Mini Cooper 2005

MINI Cooper

Toit baissé, plaisir décuplé!

Moins de trois ans après sa résurrection par BMW, la nouvelle MINI a convaincu plus de 400 000 acheteurs. Peu d’entre eux confieraient avoir fait l’acquisition de cette sympathique puce pour des raisons pratiques. Par contre, la nostalgie (l’ancienne Mini s’est écoulée à plus de cinq millions d’exemplaires entre 1959 et 2000) et l’envie de posséder un véhicule original expliquent l’actuelle popularité de la nouvelle MINI.

Vous aviez déjà le choix entre les versions Classic, Cooper, Cooper S et John Cooper Works (200 chevaux de bonheur). La grande nouveauté 2005 est la possibilité de remplacer le toit dur de toutes ces versions (sauf la Classic) par un toit souple.

Carrosserie

Avec le toit dur, la MINI est attirante. Avec le toit souple, elle devient irrésistible. Il suffit d’appuyer sur l’interrupteur logé au-dessus du pare-brise pour faire coulisser la toile sur une distance de 40 cm. L’opération peut être déclenchée même lorsque l’auto est en mouvement, jusqu’à 120 km/h. Le toit rabattu complètement se niche au sommet de la soute à bagages d’une manière si naturelle qu’on peut se passer d’une housse pour le recouvrir.

L’amputation du toit dur a nécessité l’ajout de longerons de métal pour protéger la caisse contre des torsions indues et les occupants en cas de collision. Deux arceaux de sécurité se profilent au-dessus de la banquette arrière, intégrant au passage les deux appuie-tête. Ce surplus de rigidité fait que le cabriolet accuse 100 kg supplémentaires.

Le reste de la famille MINI adopte en 2005 de petites modifications visuelles concentrées au niveau des phares et des pare-chocs.

Habitacle

Le défi relevait du miracle : rendre l’intérieur d’une si petite voiture capable d’accommoder quatre adultes. Tant que le pilote et son passager avant ne reculent pas leur siège de manière exagérée, il y a effectivement de l’espoir pour les rotules des occupants arrière. Les dossiers procurent toutefois un maintien dorsal d’une rectitude militaire.

Des formes rondes, des matériaux agréables et des graphiques enjoués contribuent à une ambiance réussie, à mi-chemin entre le rétro (la quantité de chrome varie selon l’option cochée) et le techno (tel l’écran de navigation en couleurs d’un format 16 :9). Étonnant qu’un si petit habitacle puisse receler autant de plaisirs pour les sens.

Mécanique

Le 4-cylindres de 1,6 L à 16 soupapes des Classic et Cooper développe 115 chevaux. Le même moteur mais suralimenté s’occupe de la Cooper S, dont la puissance passe de 163 CV à 168 en 2005, tandis la livrée John Cooper Works jouit de 200 CV.

Des disques, des fusées McPherson à l’avant, une suspension multi-bras très alerte à l’arrière et une direction à assistance électro-hydraulique assurent à la MINI une tenue de route sportive. Une kyrielle d’aides électroniques, propres aux gourous de BMW, veille à ce que le freinage et la stabilité soient rassurants.

Comportement

Lors de la première de la MINI Cooper Cabriolet dans les massifs ceignant le port de Marseille, force a été de constater que les 115 CV suffisaient à peine à la tâche. Le poids supplémentaire est fautif. La seule façon d’extirper le jus est de rétrograder souvent et au bon moment. La puissance de la Cooper S s’avèrera plus utile que jamais dans le cas du Cabriolet. On s’étonnera aussi de l’ampleur des braquages, malgré les 2,5 tours de volant d’une butée à l’autre. Cela dit, le centre de gravité bas, les pneus repoussés aux quatre coins, l’athlétique suspension et la solidité de la caisse procurent aux MINI un comportement amusant, voisin de celui d’un kart. Conclusion

Je trouve chanceux les gens qui peuvent balancer par-dessus bord les considérations pratiques ou monétaires, car la MINI, même si elle est un moyen de transport réel pour quelques-uns, demeure à mes yeux un jouet de luxe, une fantaisie. La vie est courte, il faut en profiter et la MINI fait partie de ces gâteries qui égayent notre quotidienne course contre la montre.

Forces

• Attrait du cabriolet
• Design réconfortant
• Symbole d’une joie de vivre
• Tenue de route excitante (Cooper S)

Faiblesses

• 4-cylindres de base trop juste
• Tenue sèche sur mauvaises routes

Nouveautés en 2005

• Version Cabriolet
• Modifications esthétiques mineures
• Deux nouvelles couleurs « ultra cool »