Mercedes-benz Classe B 2008

Mercedes-Benz Classe B

Princesse de la route

Introduction

Si l’on qualifie la Classe S de Mercedes-Benz de « reine de la route », alors la Classe B serait la « petite princesse ». Ce titre sied bien à la compacte la plus chère du marché, pour laquelle le fabricant revendique le titre pompeux de « grandroutière sport compacte ».

Carrosserie

Vendue exclusivement au Canada (nos voisins états-uniens ne la trouvent pas assez grosse…), la petite Mercedes vise une clientèle habituée à débourser beaucoup pour des compactes à la dotation généreuse, qu’il s’agisse des Toyota Matrix, des Pontiac Vibe ou des Acura CSX.

Pour ces consommateurs exigeants, à défaut d’apporter des changements esthétiques à la voiture cette année, on a bonifié son équipement, et son prix de base a été réduit.

Son allure « haute sur pattes » n’est pas sans rappeler la Mazda5 – la seconde banquette, les portes latérales coulissantes et 340 centimètres de longueur en moins, bien entendu ! Même si elle est plus courte de trois centimètres qu’une Kia Rio, son empattement est égal à celui d’une Toyota Camry. Résultat : un habitacle très spacieux, malgré l’encombrement extérieur réduit. Une citadine idéale, quoi.

Habitacle

Les sièges sport proposés en option pour les deux modèles sont très moulants et procurent un soutien apprécié sur les routes sinueuses. Les conducteurs de forte taille les trouveront toutefois trop cintrés (une bonne raison de se remettre à l’exercice, hum?).

Si petite soit-elle, la B200 dispose d’une aire cargo volumineuse dont le plancher est très bas. Son rideau cache-bagages (de série), de conception ingénieuse, est aussi facile à utiliser que pratique.

Pour transformer cette compacte en petit fourgon, il suffit de relever les deux coussins qui constituent la banquette arrière (60/40) et d’abaisser les dossiers, une opération facile à réaliser. On obtient alors une aire de chargement plus volumineuse que celle d’une Mazda5, un véhicule pourtant plus long.

Mécanique

Deux versions d’un 4 cylindres de 2 litres figurent au catalogue : une atmosphérique de 134 chevaux pour le modèle de base et une suralimentée de 193 chevaux pour le modèle haut de gamme turbo. Avec le moteur atmosphérique, la B200 ne se distingue guère d’une Toyota Corolla, comme en témoigne la dizaine de secondes nécessaires pour atteindre les 100 km/h. La suralimentation lui apporte le zeste souhaité et permet de retrancher presque trois secondes à ce temps d’accélération. Malheureusement, ce gain de performance se paie à la pompe, et la voiture carbure au super…. Voilà ce qui explique la moyenne de 11 litres aux 100 kilomètres obtenue avec notre véhicule d’essai, une B200 turbo.

Quel que soit le moteur, le couple à bas et à moyen régimes convient à une voiture urbaine, ce qui est appréciable, surtout avec la boîte de vitesse manuelle. Par ailleurs, Mercedes-Benz n’offre pas de transmission intégrale pour la Classe B. Dommage…

Comportement

Chaque moteur donne un caractère distinct à la petite princesse : la B200 est une voiture de tourisme, alors que la turbo a un tempérament d’athlète. Les boîtes de vitesse s’accordent avec ces profils. Les manuelles, livrées d’office, ajoutent au caractère sportif de la voiture grâce à leur embrayage souple et à l’étagement efficace des rapports. La six vitesses manuelle de la B200 turbo permet de bien exploiter les 193 chevaux qui logent sous le capot. La boîte automatique à variation continue, au contraire, affadit les performances, malgré son mode séquentiel. Elle s’accorde mieux à la conduite de type touriste!

La servodirection à assistance électrique au centrage imprécis et la suspension un peu sèche sont décevantes. La suspension d’un utilitaire Subaru Forester paraît mieux adaptée à nos « belles » routes québécoises que celle de la Classe B (et notre véhicule d’essai ne disposait pas de la suspension sport optionnelle!). En revanche, le freinage de la petite Mercedes est puissant et progressif à souhait.

Conclusion

La finition impeccable de cette compacte correspond à l’image qu’on se fait des produits Mercedes. Cela jouera en faveur de cette voiture de conception intelligente, qui est nettement plus intéressante à posséder qu’une Toyota Matrix tout équipée!

Pour

• Habitacle très spacieux
• Coffre volumineux et modulable
• Excellente valeur de rachat

Contre

• Consommation élevée (B200 turbo)
• Servodirection perfectible
• Visibilité arrière réduite