Mercedes Sprinter 2014

Mercedes-Benz Sprinter 2014

Nouveau moteur, nouveau pif

Ça fourmille dans le segment des fourgons. Si le statu quo a longtemps perduré, l’heure est aux grands changements, et ce sera plus vrai que jamais en 2014. Il y a du nouveau chez RAM, chez Ford, mais aussi chez Mercedes-Benz. La troisième génération du fourgon qui a réinventé le style nous arrive. Si, depuis les débuts du Sprinter en Amérique du Nord, on se posait peu de questions à savoir quel était le meilleur produit du genre sur le marché, la donne a changé. La concurrence s’est à ce point ajustée qu’il s’agit désormais de savoir si Mercedes-Benz a tout pour conserver son titre de pionnier dans le segment.

Carrosserie

Les dimensions du Sprinter sont demeurées les mêmes, et il nous est toujours offert en de multiples configurations de cabine, de châssis, de longueur, de hauteur de toit et d’empattement.

Le changement, il est à l’avant, là où on s’est attardé à sa calandre. Cette dernière apparaît plus verticale et plus affirmée. Les blocs optiques ont été complètement repensés et leurs contours contribuent à cette impression de caractère qui se dégage de l’avant. Résumé simplement, on a appliqué la recette de design Mercedes-Benz au Sprinter, et il faut le dire, ça lui fait le plus grand bien. On est loin du museau du nouveau ProMaster… Oups !

Habitacle

À bord, l’évolution est subtile. À l’arrière, rien ne change. En fait, on laisse cela aux acheteurs, car 80 % des Sprinter livrés sont tôt ou tard transformés, que ce soit par la simple installation de tablettes dans le compartiment de chargement ou la réinvention complète vers le véhicule récréatif.

Ainsi, les nouveautés touchent le cockpit. Nouveau système de navigation, repositionnement du sélecteur de rapports, de nouveaux sièges recouverts de nouveaux tissus, un volant tout neuf qui offre une meilleure prise en main et… des commandes, enfin. Aussi, la téléphonie Bluetooth offre-t-elle un environnement plus complet avec clavier numérique et bottin téléphonique intégrés.

Mécanique

Ce qui retient l’attention, c’est le nouveau 4-cylindres Diesel biturbo de 2,1 litres, offert sur le modèle d’entrée de gamme. Il est jumelé à une boîte de vitesses automatique à 7 rapports, et, selon Mercedes-Benz, cette combinaison fera du Sprinter le plus économe en carburant dans son segment. Le V6 revient quant à lui inchangé et conserve, étonnamment, sa boîte automatique à 5 rapports.

De nouvelles aides à la conduite retiennent aussi l’attention, notamment celle nommée Crosswind Assist qui détecte les vents latéraux et empêche, en jouant savamment du frein, le véhicule de changer de voie quand Éole agit contre lui. Un essai sur circuit fermé s’est révélé concluant.

Une autre assistance, plus commune, touche la prévention des collisions. Quand on s’approche trop rapidement du véhicule qui nous précède, la puissance du système de freinage est augmentée de fait qu’une simple pression sur la pédale de frein peut aider à prévenir la catastrophe. C’est bien, mais le système n’agit pas sans l’intervention du conducteur, comme il le fait sur d’autres modèles du constructeur. Bizarre. Pourquoi ne pas avoir intégré les deux systèmes ? À cette question, aucune réponse valable chez Mercedes-Benz. Autrement, le Sprinter reçoit des dispositifs de prévention de collision ainsi que d’alertes aux angles morts et de changement de voie.

Comportement

Là, Mercedes-Benz met la barre haut. Très haut. Même sur les autobahn allemands à 150 km/h, la stabilité et le confort sont au rendez-vous. Sur nos routes, donc, ce sera un jeu d’enfant. Surtout, le moteur à 4 cylindres s’est montré suffisamment vigoureux, et sa consommation promise devrait en séduire plus d’un. Quant à la position de conduite, elle est parfaite pour ce type de véhicule. Bref, un A au bulletin.

Conclusion

Pour la première fois chez nous, Mercedes-Benz aura une concurrence digne de ce nom dans le segment et, bonne nouvelle, elle compte sur un outil renouvelé pour y faire face. Le Sprinter a évolué et se veut plus intéressant que jamais. On nous a même juré qu’il serait plus résistant à la rouille. Ah ben là !

Forces

• Nouveau moteur à 4 cylindres intéressant
• Toujours aussi polyvalent
• Nouveau faciès réussi
• Agréable à conduire
• Meilleure valeur de revente

Faiblesses

• Oui, il est plus cher que d’autres
• Pas de boîte à 7 rapports avec le V6
• Pas de transmission intégrale