Mercedes Classe CLS 2018

Essai routier – Classe CLS – Antoine Joubert

715 mots

M-Benz Classe CLS 2018

Déjà 12 ans

Par Antoine Joubert

Il me semble que c’était hier que Mercedes-Benz introduisait le concept de coupé à quatre portes, dont plusieurs constructeurs se sont par la suite inspirés. Évidemment, l’intimidante CLS n’allait laisser personne indifférent, si bien que quelques années plus tard, les deux marques rivales allemandes allaient lui donner la réplique. Or, nous voilà rendus douze ans plus tard à une époque où la CLS s’est fait oublier, et ce, même si elle a tracé la voie de plusieurs designs automobiles. Pensez à la Volkswagen CC ou même à la Hyundai Sonata 2011. Maintenant, notre sujet est-il dépassé ou possède-t-il encore quelques solides arguments pour faire face à la concurrence?

Tour du propriétaire (90 %)

En feuilletant le catalogue de Mercedes-Benz, vous réaliserez d’abord que la CLS est l’une des plus vieilles voitures de toute la famille. Construite à partir des bases de la Classe E de précédente génération, elle se démarque toujours sur le plan esthétique en revêtant une robe qui lui est propre, mais qui à mon sens n’a pas autant d’attrait que le modèle initial lancé en 2006. Cela n’en fait pas une voiture inélégante, au contraire. Seulement moins originale… que l’originale! Bien sûr, le côté intimidant de la CLS demeure, particulièrement dans sa livrée AMG 63 S. Cette dernière propose une gueule plus menaçante, des ailes élargies, des roues à rayons multiples d’une rare beauté et, bien sûr, quatre pots d’échappement toujours prêts à chanter.

Vie à bord (70 %)

Aussi imposante soit-elle, la CLS ne propose pas un habitacle très spacieux. D’abord, les places arrière sont dignes de celles d’un authentique coupé, tout comme l’accessibilité, rendue difficile en raison d’une fenestration aussi mince qu’élancée. Puis, il faut savoir que le dégagement à la tête est limité, encore une fois en raison de la hauteur réduite du pavillon. Cela dit, l’habitacle demeure magnifique, montrant une qualité de finition hors pair. Optez pour le modèle AMG et vous aurez droit à des baquets sport moulants offerts en cinq choix de teintes ainsi qu’à une finition de plus haut niveau intégrant la fibre de carbone et les surpiqûres. Petite déception toutefois au sujet de l’équipement : plusieurs des dernières technologies vues sur certains modèles récemment lancés (comme la Classe E) ne sont pas offertes avec la CLS.

Technique (80 %)

Mercedes-Benz Canada éliminait en cours d’année l’offre de la CLS 400, proposée avec moteur V6 turbocompressé et toujours distribuée chez nos voisins du Sud. Visiblement, les rares acheteurs canadiens de la CLS préfèrent mettre le paquet et opter pour une mécanique plus puissante. De ce fait, la CLS 550 détient 402 chevaux de puissance, tout ce qu’il faut pour obtenir un bel équilibre de conduite. Or, la version la plus populaire au pays en 2017 demeurait la CLS 63 S, forte de ses 577 chevaux. Comme la CLS 550, elle hérite de la transmission intégrale 4Matic, mais se démarque par une boîte Speedshift à sept rapports dont la rapidité d’exécution est phénoménale.

Au volant (85 %)

Ma dernière expérience de conduite au volant de la CLS remonte à l’hiver dernier, où le constructeur nous avait conviés afin de nous faire découvrir les vertus de différents modèles AMG. C’est dans le cadre de l’Académie de conduite hivernale AMG, où sont aménagés des circuits de glace de plusieurs kilomètres, que j’ai pu pousser la CLS 63 S à sa limite. Pour être honnête, j’anticipais une voiture lourde et pataude, surtout en comparaison de la petite C 63 S. Mais il n’en est rien. Au contraire, la voiture a non seulement su démontrer que son châssis comme ses suspensions étaient toujours à la hauteur, mais elle s’est aussi imposée en raison de son muscle et de sa puissance immense. Croyez-moi, les sensations que peut procurer une telle bête sur un circuit hivernal sont insoupçonnées, surtout en constatant qu’elle peut également être très docile sur la route, en adoptant bien sûr le mode Confort. La sonorité très musclée de l’échappement trahira toujours son côté athlétique, mais vous pourrez néanmoins profiter d’une balade confortable après avoir mis la voiture à rude épreuve.

Conclusion (85 %)

Combien d’acheteurs de CLS 63 S se retrouveront sur un circuit hivernal pour exploiter le plein potentiel de leur voiture? Probablement aucun. Toutefois, ils aiment savoir ce dont leur voiture est capable, ne serait-ce que pour flatter leur ego. En terminant, sachez que la CLS actuelle est en fin de carrière, la nouvelle génération étant attendue pour 2019.

Forces

• Ligne toujours attrayante
• Performances exotiques (AMG)
• Qualité de finition

Faiblesses

• Modèle en fin de carrière
• Retard technologique par rapport à d’autres modèles

Espace et dégagement limités