Mitsubishi Endeavor
Benoit Charette
L’Endeavor est arrivé discrètement dans le paysage automobile en 2004 et nous a quittés sans faire de bruit en 2010. Une carrière à l’image du véhicule, sans éclat.
Premier véhicule à vocation hybride de la famille, l’Endeavor est basé sur la plateforme de la Galant. Il est librement inspiré du futuriste prototype SSU, présenté au Salon de Tokyo en 1999. Les roues de 17 pouces et les moulures latérales ajoutent un rien de muscle et beaucoup de personnalité. Ce n’est pas le physique qui pose problème, mais au-delà de cette gueule sympathique, l’Endeavor n’a pas grand-chose à offrir.
Avec un espace confortable pour cinq occupants, il reste amplement d’espace à l’arrière pour tous les bagages. Le tableau de bord d’allure futuriste offre toutefois des plastiques d’une apparence quelconque. Le confort est bon et plutôt moelleux, il faut noter le manque de maintien latéral. Le moteur comme l’ensemble de l’œuvre est vétuste. Un vieux V6 de 3,8 litres a servi de groupe motopropulseur durant toutes ses années. Un maigre 215 chevaux et une mauvaise boîte automatique à 4 rapports rendent la conduite assez ordinaire.
Si je voulais vous donner une image de ce que représente la conduite d’un Endeavor, je dirais que ce véhicule est au monde utilitaire ce qu’était la Cadillac DeVille aux grosses berlines des années 70. La suspension très souple favorise un confort ouaté, douillet et presque soporifique. Je ne le vois pas comme une qualité ou un défaut, mais une simple constatation. Malgré cela, l’équilibre général de ce VUS est excellent, comme sa maniabilité d’ailleurs. Vous aurez compris que, dans le même ordre d’idées, la direction est assez floue, et le roulis, très présent; si l’idée vous prenait de vérifier la tenue de route en courbe, je vous signale que l’exercice ne serait pas très apprécié.
Relativement fiable et assez rare sur la route, vous ferez malgré tout un bonne affaire. Rien de dernier cri, mais fiable et c’est cela qui compte.
Les données essentielles
Indice de fiabilité : 3/5
Valeur de revente : 3/5
À SURVEILLER
Système de climatisation, composants
électriques, éléments de carrosserie
RAPPELS
Le dispositif d’ancrage de ceinture de sécurité
extérieur droit pourrait se détacher pendant un
accident (2007).
Le câble de verrouillage de la clé de contact
pourrait permettre à la came de verrouillage de
tomber vers l’avant et à la clé de contact d’être
retirée de l’allumage lorsque le levier de vitesses
n’est pas en position PARK (2007 à 2008).
Le support arrière gauche qui est le point d’ancrage
de la sangle de fixation du réservoir de carburant
pourrait avoir été mal formé pendant le procédé
d’emboutissage du métal (2007).
Défaut de programmation du dispositif de
commande de Chauffage, ventilation, climatiseur
(CVC) (2007-2008).
Problème de corrosion sur le tuyau de remplissage
du réservoir de carburant (2007 à 2010).
Fiche d'identité
Indice de fiabilité 3/5
Valeur de revente 3/5
À SURVEILLER
Système de climatisation, composants électriques, éléments de carrosserie
RAPPELS
Fiche technique
MITSUBISHI ENDEAVOR (2007-2011)
V6 3,8 L SACT
215 CH À 5000 TR/MIN | COUPLE 250 LB-PI À 3750 TR/MIN
TRANSMISSION AUTOMATIQUE À 4 RAPPORTS, SÉQUENTIELLE
CONSOMMATION (100 KM) 11,4 L (2RM), 11,9 L (4RM) (OCTANE 87)