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Mitsubishi Montero 2005
La clef des champs
Dès son entrée au Canada en 2003, le Montero traversa la frontière avec une mauvaise réputation. Selon Consumer Reports, il tend au capotage en manoeuvre d’évitement d’urgence. Mitsubishi défend son protégé en affirmant qu’il a passé avec succès tous les tests de sécurité. Probablement que ce SUV nécessite davantage de prudence que la concurrence. Malgré cette importante parenthèse, le Montero mérite considération à bien des égards. On ne peut pas gagner plusieurs fois le Rallye-raid Dakar en faisant des tonneaux…
Carrosserie
Inchangé depuis 2001, le Montero a l’air viril. On dirait un Suzuki Sidekick géant s’étant fait des provisions pour l’hiver. Le résultat est tout de même intéressant. Livré seulement en version Limited bien garnie, il offre à la fois luxe et robustesse. Le châssis hyper rigide anti-torsion et les boucliers de protection sous le véhicule ne démentent pas sa vocation hors route. Dans ces conditions, la peinture résiste bien aux égratignures de surface. Les roues avant sont poussées complètement vers le pare-choc oblique, permettant un angle d’approche très sévère en montée. À ce chapitre, il pulvérise la compétition.
Habitacle
La position de conduite juchée est excellente, mais les appuie-tête des places arrière nuisent à la visibilité. Les fauteuils avant sont infiniment réglables et confortables malgré leur pauvre soutien latéral. Le volant bois et cuir couronne la qualité de finition précisément japonaise. Toutefois, l’absence d’un système de navigation en décevra certains. Même si les sièges offrent plusieurs combinaisons selon les besoins, la troisième banquette monopolise le coffre et n’accueille que de jeunes enfants. Les portières postérieures sont étroites, tout comme les marchepieds. En option, on a le choix entre l’immense toit ouvrant ou le DVD.
Mécanique
L’unique moteur V6 offre beaucoup de couple. Malgré la mode des V8 dans cette catégorie, l’engin fait le boulot. Accouplé à la transmission automatique 5 vitesses Sportronic, il permet de tirer une charge de 2265 kg. L’entraînement asservi Active Trac permet de se sortir de toutes situations. Grâce à un sélecteur, on peut choisir le mode de propulsion (2RM, traction intégrale, 4RM en gamme haute ou basse). Quelques pilotes trouveront les assistances électroniques « mère poule », ce qui nuira à leur liberté dans les conditions glissantes. Les barres stabilisatrices avant et arrière jumelées à une suspension indépendante procurent un sentiment de confiance et de stabilité malgré les mises en garde d’usage.
Comportement
En remplaçant les pneus en 2004 par des Bridgestone Dueler, le Montero a élevé sa conduite d’un cran. Les flans sont plus rigides et les crampons plus polyvalents. Le roulement est doux, même si le chant du vent dérange un tantinet. En excursion hors route, le Montero excelle. La sérénité dans l’habitacle ne permet pas de savoir que la mécanique se débat comme un diable dans l’eau bénite pour tenir la caisse en trajectoire. Les ailes laissent d’ailleurs beaucoup de places aux roues pour se déplacer. Dans les conditions normales, les fissures de nos routes rendent les suspensions un peu bruyantes. Autrement, le confort est irréprochable. Malgré son gabarit imposant, il est aisé à diriger. Le gros camion se montre plus lent que la moyenne à ralentir, même avec son système de freinage sophistiqué. En considérant son centre de gravité élevé, on évitera les manœuvres brusques. Ainsi, on recommande de ne pas surcharger le porte-bagages du toit.
Conclusion
Le Montero est un aventurier opulent qui se distingue de la concurrence grâce à son style particulier. Sa rareté en fait un attrait immédiat. Il existe d’autres alternatives souvent mieux cotées et plus modernes. Cependant, les acheteurs de gros utilitaires sport onéreux aiment parfois sortir des sentiers battus. C’est exactement ce que Mitsubishi leur propose.
Forces
Qualités hors route
Signature japonaise
Mécanique adaptée
Faiblesses
Prix élevé
Freinage juste
Fiche d'identité
modèle montero
version(s) limited
roues motrices 4rm
portières 4
première génération 1996
génération actuelle 2001
construction nagoya, japon
sacs gonflables 4, frontaux et latéraux
concurrence buick rainier, chevrolet trailblazer, dodge durango, ford explorer, gmc envoy, jeep grand cherokee, kia sorento, nissan pathfinder, toyota 4runner
Fiche technique
moteurs v6 3,8 l sact 215 ch à 5500 tr/min
couple 248 lb-pi à 3250 tr/min
transmission automatique à 5 rapports, séquentielle
0-100 km/h 11,8 s
vitesse maximale 175 km/h
consommation (100 km) 13,5 l (87 octane)
sécurité active freins abs, assistance au freinage
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus p265/70r16
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 3200 à 3400$
40 ans 2300 à 2700$
60 ans 1900 à 2100$
garantie générale 3 ans/60 000 km
garantie groupe motopropulseur 5 ans/100 000 km
garantie contre la perforation 7 ans/kilométrage illimité
assistance routière 3 ans/60 000 km
collision frontale 4/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l'an dernier
au québec 71
au canada 94
nombre de concessionnaires
au québec 12
au canada 481
dépréciation (3 ans) nd
rappels (1998 à 2003) aucun à ce jour
cote de fiabilité di
nouveautés en 2005 aucun changement majeur
Dimensions
empattement 2780 mm
longueur 4830 mm
largeur 1895 mm
hauteur 1815 mm
poids 2170 kg
diamètre de braquage 11,4 m
coffre 1127 l
réservoir de carburant 90 l
capacité de remorquage 2268 kg