Mercedes-Benz GLK 2011

Mercedes-Benz Classe GLK

Compact avec impact

Dans la famille des Geländewagen (véhicule tout-terrain en allemand) chez Mercedes-Benz, il y a d’abord le monstrueux G lui-même, conçu pour effrayer les autres automobilistes, puis le joufflu GL, qui ne laisse jamais beaucoup de place à la tondeuse dans un garage. L’arrivée l’an dernier du compact GLK a donc allégé l’atmosphère…

Carrosserie Aucun rapport visuel avec le G mais tout plein avec le GL, qui a tout simplement rétréci au lavage. Chose certaine, carrés et angles sont à l’honneur. Il reprend la plateforme de la berline Classe C, raccourcie mais surélevée. Les stylistes ont quand même ciselé la coque avec beaucoup d’amour, presque manucuré, puisque la clientèle visée, bien qu’unisexe, peut inclure une proportion de femmes beaucoup plus forte que pour les deux autres utilitaires. L’une des raisons, en tout cas, qui a encouragé le GLK à faire de la figuration sérieuse dans le premier film de la série Sex and the City. Pour 2011, on pourra viriliser cette image avec l’ajout facultatif d’un ensemble AMG, dont des roues de 20 pouces à cinq raies.

Habitacle Ne croyez pas que l’intérieur du GLK doit être outrageusement féminin parce que Sarh Jessica Parker aime y poser ses fringues griffées. Même que le GLK a plutôt tendance à projeter un intérieur sévère. Dans les faits, ceux qui sont familiers avec le style Benz se sentiront en pays connu, et si vous avez voyagé à bord d’une Classe C, vous n’y verrez que du feu. Tout est à sa place. Les boiseries paraissent mieux lustrées que dans d’autres véhicules. Les roulettes des buses d’aération semblent mieux contrôler le débit d’air. Les interstices ont l’air d’avoir été calculés à l’aide d’un microscope. Bref, la finition et la qualité d’assemblage justifie une bonne partie de la facture finale. Qui lorgne un utilitaire compact, toutefois, devine que l’espace à la banquette et derrière le hayon ne battra pas des records. De fait, les grands passagers, après s’être un peu battu avec l’embrasure de la portière qui souffre de l’empiétement de l’aile, trouveront le dégagement un peu juste pour leurs jambes (alors que la tête s’en tire), tandis que les valises pour la croisière devront être stratégiquement planifiées. On peut, bien sûr, rabattre les dossiers pour agrandir le coffre et appeler un taxi pour les enfants…

Mécanique Le transfert du V6 de 3,5 litres de 268 chevaux s’est fait tout naturellement de la berline C au GLK. Il s’agit de la seule motorisation offerte et elle lui va comme un gant. Nous sommes en droit d’espérer qu’un engin diesel BLUETEC finira par se pointer de ce côté-ci de l’Atlantique. Le GLK vendu au Canada vient de série avec une boîte de vitesses automatique à 7 rapports (rehaussée de leviers de sélection au volant avec le nouvel ensemble AMG) et la transmission intégrale 4MATIC de Benz (pas obligatoire aux États-Unis), ce qui fait parfaitement notre affaire.

Comportement Ce qui frappe d’abord, c’est la robustesse du mini et joli char d’assaut allemand. On perçoit d’emblée la solidité du châssis et, du coup, ça nous met en confiance. Vous trouverez sur le marché des rivaux dont la douceur de roulement est supérieure (le Lexus RX 350 me vient à l’esprit) ou encore dont la dynamique vous incitera à davantage de prouesses derrière le volant (ici, pensez Infitini FX35). Le GLK a tendance à privilégier un comportement plus neutre. C’est quand on en saisit la cohérence qui lie toutes les parties qu’on peut témoigner de la personnalité agréable du véhicule. Grâce à ses formes dépourvues d’excentricités stylistiques, le GLK offre une bonne visibilité dans toutes les directions, bien que l’assise du siège ne soit pas si haute pour un tout-terrain.

Conclusion Le constructeur allemand s’est servi de sa science pour nous concocter un véhicule qui se tire bien d’affaire à tous les chapitres. Quand on l’examine dans le détail, il faut admettre que d’autres utilitaires compacts ont développé de meilleurs talents dans tel et tel aspect. Mais considéré en fonction de ses origines et des habitudes de son géniteur, le GLK nous comble.

Forces

Gabarit intéressant pour l’explorateur urbain

Coque à l’esthétique songée

Finition sans reproche

Faiblesses

Accès serré à l’arrière

Dégagement pour les longues jambes un peu juste sur la banquette

Espace de chargement limité