Mercedes-Benz Sprinter 2017

Mercedes-Benz Sprinter

S’élever pour rester au sommet

Daniel Rufiange

Pendant des années dans le présent ouvrage, on vous a répété que le Sprinter était le maître de son créneau. Oubliez son prix ou le logo qui loge à l’avant depuis que la maison mère l’a rapatrié en 2010, c’était le meilleur des siens. La concurrence? Quelle concurrence? Mais voilà. Depuis quelques années, le Sprinter n’est plus le seul à présenter une configuration moderne et adaptée aux besoins des entrepreneurs du XXI^e siècle. Nissan (NV), Ford (Transit) et Ram (ProMaster) proposent aussi des produits intéressants qui, enfin, offrent une solution de rechange aux consommateurs.

Tour du propriétaire

Le Sprinter change peu au fil des années. Rien de plus normal pour un véhicule dont le pouvoir de séduction repose sur ses capacités, non sur son apparence. N’empêche, le fourgon allemand a du style, résultat d’un design signé par une équipe qui doit respecter un certain standard. Quant aux versions, elles se comptent au nombre de 25. Oui, vous avez bien lu. En gros, il y a le fourgon, la version pour passagers et le modèle châssis-cabine. Le premier peut être configuré de 11 façons différentes en modèle à 2RM en jouant avec les trois hauteurs de toit, les deux longueurs d’empattement et la longueur. Sept variantes peuvent être servies et griffées aux quatre roues. Le Sprinter pour passagers compte cinq moutures, dont deux à quatre roues motrices. Ça nous laisse le modèle châssis-cabine, livrable de deux façons. Pour s’y retrouver, ça vous prend le site de Mercedes-Benz, un bon café et une soirée libre.

Vie à bord

Chez nous, la mention du nom Mercedes-Benz renvoie automatiquement au luxe. En Europe, la marque à l’étoile est aussi reconnue pour autre chose. Lorsqu’on monte à bord du Sprinter, on le comprend. Oubliez le luxe. Oui, les baquets (ou la banquette, c’est au choix) sont confortables, mais la présentation est simpliste, les surfaces sont faites de plastiques durs et l’équipement est très rudimentaire. On est là pour travailler, pas pour s’amuser. Les options vont d’ailleurs en ce sens lorsqu’on consulte l’index : une cloison pour séparer l’espace derrière la cabine, un siège du conducteur reposant sur des coussins d’air, des options pour l’éclairage et les points d’ancrage de l’espace arrière, etc.

Technique

Deux guerriers peuvent répondre à l’appel. D’abord, un 4-cylindres turbodiesel de 2,1 litres dont l’offre est de 161 chevaux et 265 livres-pieds de couple. Vous ne le trouverez que sur les versions à deux roues motrices. En option, un V6 turbodiesel de 3 litres qui avance 188 chevaux et 325 livres-pieds de couple. Ce dernier est uniquement trouvable dans les versions 4×4, du moins pour l’instant. Le petit moteur reçoit une boîte automatique à 7 rapports pendant que le plus gros œuvre avec une boîte automatique à 5 vitesses. Quant à la transmission intégrale, il importe de savoir qu’il ne s’agit pas d’un système issu de la technologie 4MATIC. Plutôt, Mercedes-Benz a travaillé de concert avec le groupe Oberaigner pour sa conception.

Au volant

Si les nouveaux Transit de Ford et ProMaster de Ram donnent de bons rendements sur la route, le Sprinter demeure la référence en la matière, et c’est une question d’équilibre. La tenue de cap, de route, le freinage, le niveau de confort, tout est excellent. Avec l’option 4×4, unique au segment, M-Benz s’est assurée de conserver une longueur d’avance. Cette mouture est intéressante, certes, même si le système n’est pas le plus convaincant qui soit. Le couple, distribué à 65 % à l’arrière, fait valser inutilement la poupe et l’intervention inopinée du système antipatinage, même lorsque désactivé, vient parfois briser notre rythme lorsqu’on se donne un élan pour se désembourber. Pire, même si le Sprinter 4×4 est plus élevé, son dégagement n’est pas plus important. Seul son angle d’attaque est supérieur.

Conclusion

Le Sprinter peut quand même dormir sur ses deux oreilles. Il demeure le maître de son segment. Cependant, son prix en fera réfléchir plus d’un, même si plusieurs études, notamment celle du groupe Vincentric, démontrent que le coût total de possession le place en avant de la concurrence. Évaluez bien vos besoins.

Forces

• Conduite rassurante
• Motorisations efficaces
• Valeur de revente
• Consommation raisonnable

Faiblesses

• Pratiquement tout est en option
• Prix d’une version passagers 4×4 avec tous les groupes d’options possibles : 82 210 $
• Insonorisation perfectible