16598$ à 21 698$
Mitsubishi Lancer
Franchement impressionnante!
Difficile à croire, mais la Lancer en est déjà rendue à sa neuvième interprétation. Elle roule sa bosse un peu partout dans le monde depuis 1973, et nous l’avons connue chez nous sous diverses bannières (vous rappelez-vous de la Dodge/Plymouth Colt, de la Mitsubishi Mirage et de la Eagle Submit?). Aujourd’hui, bien qu’elle partage sa plateforme avec un nombre considérable de constructeurs automobiles – entre autres Chrysler, Peugeot et Citroën –, la Lancer nipponne se distingue malgré tout de ses cousines.
Au moment d’écrire ces lignes, Mitsubishi propose trois versions de la Lancer: la DE, la ES et la GTS. Mais d’ici quelque mois, la légendaire Evolution (surnommée Evo) fera son apparition pour la première fois au Canada à titre d’ultime Lancer. Mitsubishi compte aussi réutiliser l’écusson Ralliart pour désigner la version plus terre-à-terre de l’Evolution X. Par-dessus le marché, il paraît qu’une version fastback serait sur les planches à dessin et se métamorphoserait dans les versions de base, GTS et Ralliart de la Lancer. Mais n’allons pas trop vite.
CARROSSERIE
Les lignes de la nouvelle Lancer sont tout à l’honneur des studios de design européens de Mitsubishi. Là où la dernière génération se fondait dans la masse, côte à côte avec les Sentra et Corolla de ce monde, la nouvelle génération se démarque grâce à un design dynamique, quasi extroverti. D’ailleurs, les designers ne s’en cachent pas: ils ont ciblé les acheteurs de Mazda3 et de Civic. Plusieurs éléments visuels proviennent du concept X, identique à quelques détails près à la version de production qui, elle, est toute proche de l’Evo X.
Le nez en tête de flèche de la Lancer lui confère un air menaçant. Cet effet visuel est amplifié par la ligne du capot qui plonge vers le sol, puis se poursuit sur la grille et l’entrée d’air dans le pare-choc avant. Avec ses phares effilés jusqu’aux ailes et sa ceinture haute, la Lancer semble large et trapue. Ce n’est pas qu’illusion optique. La nouvelle voiture est bel et bien plus courte et plus large que la version précédente, avec un empattement plus grand. Vue de l’arrière, la ligne des feux angulaires s’emboîte avec la ligne de mi-caisse et complète l’effet balistique.
HABITACLE
Je confesse tout de go être un adepte des intérieurs sobres que favorisaient les anciennes générations. Un peu comme dans les BMW, on y positionnait les instruments de façon simple et pratique tout en les enveloppant de matériaux robustes et de qualité. Les tendances actuelles appellent les cockpits aux lignes plus typées, voire plus excentriques, et la nouvelle Lancer n’y échappe pas. Les deux gros cadrans cerclés d’aluminium imposent leur forme au pare-soleil qui les entoure. Les trois gros contrôles de la ventilation, placés en position centrale, juste sous la bande décorative, ne font pas les timides non plus.
Comme toute automobile qui couvre une aussi large échelle de prix (de 16 598 $ pour une version DE jusqu’à approximativement 48 000 $ pour la Evo X), l’intérieur de la Lancer se présente sous diverses saveurs. Les versions DE et ES sont plus économes en matière de tissu et de finition, tandis que la GTS se frotte aux grandes ligues. Aucun cuir n’est disponible, mais l’ensemble optionnel Soleil et Son, qui combine un toit ouvrant et un système audio Rockford-Fostgate de 650 watts, complète bien la plus huppée de ces trois cuvées. Là où la Lancer ne lésine pas, c’est au niveau de la sécurité. Peu importe la version, les sept coussins gonflables sont installés de série, dont un à l’usage précis des genoux du conducteur.
MÉCANIQUE
Pour l’instant, seul le 4 cylindres de 2,0 litres MIVEC est offert. Il produit 152 chevaux et presque autant de couple, ce qui fait de la Lancer l’une des compactes les plus puissantes sur le marché en version de base. Cela dit, Mitsubishi compte revigorer d’ici peu sa GTS grâce à l’emploi d’un nouveau 4 cylindres de 2,4 litres.
Côté transmission, on choisit entre une manuelle à cinq rapports et une CVT. Cette dernière, sur la version GTS seulement, est jumelée au mode Sportronic. Grâce à deux palettes en magnésium situées derrière le volant, le pilote peut maintenant lui-même simuler les changements de rapport de la transmission, ce qui aide à chasser cette agaçante impression d’être coincé sur le même rapport, sensation typique aux transmissions CVT.
