Mercedes Benz SLK 2005

Mercedes-Benz SLK 350

Jeune, belle et riche

Il y a à peine dix ans, le monde automobile avait presque assisté à la mort des roadsters. Mise à part le Mazda Miata, pratiquement tous les autres avaient disparus, faute d’acheteurs. Petit à petit, Mercedes est arrivé avec la première génération de SLK, puis la Porsche Boxster, la BMW Z3, et la Audi TT. Depuis, la S2000 est venu grossir les rangs, la 350Z et la P/T Cruiser offrent aussi des versions décapotable. La lutte est si vive qu’il faut renouveller le genre et crée de nouvelles attentes pour conserver le haut du pavé. Qu’on se le dise, la nouvelle génération de SLK va visuellement plaire à tous et va attirer l’attention des puristes avec l’apport d’ AMG qui a trouvé une manière de greffer son V8 de 5,5 litres et 360 chevaux sous le capot de ce petit roadster, on pousse un peu plus loin la frontière de l’infranchissable au chapitre de la puissance.

Carrosserie

Physiquement, la nouvelle SLK a des airs beaucoup plus «macho». Son nez agressif ressemble à un requin qui renifle sa proie avant de l’avaler. Ses lignes tendues comme un muscle à l’effort sont empruntées à la SLR de 600 000$, une réussite indéniable, elle est belle à faire saliver. Aucune confusion sur la vocation beaucoup plus sportive de la voiture. La nouvelle mouture sous une robe bien ramassée offre 72 mm de plus en longueur et 65 mm en largeur. Les passagers profitent d’un empattement allongé de 30 mm, et de garnitures de contre-portes offrant plus d’espace pour les coudes.

Habitacle

L’intérieur est aussi invitant que l’extérieur. Comme précédemment, la sellerie cuir deux tons est optionnelle. La planche de bord alterne les surfaces sombres avec les inserts d’aluminium très contemporain. En option, l’ouverture du pavillon du nouveau SLK se commande à distance. D’autres options s’ajoutent à la liste : éclairage directionnel bi-xénon, boîte automatique à sept vitesses sur le V6 (la manuelle à six rapports est de série), suspension sport surbaissée, système audio vingt CD à effet surround à onze haut-parleurs, ainsi qu’un inédit chauffage de nuque. Contrairement à la concurrence qui offre un ordinateur central avec une mollette de contrôle, Mercedes conserve une foule de boutons au tableau de bord. Toutefois, ceux-ci sont bien organisés et relativement facile à consulter.

Mécanique

Pour ses premiers tous de roues en sol Nord Américain, la SLK sera pourvue d’un nouveau moteur V6 de 3,5 litres avec un très énergique 272 chevaux. Ce V6 est l’un des plus puissants dans sa catégorie et on peut clairement reconnaître son caractère sportif par le son enivrant qu’il émet. Mais il n’y a pas que le son, ce moteur vous catapulte de 0 à 100 km/h en 5,6 secondes avec la transmission manuelle à six vitesses, et 5,5 secondes avec la nouvelles transmission automatique 7 G-Tronic à sept vitesses disponible en option. Pour la première fois chez Mercedes, ce six cylindre a droit à un calage variable à l’admission et à l’échappement synonyme d’une puissance accrue et d’une meilleure économie de carburant. Sur la plus haute marche du podium trône la SLK 55 AMG. Premier modèle AMG à être doté de la nouvelle boîte automatique à sept rapports 7G-Tronic, complétée par les fonctions Speedshift avec commande au volant et programme de sélection manuelle. En 4,9 secondes, vous aurez atteint les 100 km/h. Avec 360 chevaux et 375 livres-pieds de couple, les conducteurs aux ambitions sportives seront comblés. Mais il vous faudra faire preuve d’un peu de patience, car ce modèle arrivera un peu plus tard sur le marché.

Comportement

Les 272 chevaux du nouveau moteur V6 donne un caractère tout autre à cette voiture qui est vive, nerveuse et conserve toujours une assez bonne réserve d’énergie pour remettre les gaz rapidement si nécessaire. Une bonne main d’applaudissement au passage pour la boîte manuelle à six rapports qui contrairement à ce que Mercedes nous a habitué est bien sychronisée et facile à manier. Nous aurions aimer en dire autant de la nouvelle boîte automatique à sept rapports qui souffre d’un brin de paresse à bas régime, mais se rattrape bien quand le moteur chante plus haut. Notre randonnée sur la petite Île de Majorque, en pleine mer Méditerranée, a commencé par un frais matin de mars avec le toit en place. Une fois que Galarneau s’est montré le bout du nez, le temps était venu d’humer les effluves de la mer à toit découvert. En 22 secondes exactement le coupé est devenu cabriolet et la longue route de bord de mer a laissé place aux tortueux parcours de montagne. Et pour défier mère nature, Mercedes a innové avec une trouvaille baptisé AIRSCARF. Cet équipement offert en option consiste à propulser de l’air chaud dans le cou et sur les épaules des passagers via deux buses implantées dans les appuie-tête. Vous avez ainsi la tête et le cou au chaud et serez capable d’allonger votre saison sans toit de quelques semaines. Une merveilleuse idée qui fonctionne très bien. Le parcours de 90 minutes de montagnes a prouvé deux choses. Premièrement, le nouveau châssis est beaucoup rigide que l’ancien car malgré une sérieuse séance de torture, aucun bruit insolite n’a émané de la coque et la suspension pourtant plus rigide de la voiture se chargeait remarquablement bien d’aplanir les imperfections de la route. Il faut aussi souligner l’arrière qui chassait légèrement dans les courbes très serré, mais jamais hors de contrôle. Pour utiliser un terme de hockey, la première étoile du match va à la sonorité très travaillée du nouveau V6 juste assez feutré pour être agréable et assez sonore pour bien faire sentir ses 272 chevaux. La SLK 55 AMG n’était pas prête pour prendre la route au moment de notre visite en Espagne, mais à en jugez par les capacités de la 350, Audi, BMW et Porsche risque de trouver un nouveau maître dans l’arène des roadster. Un peu plus de quatre heures de conduite et près de 500 kilomètres plus tard, le plaisir au volant était intact. Vraiment réussi !

Conclusion

La SLK n’est ni pratique, ni familiale, mais c’est le genre de véhicule qui sait comme pas un faire apprécier ces quelques semaines d’été trop brèves. Élégante, racée, sportive, Mercedes a visé juste sur toute la ligne. Mais comme toute bonne chose, il y a un prix à payer, mais si vous avez les poches assez profonde, faites vous plaisir, vous ne le regrettez pas. Et après tout quand on n’aime, on ne compte pas.

Forces

Ligne irrésistible

Puissant V6

Finition impeccable

Système «Airscarf» très efficace

Faiblesses

Prix élevé

L’arrière train un peu léger si vous poussé la mécanique

Nouveauté

Nouveau modèle