Mercedes Benz Classe CLK 2006

MERCEDES-BENZ CLK

Quand l’agréable surclasse l’utile…

Le trio de CLK offert par Mercedes-Benz s’arrange encore une fois pour renouveler un casse-tête dans l’esprit de l’acheteur intéressé : V6 ou V8 ? Coupé ou cabriolet ? Dilemme… Mais quel beau dilemme !

CARROSSERIE

Ce n’est pas le plus inspiré des duos coupé/cabriolet, surtout de côté, mais il faut quand même admettre que le look général séduit et qu’il en émane même un soupçon de sportivité. La calandre typique prolongée d’un tablier agressif percé de phares antibrouillard confère à l’avant un dynamisme certain. Un pare-brise incliné, une chute de reins sexy, de jolies jantes, d’immenses feux arrière et un échappement ovale imposant complètent l’allure civilisée mais aussi ludique de la famille CLK.

Le modèle CLK 320 fait place cette année au CLK 350, en configuration coupé et cabriolet. Le CLK 500 nous revient, avec toit souple et rigide, de même que la version CLK 55 d’AMG, mais uniquement décapotable.

HABITACLE

Le beau cuir drapé sur les portières, les sièges deux tons et des vagues qui déferlent sur le tableau de bord nous enveloppent dans un contexte original. Les enrouleurs des ceintures de sécurité avant étant placés loin derrière (faute de pilier B), un bras automatisé les avance pour nous éviter une luxation de l’épaule.

À l’arrière, oubliez un 5^e passager puisque le centre de la banquette est accaparé par un espace de rangement, doublé d’un accoudoir escamotable. La tête frôle le pavillon mais les jambes ont du jeu grâce aux cavités des dossiers avant. Le dossier de la banquette refuse de se rabattre mais au moins peut-on profiter d’un sac à skis. De l’extérieur, le seuil d’accès et l’échancrure du coffre à bagages ont été maximisés.

MÉCANIQUE

Le modèle 350 hérite du V6 de 3,5 litres et 268 chevaux. La CLK 500 préfère un V8 de 5 litres et 302 chevaux, tandis que la version AMG profite d’un V8 suralimenté de 5,5 litres et de 60 chevaux supplémentaires. La transmission automatique à 7 rapports séquentielle a été étendue au V6, alors que l’AMG continue à se satisfaire de la boîte à 5 rapports, plus robuste.

COMPORTEMENT

La puissance d’accélération du V8 est indéniable, accompagné d’un grondement dont l’effet est indéniable. Le V6 donne aussi des résultats très intéressants et, ma foi, suffisants, compte tenu de l’état des routes et du zèle de certaines municipalités anxieuses de se payer une nouvelle piscine grâce aux contraventions distribuées à tous vents. La suspension nous fait épouser le mauvais revêtement au lieu de l’encaisser sèchement. D’aucuns se sentiront envahis par une ceinture de caisse haute mais la visibilité du coupé n’en souffre pas; avec le cabriolet, c’est une autre histoire en marche arrière.

En notant le riche intérieur tapissé de nombreuses commandes et décorations, on pouvait craindre un concert de rossignols. Or, je n’ai remarqué qu’un calme serein durant mon essai. La sono fermée, seule le bruit de la climatisation et le chuintement des Pirelli P Zéro m’accompagnaient.

CONCLUSION

La CLK est le genre de voiture qu’on achète pour se faire plaisir sans pour autant négliger les considérations pratiques. Le fait de pouvoir compter sur quatre places confortables et un coffre décent (coupé) règle la question de l’utilité. Il nous reste à jouir du confort de roulement, de la puissance au bout du pied et de la détente qui s’ensuit étant donné l’harmonie des composantes. Et question de goûter à la cerise sur le sundae, j’opterais pour le cabriolet, quitte à me fier sur les places arrière pour transporter mes effets personnels.

FORCES

• Un gabarit maniable
• De superbes moteurs
• Comportement rassurant en tout temps
• Cabriolet vraiment réussi

FAIBLESSES

• Un coffre très réduit (cabriolet)
• Beaucoup d’options
• Des plaisirs malheureusement coûteux
• Une fiabilité qui en a pris pour son rhume…

NOUVEAUTÉS EN 2006

– Version CLK 350

– Boîte automatique 7 vitesses partout, sauf AMG

– Phares bixénon adaptifs pour la CLK 55 (optionnels pour les autres)