Mitsubishi Galant 2006

Mitsubishi Galant

À l’image de son lieu de naissance

Mitsubishi possède une énorme usine de production où elle construit plusieurs véhicules (Endeavor, Eclipse et Galant) sur une plate-forme commune baptisée Project America. Cette plateforme unique aux modèles nord-américains est construite dans la ville de Normal, dans l’Illinois et le mot à lui seul résume bien la voiture.

Carrosserie

En 2004, Mitsubishi a fait le pari audacieux de placer une nouvelle Galant nez à nez avec les ténors de la catégorie (Accord, Camry, Altima et Mazda 6). Pour se faire remarquer, on doit en faire plus, donc la Galant est la plus spacieuse de sa catégorie. Pour ce qui est de la ligne, elle rappelle celle de l’Altima si on la regarde de profil et sa calandre très particulière fait penser à Pontiac. La version GTS avec ses roues en alliage exclusives est la plus réussie. Je lui donnerais un 7,5 sur 10 pour l’apparence.

Habitacle

Si vous considérez la Galant comme prochain achat, sachez qu’il y a quatre versions. La DE arrive avec les rétroviseurs extérieurs peint en noir et un intérieur un peu spartiate, mais non dépourvu de confort. La ES est le modèle le plus populaire (un peu plus de 50% des ventes totales). Les modèles LS et GTS montrent plus de luxe (lecteur CD, régulateur de vitesse, climatisation double) et un moteur V6 de 3,8 litres.

Les passagers, même très grands, seront tout à fait à l’aise. Un seul défaut, et il est de taille, celui de la qualité des plastiques, qui ont bien mauvaise apparence. L’œil d’un décorateur avisé ferait probablement toute la différence. Pour ce qui est du confort et de l’espace, rien à redire.

Mécanique

Sous le capot des versions DE et ES, vous retrouverez un moteur 4-cylindres 2,4 litres de 160 chevaux, jumelé à une boîte automatique à quatre rapports. Il a l’efficacité d’un employé modèle avec une bonne consommation d’essence, mais toutes les opérations s’effectuent dans les teintes de beige… Vous aurez compris que le taux d’adrénaline est à son plus bas.

La LS et la GTS profitent d’un V6 de 3,8 litres et 230 chevaux. Relativement souple à tous les régimes, cette mécanique offre aussi beaucoup de couple. Il y a encore du chemin à faire pour raffiner la sonorité de l’ensemble et une transmission automatique à cinq rapports serait la bienvenue, même si la boîte à quatre rapports fait un travail acceptable.

Comportement

Si les dimensions sont intéressantes pour les passagers, elles deviennent un léger inconvénient pour la conduite. Le meilleur exemple concerne le très grand rayon de braquage, qui rend les manœuvres serrées très difficiles. Sur la route, la Galant est prévisible, confortable et plus vous montez en gamme, plus la tenue de route s’améliore, à un point tel que la GTS peut pratiquement être qualifiée de berline sport. Mais dans l’ensemble, la Galant ne fait ni mieux, ni pire que les autres berlines de cette catégorie et c’est là sa plus grande faiblesse. Pour se démarquer, il faudrait qu’elle propose une conduite supérieure à la moyenne (il n’en est rien) ou un prix inférieur (ce n’est pas le cas). Bref, la voiture est normale, correcte, dans la bonne moyenne. Mais ce n’est pas assez.

Conclusion

Globalement, la Galant couvre tous les besoins de base d’une berline familiale. Elle n’établit pas de nouveaux jalons au chapitre de la conduite, de la tenue de route ou du prix et c’est là son principal problème. Je crois surtout que la Galant s’est présentée trop tard dans un marché déjà saturé, sans offrir rien de nouveau pour attirer une clientèle qui ne connaît pas le produit. Malheureusement, les ventes, tout comme la majorité des produits de la marque, sont demeurées très discrètes. Honda et Toyota n’ont rien à craindre.

Forces

Espace intérieur

V6 puissant

Confort appréciable

Faiblesses

Finition sommaire à l’intérieur

Direction un peu lourde

Faible valeur de revente