109 900$
Mercedes-Benz Classe CLS
Le coupé qui n’en est pas un
La première génération de la Classe CLS, débarquée en 2003, avait immédiatement provoqué des oh et des ah. On a beau décréter que les goûts se discutent mal, il aurait fallu être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître la fascination exercée par cette berline… qui se prenait pour un coupé ! Les stylistes de Mercedes-Benz avaient gagné leur pari d’intégrer quatre portières à une forme qui, d’ordinaire, n’en accepte que deux.
Carrosserie Le truc principal a consisté à arquer le pavillon comme s’il était en train de franchir la vitesse du son. Ajoutez-y une partie avant pressée d’avaler l’asphalte, des flancs athlétiques et une croupe ne comportant pas une seule once de graisse et vous obtenez une silhouette unique, élégante et prenante tout à la fois. La deuxième génération semble avoir respecté la formule gagnante de sa devancière puisqu’elle a remporté le Grand Prix du Festival automobile international dont les participants, depuis 1986, décernent des prix aux beautés mobiles. Remarquez que la précédente CLS, au goût de certaines personnes, paraîtra peut-être plus épurée. La nouvelle, avec ses flancs émaciés mais davantage lignés, tombe davantage dans la fioriture esthétique. Comme si les concepteurs avaient décidé de grossir les traits du crayon. Enfin, à vous de décider. Il n’empêche que cette Classe CLS a toujours de la gueule à revendre ! La 550 4MATIC arrive d’ailleurs chez nous avec des éléments de carrosserie empruntés à AMG, la division de performance de Mercedes-Benz. Les phares composés chacun de 71 diodes électroluminescentes (DEL) confèrent à la fois une signature visuelle à l’avant et une intensité lumineuse venant à bout de n’importe quelles ténèbres. Les roues à 5 raies permettent d’admirer l’étrier des disques, lesquels deviennent rouges quand on opte pour les freins en céramique. De face, on dirait un oiseau de proie. De l’arrière, en découvrant les quatre tuyaux d’échappement et la croupe musclée, on devine la puissance. La seconde CLS mise en marché chez nous est la 63 AMG. Rappelons qu’AMG (pour Aufrecht – l’ingénieur – Melcher – le financier – Grossaspach – la ville natale du premier) n’a qu’une seule mission sur terre : attraper les Benz « ordinaires » quand elles sortent de l’usine et les transformer en ogres à bitume.
Habitacle Peut-on concevoir une Mercedes-Benz inconfortable ? Difficile, en effet. Et si la CLS souhaite faire oublier ses quatre portières de l’extérieur, elle se reprend à l’intérieur avec une cabine cossue. Les choix de la couleur du bois et du cuir font ressortir la qualité des matériaux, des interrupteurs et des cadrans. Le luxe et le confort sont évidemment au rendez-vous. Cela dit, ne crions pas victoire trop vite en ce qui concerne la banquette arrière. Oui, son accès est aisé grâce aux fameuses portières, mais le plafond gardé bas crée un sentiment d’exiguïté. On n’y joue pas au volley-ball. Ça reste confortable, mais on se sent en pénitence par rapport aux chanceux qui jouissent de l’espace devant. Un gadget amusant (que j’ai découvert dans la CLS, mais qui ne se limite pas à ce modèle puisque n’importe quel concessionnaire peut l’installer) : l’Easy-Pack trunk box (environ 400 $). Moi, je l’appelle le panier magique ! Le coffre ouvert, on tire vers soi un cadre. On dépose la main sur la toile tendue qui s’étire jusqu’à presque toucher le tapis du coffre. Imaginez un magicien transformant une galette noire en chapeau haut-de-forme : même principe. Dans cette espèce de panier, vous rangerez les objets que vous ne souhaitez pas voir valser dans le coffre. Vous n’en avez plus besoin ? Enfoncez un bouton chromé, le fond du panier se rétracte, et vous repoussez le cadre dans sa cache. Très ingénieux.
Mécanique Pendant que la 550 4MATIC met en vedette un V8 de 4,6 litres biturbo de 402 chevaux qui rassurera bien des acheteurs avec sa transmission intégrale de série, la 63 AMG a recours à un V8 de 5,5 litres doté, lui aussi, de deux turbocompresseurs l’aidant à délivrer 525 et, même, 557 chevaux avec l’ensemble Performance offert en option. Il y a également le freinage époustouflant, la sonorité gutturale et jouissive du moteur ainsi que la suspension tellement raide en mode Sport (et même Sport +) que je suis sûr que l’acheteur québécois reviendra rapidement au programme Confort quand il devra affronter les crevasses habituelles. Paradoxalement, cette orgie de puissance s’accompagne d’une diminution de la consommation de carburant et des émissions polluantes. Une CLS 63 AMG conduite de la manière appropriée peut enregistrer une consommation moyenne de 9,9 litres aux 100 kilomètres sur la route. Pour y parvenir, Mercedes-Benz utilise notamment la technologie d’arrêt-démarrage qui éteint le moteur dès que le conducteur immobilise sa fringante limousine sportive. Le V8 se remet à vrombir quand le pied relâche la pédale de frein ou sollicite l’accélérateur. Cette attitude écologiquement correcte s’affirme comme la nouvelle tendance chez les constructeurs. Nous verrons de plus en plus de bolides capables de fracasser les chronos mais également soucieux de moins heurter la planète au passage. En attendant, la nouvelle 63 signe une accélération de 0 à 100 km/h avec un chrono de 4,4 secondes. Muni de l’ensemble Performance, vous gagnerez un dixième de seconde. Une Ferrari California passe le même test en 4 secondes mais traîne 130 kilos de moins que le bébé d’AMG (1 866 kilos) tout en coûtant plus du double ! La boîte de vitesses AMG SPEEDSHIFT MCT à 7 rapports est un délice qui travaille en solo ou alors avec l’aide du conducteur qui s’amuse avec les leviers de sélection montés au volant.
