14 998 à 51 998 $
Annuel 2016 – Mitsubishi Lancer
Titre : 10 ans, c’est long!
Par Vincent Aubé
Dans l’industrie, prolonger le cycle d’un modèle peut représenter certains risques, comme celui de perdre sa clientèle au profit de la concurrence plus avancée au point de vue technique. Prenez la Mitsubishi Lancer par exemple, une compacte vendue chez nous depuis 2007 et qui, pour 2016, n’annonce rien de nouveau, à l’exception de son modèle phare qui disparaît. Il serait donc juste de s’attendre à une remplaçante d’ici 2017 – dix ans, c’est assez –, mais non, le constructeur nippon aurait les multisegments et les véhicules électriques inscrits à son carnet de priorités. C’est donc dire que ce n’est pas demain la veille qu’on verra une nouvelle Lancer se pointer le bout du nez au pays.
Tour du propriétaire
À l’extérieur, la division design a cherché à renouveler la compacte en lui greffant un nouveau museau, qui peut être muni de phares de jour à diodes électroluminescentes en option. La Lancer conserve tout de même cette ligne de fenestration et cette silhouette familière. S’il est permis de critiquer certains aspects de ce design et surtout le temps exigé pour le faire évoluer, il y a tout de même un côté positif à cette situation : la Lancer vieillit relativement bien au fil des années. Malheureusement, l’année-modèle 2015 a marqué la fin d’une longue épopée, le constructeur renonçant pour l’instant à sa superberline, l’Evolution. Si vous en voulez une, il va désormais falloir regarder du côté des occasions.
Vie à bord
Si la carrosserie peut encore passer, à l’intérieur, c’est un peu moins évident. Cette planche de bord recouverte d’un plastique noir n’offre pas la qualité des autres véhicules du segment. Certes, la disposition de certaines commandes ne pose aucun problème, mais de son côté, l’affichage du système de divertissement, en option, pourrait bénéficier d’une mise à jour. Heureusement, la position de conduite se trouve assez facilement grâce aux nombreux réglages de la colonne de direction et du siège du conducteur. Pour ce qui est de l’assise à l’avant, la Lancer propose soit des baquets au confort acceptable, soit d’excellents sièges Recaro dans la version Ralliart empruntés à la défunte Evo. À l’arrière, l’espace est plus restreint et la banquette fait preuve de mollesse. Quant à l’insonorisation, il se fait mieux ailleurs.
Technique
Sous le capot de l’une ou l’autre des versions de la Lancer se trouve assurément un moteur 4 cylindres. D’entrée de jeu, la Lancer vient d’office avec un moteur 2 litres à aspiration normale de 148 chevaux de puissance et 145 lb-pi. Cochez l’option AWC (lire transmission intégrale) et vous obtenez le 2,4-litres, qui en donne plus sous le pied droit (168 ch et 167 lb-pi). Si les premières (DE, SE, GT) peuvent encore être commandées avec une bonne vieille boîte manuelle à cinq rapports, celles qui reçoivent la transmission intégrale sont limitées à l’unité à variation continue. Quant à la Ralliart, équipée d’une boîte à double embrayage à six rapports, elle constitue désormais l’offre la plus efficace en accélération, les changements de rapport étant secs et expéditifs. Évidemment, avec 237 chevaux, les accélérations sont plus faciles à abattre.
Au volant
La bonne nouvelle pour le constructeur – et surtout pour les consommateurs –, c’est que la gamme Lancer constitue encore un choix réfléchi pour ceux qui aiment conduire. Certes, la direction électrique handicape quelque peu les sensations ressenties au volant, tandis que la suspension y gagnerait quelque peu avec un peu plus de fermeté, mais règle générale, la Mitsubishi Lancer demeure une voiture agréable à piloter dans la jungle quotidienne. Il est toutefois dommage que la plus épicée des Lancer ne fasse plus partie des plans de la division nipponne. L’Evolution avait énormément de défauts, mais sur une piste, cette vulgaire berline était capable d’écarquiller les yeux du conducteur. Heureusement, il reste la Ralliart, qui offre un aperçu des capacités de la défunte Evo.
Conclusion
Force est d’admettre que l’argument principal de cette berline compacte est désormais sa garantie. Visiblement dépassée par la concurrence à plusieurs égards, la Lancer propose encore une gamme des plus complètes, de la livrée DE à la GT AWC, même si celle-ci s’est rétrécie cette année. Si ce qui se trouve sous le capot commence à dater, la petite voiture est encore capable de se débrouiller sur nos routes usées par le temps. Sauf qu’à un moment donné, il va falloir que quelqu’un se lève chez Mitsubishi et sonne l’alarme au sujet de la Lancer. Dix ans, ça commence à être long!
