Mitsubishi Montero 2004

Mitsubishi Montero

Rudimentaire

La gamme du constructeur japonais Mitsubishi est arrivée au Canada à l’automne de 2002. Elle comptait déjà trois utilitaires sport à son catalogue : le grand Montero, l’intermédiaire Montero Sport et le plus petit Outlander. Depuis ce temps, Mitsubishi en a ajouté un quatrième, l’Endeavor. Plusieurs consommateurs confondent toujours les Montero et Montero Sport. Pourtant, il y a toute une différence. Le Montero est un véhicule plus imposant mais moins moderne. Quant au Montero Sport, il s’agit d’un véhicule intermédiaire du même gabarit qu’un Nissan Pathfinder, un Ford Explorer ou, même, un Toyota 4Runner.

CARROSSERIE

Au premier coup d’œil, le Montero peut sembler intéressant. Cependant quand on s’y arrête, on se rend compte qu’il s’agit d’un véhicule dont la conception commence à dater. Pas étonnant puisque sa commercialisation remonte déjà à 1997 ! Ce qui trahit son âge, ce sont ces ajouts de plastique qu’on trouve un peu partout sur la carrosserie; de nombreux consommateurs leur trouvent un air de fragilité. Autrement, on reconnaîtra qu’il s’agit d’une familiale à quatre portes avec hayon.

HABITACLE

C’est quand on monte à bord que l’âge du véhicule se confirme. Le tableau de bord n’est pas désagréable à regarder, mais son design nous ramène loin en arrière. Son instrumentation est profondément encastrée dans une niche devant le conducteur, alors que les commandes de la climatisation et du chauffage (des boutons rotatifs) sont placées bien en évidence au centre du tableau de bord; elles sont cependant faciles à manipuler. Quant à la radio, placée directement sous le panneau de la climatisation, elle est un peu basse quand vient le temps d’actionner les commandes. Le volant à quatre branches n’est pas des plus modernes non plus, mais on s’y agrippe bien. Le Montero offre deux sièges baquets à l’avant et une banquette divisible à l’arrière. Ces sièges sont confortables, sans plus. Les portières avant s’ouvrent suffisamment grand, mais celles de l’arrière ne présentent pas une grande ouverture à la hauteur des jambes. Mitsubishi offre quatre finitions au catalogue du Montero : ES, LS, XLS et Limited.

MÉCANIQUE

La gamme Montero Sport est offerte avec l’un des deux moteurs V6 suivants : le 3-litres qui fait 165 chevaux et le 3,5-litres, plus intéressant, qui fait 200 chevaux et dont le couple atteint 220 livres-pied. La seule boîte de vitesses offerte est une automatique à 4 rapports (alors que bien des concurrents font maintenant appel à une boîte à 5 rapports), mais tous les Montero Sport sont munis d’une transmission intégrale. Par contre, il est possible de passer en mode 4LO si le besoin s’en fait sentir. La suspension avant est indépendante; toutefois, à l’arrière, on note un pont rigide. Le freinage est à disque aux quatre roues, et l’ABS y est standard. Quant à la direction assistée, elle est à billes !

COMPORTEMENT

Si vous considérez l’achat d’un Montero Sport, prenez le temps d’essayer les deux moteurs. Le V6 de base peut vous sembler plus économique de prime abord, par contre, il est très poussif dans cette caisse plutôt lourde. Le 3,5-litres y est plus à l’aise avec ses 200 chevaux. En général, le Montero Sport se tire très bien d’affaire (avec le 3,5-litres), mais on en voudrait un peu plus. Le comportement routier de ce véhicule est typique de celui des utilitaires sport de la même époque. Le pont arrière rigide réagit aux imperfections de la route et pas toujours positivement. Et la caisse réagit, elle, aux vents latéraux. Le Montero Sport est un véhicule robuste que je n’hésite pas à lancer dans les sentiers un peu exigeants. C’est là qu’il démontre une certaine agilité. Par contre, il faudrait considérer des pneus mieux adaptés à la circonstance. Ceux d’origine ne sont même pas sûrs dans la neige ou sur la glace. À changer en hiver, absolument !

CONCLUSION

Le Montero Sport devrait subir d’importants changements avant longtemps. Ce ne sera pas un luxe, quoique la version actuelle soit un bon choix… surtout en raison de son prix abordable !

FORCES

Son allure robuste

Ses capacités hors route

Son prix abordable

FAIBLESSES

Un modèle possiblement en fin de carrière

Son moteur V6 de base anémique

Une finition extérieure de plastique d’allure fragile

NOUVEAUTÉS

Pas de changement majeur