40 000$ (estimé)
Mercedes GLK
Pas le point G, mais…
Le Mercedes GLK a fait ses débuts dans le film « Sex and the City ». Est-ce à dire que, avec son tout premier utilitaire compact, le constructeur s’adresse spécifiquement aux femmes ? L’intention n’est pas avouée tout de go, mais c’est néanmoins ce qui se dessine pour celui qui débarque dans les concessionnaires canadiens en janvier. Le GLK réussira-t-il à satisfaire sa clientèle ? Un essai routier de quelques heures sur les étroites routes de la campagne allemande révèle que, si le point G n’est pas rallié (excusez-là, elle est trop facile…), le plaisir est néanmoins bel et bien au rendez-vous.
CARROSSERIE
C’est bien connu : essayez de concevoir un véhicule pour les femmes, et elles n’en voudront pas. Mais optez pour des lignes masculines et des formes musclées, et voilà que la clientèle féminine s’excite.
Avec son style pour le moins distinctif, le nouveau GLK, petit frère du grand GL, ne plairait pas à tous les regards. Personnellement, il me semble tirer son inspiration d’un Toyota Highlander vieux de dix ans. Allez savoir pourquoi : les hanches proéminentes, peut-être ? Mais ne vous fiez pas à cette opinion : une enquête maison révèle que les personnes interrogées, pour la plupart, apprécient le caractère visuel marqué.
Le GLK profite d’une transmission intégrale 4MATIC améliorée qui, avec l’ensemble d’options « off-road », permet de sérieuses balades hors des sentiers battus. Mais ne vous emballez pas : cet ensemble qui ajoute la « traction plus », des plaques de protection et le système de contrôle de descente, ne traversera malheureusement pas l’Atlantique.
Loin de partager ses opérations d’assemblage en Alabama, aux côtés des ML, R et GL, le GLK a plutôt choisi la plateforme (modifiée, bien sûr) de la berline Classe C. Fabriqué à Brême, en Allemagne, le GLK ne s’amènera chez nous qu’en une seule version : la 350 4MATIC (V6 de 268 chevaux).
Pour nous, donc, pas de GLK 280 avec V6 de 228 chevaux. Par contre, on s’attend à ce qu’une version diesel suive d’ici un peu plus d’une année. La rumeur veut même qu’il s’agisse du nouveau 4-cylindres turbodiesel de 2,2 litres, évidemment apprêté à la sauce BlueTec.
HABITACLE
Si, par son style, l’extérieur du GLK se démarque dans une famille plutôt traditionnelle, l’habitacle reste sur ses positions. Outre quelques appliques d’aluminium ou de bois ici et là, la cabine est tout droit tirée de la Classe C.
Comme toujours, la qualité des matériaux et de l’assemblage est au rendez-vous. Les sièges, avec leurs multiples réglages, sont confortables – quoique, personnellement, je les aime un peu plus moelleux. Le copier coller va jusqu’à reprendre ce fameux levier de régulateur de vitesse qui, mal placé à la colonne de direction, se confond très souvent avec celui des clignotants. Plus ça change, et plus c’est pareil…
Le dégagement pour la tête dans la cabine est excellent, même pour les grands gabarits. Qui dit utilitaire compact, dit cependant un peu moins de dégagement pour les jambes à l’arrière. Mais si les passagers avant y mettent un peu du leur, tout le monde trouvera son compte. L’espace de chargement est plus qu’adéquat, et son seuil bas facilite le chargement.
Rien à redire sur l’insonorisation, même à grande vitesse sur l’Autobahn. Rien à redire non plus sur la position de conduite, merci à ce volant réglable et télescopique. Évidemment, on aime la garde au sol, légèrement surélevée mais pas trop (201 millimètres), qui nous place en commande de la route et accorde une bonne vision tout autour. Notez que le grand toit panoramique et les sièges chauffants seront de série.
MÉCANIQUE
Ce sont des organes connus qui montent à bord du GLK. Le V6 de 3,5 litres, seule motorisation proposée pour le moment, est ce qui propulse les variantes 350 des Classe C, E, ML, R, alouette. On apprécie son raffinement et sa souplesse.
La boîte de vitesses séquentielle à 7 rapports est également bien connue. Cependant, si l’Europe profite des leviers de sélection au volant, l’Amérique du Nord devra faire sans. Et c’est bien dommage puisque, du côté de Mercedes, le mode manuel exige du levier un mouvement latéral moins instinctif qu’une plus traditionnelle manœuvre poussive de bas en haut.
Les cotes de consommation pour le GLK 350 4MATIC n’ont pas encore été dévoilées, mais des avancées technologiques au chapitre de la transmission intégrale promettent que la gourmandise ne dépassera pas les 10,4 litres aux 100 kilomètres. Et ce, même si la distribution est permanente à 45 % à l’avant et à 55 % à l’arrière. Cette victoire sur l’avidité en carburant est attribuable, dit Mercedes, à la légèreté du dispositif (45 kilos, soit deux fois moins qu’un véhicule semblable) ainsi qu’à une friction minimale des composants.
COMPORTEMENT
Il faut bien le dire, chaque fois que je fais l’essai d’un véhicule Mercedes, je triture désespérément mon carnet de notes, à la recherche de la grande étincelle. Conduire un Mercedes (à moins qu’il ne s’agisse d’une version AMG), se révèle toujours, pour moi, sans grand débordement – quoique sans déboire non plus.
