Mitsubishi Mirage 2019

Mitsubishi Mirage

Pourquoi

L’an dernier, Mitsubishi a bonifié sa gamme de VUS en ajoutant l’option hybride rechargeable au sommet de l’Outlander, en plus d’introduire l’Eclipse Cross, un curieux multisegment juché entre les deux autres VUS de la marque aux trois diamants. Pendant ce temps, la diminutive Mirage voyait ses chiffres de ventes rétrécir au fil des mois. Non seulement une citadine comme la Mirage doit convaincre le consommateur de sa supériorité face aux deux autres rivales directes que sont la Nissan Micra et la Chevrolet Spark, mais en plus, cette microvoiture assemblée en Thaïlande doit composer avec une critique automobile qui ne lui est tout simplement pas favorable.

Tour du propriétaire 60 %

Le design d’une voiture, c’est une affaire de goût, mais dans ce cas-ci, il faut l’avouer, c’est la livrée à hayon qui l’emporte haut la main. Les proportions de la Mirage G4 – c’est l’acronyme donné à la berline – sont un peu moins réussies. La Mirage « sans G4 » est également plus jolie à l’avant depuis la refonte de 2017, les détails chromés étant mieux intégrés au pare-chocs. Notez que les versions cossues sont équipées de roues de 15 pouces et que les autres doivent se contenter de roues d’acier de 14 pouces habillées d’enjoliveurs. S’il est vrai que la Mirage n’est pas aussi bien ficelée que les autres modèles du constructeur, c’est encore pire au moment de soulever le capot à l’avant. En effet, l’œil averti sera rapidement déstabilisé par l’absence de peinture dans le compartiment moteur. La voiture est seulement recouverte d’apprêt.

Vie à bord 70 %

C’est un peu moins décevant à l’intérieur, la Mirage se comparant avantageusement avec les deux autres citadines abordables. Comme pour la Nissan et la Chevrolet, cette Mitsubishi regorge de plastiques durs, et ce n’est certainement pas les appliqués noirs lustrés qui réussissent à camoufler ce fait. Même constat au chapitre de la sellerie de première rangée. La Mirage, comme ses concurrentes, nous montre deux sièges peu confortables et peu enveloppants dont l’assise est tout simplement trop courte pour les balades prolongées. Ironiquement, les passagers des places arrière bénéficient d’un espace surprenant pour une voiture de ce gabarit, à condition de ne pas laisser entrer le troisième passager de la banquette, car oui, il y a bel et bien trois ceintures de sécurité à l’arrière.

Technique 65 %

Malheureusement pour la Mirage, sa mécanique 3,0 cylindres ne fait pas le poids devant les monstres de puissance (!) à 4,0 cylindres offerts chez la concurrence. Avec seulement 78 chevaux et 74 lb-pi de couple optimal, les accélérations sont pénibles, d’autant plus que la sonorité particulière de ce moulin risque de ne pas plaire à la masse, surtout avec la boîte à variation continue, qui fait chanter le moteur chaque fois que le pied droit s’enfonce dans le plancher. Heureusement, la boîte manuelle est encore possible!

Au volant 65 %

S’il est vrai que la mécanique n’impressionne guère, sa sonorité particulière est tout de même sympathique face aux 4-cylindres de la catégorie. Il faut toutefois accepter de composer avec des vibrations accrues, le 3-cylindres étant un peu plus rustre. Le manque de pep sous le capot a au moins un avantage lorsque vient le temps de ravitailler en carburant. La Mirage ne consomme pas beaucoup, même qu’elle devance ses proches concurrentes à ce chapitre, un détail intéressant qui n’arrive malheureusement pas à faire pencher la balance en sa faveur. Cette citadine a été élaborée pour les marchés émergents et ça paraît. L’insonorisation est déficiente, la suspension est d’une souplesse inquiétante et l’étroitesse des pneumatiques oblige le conducteur à faire preuve de vigilance sur l’autoroute. Comme ses pairs, la Mitsubishi Mirage se reprend de belle manière en ville, là où ses dimensions réduites facilitent les manœuvres plus corsées.

Conclusion 65 %

Il faut presque se demander pourquoi un consommateur canadien voudrait d’une telle voiture, surtout sur une route usée où les nids-de-poule ne sont pas tendres avec les suspensions de nos véhicules. Il y a certes la consommation de carburant exemplaire, le ronronnement unique du 3-cylindres et cette fameuse garantie de 10 ans du constructeur, un détail qu’il ne faut pas négliger, mais un simple coup d’œil aux prix demandés suffit pour considérer d’aller essayer les autres citadines.

Forces

Économie de carburant – Garantie 10 ans – Système de navigation

Faiblesses

Freinage déficient – Tenue de route – Prix élevé des versions bien équipées