Comportement Puisqu’il s’agit d’une grosse berline, luxueuse de surcroît, les facteurs format et poids ne peuvent s’effacer de l’équation finale. Le muscle est toujours là, mais pour la nervosité dans les virages, on repassera. Peut-être l’élément le plus sensationnel de la CLS 63 AMG : la sonorité du V8. Dès que vous accélérez, vous déclenchez une gamme de notes qui penchent vers le terrifiant. Une ribambelle de borborygmes s’égrènent dans l’air et préviennent les quidams que vous passez à l’attaque. Après avoir remis (à regret) la 63 au valet de l’hôtel où nous logions durant le dévoilement de l’auto, j’avais commencé à m’éloigner quand le préposé au stationnement à redémarré le monstre. Son rugissement m’a immédiatement rattrapé. J’ai tout de suite songé à un coup de tonnerre. Zeus venait de mettre en marche son chariot de guerre ! Thomas Rappel, responsable des produits AMG, me confirmera plus tard que ses ingénieurs passent beaucoup de temps à régler la sonorité de leurs moteurs car il s’agit là de l’un des attributs auquel ses clients sont le plus sensibles. Comme plusieurs autres voitures rapides qui mettent à la disposition de leur propriétaire quelques facéties mécaniques, la CLS propose un programme Race Start. En effectuant des manœuvres en séquence, on obtient de l’auto qu’elle réussisse automatiquement pour nous une accélération diabolique. On n’a plus qu’à tenir le volant à deux mains… et à regarder tout autour si on a choisi le bon endroit pour se livrer à cette petite gaminerie…
Conclusion Soyons réalistes et admettons qu’une machine traitée par AMG n’a pas les mêmes chances de s’exprimer au Québec que, mettons, sur les autoroutes allemandes. Donc, en toute logique, vous devriez pouvoir vous contenter des 402 chevaux de la 550. Mais le pourrez-vous ?
Forces Allure de 2e génération qui continuera à faire tourner les têtes – Berline pas comme les autres – Sonorité divine (surtout la 63 AMG)
Faiblesses Sentiment d’étroitesse sur la banquette arrière – Agilité une coche en-dessous du muscle – Hors de prix
La cote Verte
consommation (100km) 9,0 l
émissions polluantes co2
empreinte écologique (nombre d?arbres à planter par année): indice d?octane: 91
coût du carburant moyen par année
nombre de litres par année
( source mercedes-benz )
Fiche d'identité
versions cls 550 4matic (4rm), cls 63 amg
roues motrices 4, arrière
portières 4 nombre de passagers 5
première génération 2006
génération actuelle 2012
construction sielfingen, allemagne
sacs gonflables 10 (frontaux, genoux coucteur et passager, latéraux avant et arrièrerideaux latéraux)
concurrence audi a6, bmw série 5, jaguar xf, porsche panamera
Fiche technique
moteurs
(cls550)
v8 4,7 l biturbo dact, 402 ch de 5000 à 5750 tr/min
couple 443 lb-pi de 1600 à 4750 tr/min
transmission automatique à 7 rapports avec mode manuel
0-100 km/h 5,2 s
vitesse maximale 210 km/h (bridée)
(cls63 amg)
v8 5,5 l biturbo dact, 518 ch de 5250 à 5750 tr/min
couple 516 lb-pi de 1700 à 5000 tr/min
transmission automatique à 7 rapports avec mode manuel
0-100 km/h 4,4 s
vitesse maximale 250 km/h (bridée)
consommation (100 km) 9,9 l (octane 91)
émissions de co2
litres par année
coût par an
empreinte écologique
autres composantes
sécurité active freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de force de freinage, antipatinage, contrôle de stabilité électronique
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée
pneus p245/45r17 63 amg p255/35r19 (av.) p285/30r19 (arr.)
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 3500 à 3700 $
40 ans 2500 à 2700 $
60 ans 2300 à 2500 $
collision frontale
collision latérale
ventes du modèle de l?an dernier
au québec
au canada
dépréciation 46,6 %
rappels (2006 à 2011) 2
cote de fiabilité
garantie générale 4 ans/80 000 km
garantie motopropulseur 4 ans/80 000 km
perforation 5 ans/kilométrage illimité
assistance routière 4 ans/kilométrage illimité
nombre de concessionnaires
au québec 12
au canada 53
nouveautés en 2012 nouvelle génération
Dimensions
empattement 2874 mm
longueur 4940 mm 63amg 4996 mm
largeur 1881 mm
hauteur 1404 mm 63amg 1406 mm
poids 1890 kg 63amg 1910 kg
diamètre de braquage 11,3m
coffre 520 l
réservoir de carburant 89 l (avec réserve) avec moteur v8 de 4,7 l biturbo
Transport et préparation
nd