Pour la nouvelle Classe C, j’ai cependant ressenti un frisson. Frisson qui s’est répété avec le GLK. Outre la tenue de route assurée, le véhicule profite de ce petit quelque chose, en matière de suspension, qui fait ressortir les bons côtés de la route, mais pas les mauvais. À qui le mérite ? À cet amortisseur secondaire qui, intégré au principal, s’occupe des petites aspérités de façon discrète et insoupçonnée. Résultat : un surprenant équilibre entre fermeté et confort. Mercedes l’appelle l’« agility control suspension », mais il aurait tout aussi bien pu l’appeler Maestria ou le Virtuose.
Il y a aussi cette direction qui, d’abord ultra légère, se resserre au fil des accélérations. Elle se manie sans effort et, si elle n’inspire pas le plus grand des athlétismes, elle se décline néanmoins en un rayon de braquage tout petit, qui fait qu’on se rie des manœuvres à basse vitesse. Ç’a d’ailleurs été un charme de guider le GLK au gré des étroites avenues européennes, et ce, malgré les dimensions utilitaires du véhicule.
Le V6 de 3,5 litres permet un 0 à 100 km/h en moins de 7 secondes – étonnant, puisque, en enfonçant le champignon, on n’a pas l’impression de se déménager aussi vite. Les accélérations sont linéaires, et les reprises, dynamiques, quand on s’emploie à les seconder manuellement. De fait, pour faire révolutionner le V6 plus avant, notamment lors de dépassements, il faut régulièrement recourir au mode séquentiel. Voilà qui fait dire qu’une boîte séquentielle à 7 rapports, c’est bien beau et ça profite nécessairement à une meilleure consommation de carburant, mais il y a peut-être là un rapport de trop…
Hors des sentiers battus, le GLK se montre étonnamment capable s’il est équipé de l’ensemble « off-road ». Mais vous ne voulez pas savoir, puisque cet ensemble d’options ne nous est pas proposé…
CONCLUSION
Difficile d’établir une conclusion – et de comparer avec la concurrence – quand les prix d’étiquette ne sont pas encore annoncés. Mercedes Canada soutient que le GLK débutera « dans les 40 000 $ », mais ça peut tout aussi bien vouloir dire 49 999 $…
Nonobstant cet aspect financier, le GLK tombe à pic dans une industrie qui, prix du carburant oblige, tend au « rétrécissement ». Le véhicule demeure néanmoins spacieux, polyvalent et de bel aplomb, merci à sa super suspension.
Certes, il n’est pas celui qui fait grimper la libido en flèche. Mais considérant la quantité de notes que j’ai finalement jetées dans mon carnet, je me dis que le GLK ne peut qu’apporter du bon sex-appeal à la famille germanique.
Forces
Virtuosité de suspension
Bon dégagement dans l’habitacle
4MATIC peu gourmand, promet-on
Étonnamment capable hors piste – mais n’y rêvez pas…
Sièges chauffants et toit panoramique de série
Faiblesses
Encore et toujours ce régulateur de vitesse mal placé
Version diesel qui tarde à venir
Allure « Toyota Highlander vieux de dix ans »…
Pas d’ensemble « off-road » pour nous – dommage, dommage
Fiche d'identité
versions glk350
roues motrices 4
portières 4
première génération 2009
génération actuelle 2009
construction bremen, allemagne
sacs gonflables 6 (frontaux, latéraux et rideaux latéraux))
concurrence acura rdx, audi q5, bmw x1, volvo xc60
Fiche technique
moteurs
(glk 350)
v6 3,5 l dact, 268 ch à 6000 tr/min
couple 258 lb-pi à 2400 tr/min
transmission automatique à 7 rapports
0-100 km/h 6,7 s
vitesse maximale 230 km/h (limitée)
consommation (100 km) 10,4 l (octane 91)
émissions de co2 5184 kg/an
litres par année 2160 l.
coût par an 3240$
carburant alternatif non
empreinte écologique 31 arbres
autres composantes
sécurité active freins abs, répartition électronique deforce de freinage, assistance au freinage,antipatinage, contrôle de stabilité électronique
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à billes, assistée
pneus p235/60r17 av. p255/55r17 ar.
p235/50r19 av. p255/45r19 ar. (option)
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 1700 $ à 1900 $
40 ans 1400 $ à 1600 $
60 ans 1100 $ à 1300 $
collision frontale nm
collision latérale nm
ventes du modèle l?an dernier
au québec nm
au canada nm
dépréciation (3 ans)
rappels (2003 à 2008) nm
cote de fiabilité
garantie générale 4 ans/80 000 km
garantie motopropulseur 4 ans/80 000 km
perforation 5 ans/kilométrage illimité
assistance routière 4 ans/80 000 km
nombre de concessionnaires
au québec 8
au canada 41
nouveautés 2009 nouveau modèle
Dimensions
empattement 2755 mm
longueur 4528 mm
largeur 1840 mm
hauteur 1689 mm
poids 1830 kg
diamètre de braquage 11,5 m
coffre 450 l,)
réservoir de carburant 74 l
capacité de remorquage 2000 kg
Transport et préparation
1995$