Mitsubishi Eclipse 2005

Mitsubishi Éclipse

Cool ou éclipsée ?

Eclipse est un nom légendaire dans le monde du tuning. Le film Rapide et Dangereux a cristallisé cette réputation. C’est le coupé hot, cool, « full débile j’en veux une man ! » Le problème est que c’est la génération 1995-2000 qui est l’image et le porte-étendard du nom. La génération actuelle est-elle à la hauteur ?

Carrosserie

Mitsubishi a misé, en 2000, sur une apparence à la fois Hi-Tech et rococo, une apparence qui flashe. Voici quelques observations, mais les goûts et les couleurs ne se discutant pas, je vais vous laisser juge du résultat final. La ligne de toit bombée de ce coupé ne laisse que très peu de dégagement pour la tête, tant pour les conducteurs de plus de six pieds que pour les très occasionnels passagers arrières (le moins souvent possible). Les ailes bombées ne cadrent pas trop avec les stries le long des portes ; ces mêmes ailes sont découpées d’une façon qui donne l’impression que les roues sont trop petites pour la voiture, même sur la GT chaussée de jantes de 17 pouces. La face avant présente un capot bombé très plat (il faut le faire !) donnant sur une ouverture timide en forme de bouche. Cette ouverture combinée aux phares font que vue de face, la voiture semble gênée de sortir du garage vêtue d’une telle robe. Une chose est certaine, l’ensemble est indémodable. À vous de juger s’il est avant-gardiste ou démodé ad vitam aeternam.

Habitacle

Prendre place dans cet habitacle équivaut à prendre place dans un endroit ou on a essayé de tout faire à la perfection, mais en ratant son coup. Le siège est mou et inconfortable, alors que la position de conduite est plus que perfectible. Le volant, qui lui est une réussite, ne peut jamais être ajusté convenablement. S’il est bien placé pour la conduite, sa jante cache une partie des instruments. Au contraire, quand il permet de bien voir les instruments, il n’est pas bien placé pour la conduite. La visibilité est loin d’être la meilleure et ce, dans toutes les directions. Le pilier A cache une bonne partie de ce qui se passe à 10 heures et à 2 heures alors que les montants arrières laissent d’immenses angles morts dans lesquels même un Hummer peut se cacher. Si vous choisissez une version avec aileron, l’horizon sera partiellement bouché dans votre miroir.

Mécanique

Deux moteurs sont offerts, un quatre cylindres de 2,4 L de 147 chevaux (142 avec la boîte automatique) ou un V6 de 3,0 L de 200 chevaux. Ce dernier est mieux adapté à la voiture et offre de bonnes reprises malgré le poids. Oui, l’Eclipse est un peu obèse. La boîte manuelle est le choix idéal pour l’un ou l’autre des moteurs alors que la boîte automatique est à réserver au V6.

Comportement

Ici aussi le résultat n’est pas fameux. L’Eclipse est beaucoup plus une boulevardière qu’un coupé sport. Le châssis est mou comme de la guimauve et les suspensions se sont fait prendre en défaut à plusieurs reprises. Il est temps de revoir l’ensemble de fond en comble.

Conclusion

L’Eclipse est la descendante des voitures construites par le consortium DSM (Diamond Star Motors), produisant auparavant le trio Eagle Talon, Plymouth Laser et Mitsubishi Eclipse. La Talon était un succès au Québec et il s’en trouve encore plusieurs sur nos routes, en compétition de rallye ou en course d’accélération. La génération actuelle d’Eclipse avait le dur mandat de la remplacer. C’est raté. On en trouve d’ailleurs très peu dans les expositions et démonstrations de tuning. J’ai eu la chance de voir et de conduire un prototype qui préfigurait le nouveau design de l’Eclipse. Patientez un peu, ça va en valoir la peine.

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Avantages :

Lignes, pour ceux qui l’aiment

Bon moteur V6

Confort des suspensions à allure modérée

Faiblesses :

Lignes, pour ceux qui aimaient l’ancienne Eclipse

Châssis dépassé

Poids

Nouveauté :

Nouvelles couleurs extérieures

L’intérieur bleu a été discontinué

Édition Remix pour la GS