Pour les vrais amateurs de puissance, les versions Ralliart et Evo X (prononcez «Evo dix») seront à surveiller. Chez l’une comme chez l’autre, un 4 cylindres de 2,0 litres turbocompressé veillera à communiquer son enthousiasme aux quatre roues. Et comme c’est le cas entre la WRX et la STi de Subaru, la Lancer Ralliart compte être la plus «sage» des deux avec approximativement 230 chevaux. La Evo X, pour sa part, ne veut rien savoir des compromis et prévoit fournir 300 chevaux… et plus!
COMPORTEMENT
La nouvelle Lancer aligne plusieurs bons coups au plan de la tenue de route, qu’elle veut neutre. L’auto sous-vire légèrement lorsqu’on en demande trop aux roues avant mais, autrement, elle ne veut que garder sa trajectoire. Sa suspension est bien calibrée. Alors que la transmission manuelle ne manque pas de charisme, je dois avouer mon faible pour la transmission CVT avec changements de vitesse au volant. Mitsubishi a simulé une transmission automatique à six rapports qui fonctionne à merveille et donne l’impression d’être au volant d’une voiture sport avec boîte manuelle séquentielle.
Je n’ai pas encore eu la chance de brasser une Evo X, mais si l’expérience s’apparente à celle que j’ai vécue au volant de la dernière génération d’Evo, je ne peux faire autrement que de saliver à l’avance. Soyons net, il s’agit d’un bolide puissant… mais pas à la façon STi. Cette dernière est brutale, violente et, avouons-le, un peu pesante. La Evo est une lame de rasoir. La direction est nerveuse, le châssis est solide comme le roc, le turbo envoie sa puissance aux quatre roues tellement rapidement et graduellement que la voiture semble toujours avancer plus vite. L’Evo est une expérience unique. Amusante au possible sur de l’asphalte et orgasmique dans la neige! Et Mitsubishi nous promet que la Ralliart ne sera pas si «dégonflée» que ça. Dieu qu’on a hâte!
CONCLUSION
Mitsubishi détient maintenant dans son jeu une carte qui forcera les acheteurs de compactes à passer chez l’un de ses concessionnaires. La nouvelle Lancer a définitivement la silhouette, l’attitude et l’effronterie nécessaires pour se tailler une vraie place aux côtés des ténors du marché. Elle livre tout simplement la marchandise.
Le style n’est pas tout, et l’amour a besoin d’une étincelle pour se manifester. La Lancer a maintenant ce qu’il faut pour faire naître le coup de foudre initial. Cette petite berline a connu une mutation importante par rapport à sa devancière, et elle a tout pour réussir.
FORCES
Tenue de route très sûre, même en version de base
Intérieur de bon goût et bien assemblé
Excellente garantie
FAIBLESSES
Suspension un peu sèche (quoique… chacun ses goûts…)
Une GTS tout équipée n’est pas donnée
Nous attendons l’Evo depuis si longtemps, c’est inhumain!
Fiche d'identité
modèle lancer
version(s) de, es, gts
roues motrices avant
portières 4
première génération 2003
génération actuelle 2007
construction mizushima, japon
sacs gonflables 5, frontaux , latéraux et genoux conducteur
concurrence chevrolet cobalt / optra, ford focus, honda civic, hyundai elantra, kia spectra, mazda3, nissan sentra, pontiac g5/vibe, saturn astra, subaru impreza, suzuki sx4, toyota corolla/matrix, volkswagen jetta city / rabbit
Fiche technique
moteur
l4 2,0 l dact 152 ch à 6000 tr/min
couple 146 lb-pi à 4250 tr/min
transmission manuelle à 5 rapports, cvt (option),cvt sportronic (option gts)
0-100 km/h 7,9 s
vitesse maximale 180 km/h
consommation (100 km) man: 8,4 l, cvt: l (octane: 87)
emission de co2 man: 4080 kg/an, cvt:
sécurité active freins abs
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus de, es: p205/60r16, gts: p215/45r18
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 2100 à 2300$
40 ans 1400 à 1600$
60 ans 1100 à 1300$
collision frontale 4/5
collision latérale 4/5
ventes du modèle l'an dernier
au québec 1375
au canada 4433
dépréciation (3 ans):
rappels (2002 à 2007) aucun à ce jour
cote de fiabilité
nouveautés en 2008 modèle entièrement redessiné
Dimensions
empattement 2635 mm
longueur 4570 mm
largeur 1760 mm
hauteur 1490 mm
poids de: 1325 kg, es: 1335 kg, gts: 1375 kg,
diamètre de braquage 10,0 m
coffre 328 l,
réservoir de carburant 59 l
Transport et préparation
1245$