Forces
Garantie alléchante – Plaisante à conduire – Bonne tenue de route
Faiblesses
Plastiques de qualité moindre – Insonorisation – Plus d’Evo?
La cote Verte
moteur l4 de 2,0 l ()
consommation (100km) man. ville 9,6 l, route 6,9 l, cvt. ville 9,2 l, route 6,9 l
consommation annuelle man. 1 428 l, 1 856 $ cvt. 1 394 l, 1 812 $
indice d'octane 87
émissions polluantes (co2) man. 3 284 kg/an cvt. 3 206 kg/an
Fiche d'identité
version(s) berline de, se, se awc, gt, gt awc, limitée, ralliart (4rm) sportback se, se limited, gt
tranmission(s) avant, 4
portières 4, 5 places 5
première génération 2003
génération actuelle 2007
construction mizushima, japon
coussins gonflables 7 (frontaux, latéraux avant, genoux coucteur, rideaux latéraux)
concurrence chevrolet cruze, dodge dart, ford focus, honda civic, hyundai elantra, kia forte, mazda3, mini cooper/countryman, nissan sentra, scion im, subaru impreza/wrx, toyota corolla, vw golf/gti/jetta
Fiche technique
moteur(s)
(de, se, gt) l4 2,0 l dact
puissance 148 ch à 6000 tr/min
couple 145 lb-pi à 4250 tr/min
rapport poids /puissance: 8,8 à 9,0 kg/ch
boîte(s) de vitesses manuelle à 5 rapports, automatique à variation continue (option)
performances 0-100 km/h:8,6 s
vitesse maximale 180 km/h
(se awc, gt awc) l4 2,4 l dact
puissance 168 ch à 6 000 tr/min
couple 167 lb-pi à 4 100 tr/min
rapport poids /puissance: 8,4 kg/ch
boite(s) de vitesses automatique à variation continue
performances 0-100 km/h:8,3 s
vitesse maximale 185 km/h
consommation (100 km) ville 10,5 l, route 8,2 l (octane 87) annuelle 1 615 l, 2 100 $
émissions de co2 3 714 kg/an
(ralliart) l4 2,0 l dact turbo
puissance 237 ch à 6 000 tr/min
couple 253 lb-pi de 2 500 à 4 750 tr/min
rapport poids /puissance: 6,6 kg/ch
boîte(s) de vitesses manuelle robotisée à 6 rapports
performances 0-100 km/h:6,5 s
reprise 80-115 km/h 3,9 s
freinage 100-0 km/h 38,6 m
niveau sonore à 100 km/h passable
vitesse maximale 225 km/h
consommation (100 km) ville 13,4 l, route 9,4 l (octane 91) annuelle 1 972 l, 2 859 $
émissions de co2 4 536 kg/an autres composants
sécurité active freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle électronique de la stabilité, antipatinage, aide au freinage en cas d'utilisation simultanée de l'accélérateur et des freins
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assistée électriquement
pneus p205/60r16 ralliart p215/45r18
Au quotidien
prime d?assurance
25 ans 1 700 à 1 900 $
40 ans 1 000 à 1 100 $
60 ans 700 à 900 $
collision frontale 4/5
collision latérale 4/5
ventes du modèle l?an dernier
au québec 2 290 (-17,1%)
au canada 6 623 (-10,5%)
dépréciation (%) 38,7 (3 ans)
rappels (2010 à 2015) 6
cote de fiabilité 4/5
garanties et plus
garantie générale 5 ans/100 000 km
groupe motopropulseur 10 ans/160 000 km
perforation 5 ans/kilométrage illimité
assistance routière 5 ans/kilométrage illimité
nombre de concessionnaires
au québec 34
au canada 90
nouveautés en 2016 abandon de la version evolution
Dimensions
empattement 2 635 mm
longueur 4 570 mm sportback 4 585 mm
largeur 1 760 mm
hauteur 1 480 mm ralliart 1 490 mm
poids berl: de/gt man. 1 300 kg cvt. 1 330 kg se awc/gt awc 1 415 kg ralliart 1 570 kg sport. man. 1 340 kg cvt. 1 370 kg
répartition du poids av/arr (%) 57/43
diamètre de braquage 10,0 m
coffre berl. 348 l gt awc 334 l ralliart 283 l sport. 391 l, 1320 l (sièges abaissés)
réservoir de carburant 59 l 4rm 55 l
Transport et préparation
1600 $