malgré cette propension à vouloir dorloter ses occupants, la McLaren 570S est capable de suivre la cadence imposée par un circuit fermé ou même une route secondaire au tracé sinueux. Elle se veut un heureux mélange d’adrénaline, de musicalité à la fois rauque et aiguë, de tenue de route incroyable, de freinage extra mordant, bref, les qualificatifs me manquent ! 

Le volant de la 570S, probablement l’un des meilleurs que j’ai pu tenir entre mes mains au fil de ma carrière, abrite des palettes en fibre de carbone dont le plaisir croît avec l’usage. La position de conduite se trouve en un tour de main, même si les boutons pour les sièges sont drôlement placés. Toutes les commandes de la boîte de vitesses sont logées entre les deux occupants, les petites molettes permettant de changer le tempérament de la voiture selon l’humeur du moment. Ce qui impressionne surtout, c’est que même le mode Track peut être utilisé sur route.  

Conclusion

Au final, ce que je retiens de cette McLaren « abordable », c’est qu’elle est hyper facile à vivre au quotidien. Lorsque la cadence augmente, la 570S est certainement plus nerveuse, mais elle ne cherche pas à mordre son conducteur par-derrière. Tout est contrôlé et excitant à la fois. Bref, c’est ça une McLaren !

Forces

Confortable

Aussi facile à vivre qu’une compacte

Précision de la direction

Faiblesses

Très peu de concessionnaires

Quelques commandes compliquées