Mitsubishi Outlander 2006

Mitsubishi Outlander

Et pourquoi pas ?

Dans un monde de compétition féroce, les petits VUS se partagent une bonne part du marché automobile. Il y les plus populaires, que l’on risque de croiser partout et il y a les plus marginaux, comme l’Outlander. Avec sa garantie de 10 ans, son prix raisonnable et sa ligne sympathique, choisir ce véhicule n’est pas si farfelu.

Carrosserie

Malgré un style conservateur, l’apparence du Outlander semble plaire. Il est construit sur un châssis très rigide, ce qui lui permet une conduite sûre et une grande sécurité grâce aux zones de déformation prévue en cas d’impact. La gamme présente plusieurs versions, mais attention, car le prix de base peut grimper de 10 000 $ en fonction de l’équipement. Le modèle de base, déjà bien garni, représente la bonne affaire. Il ne manque que le régulateur de vitesse (histoire de garder nos précieux points) et tout y est.

Habitacle

Commençons par le hayon arrière qui m’a grandement surpris par sa facilité déconcertante à manipuler. L’espace cargo est plus vaste que celui du RAV4 et du Kia Sportage. De plus, on peut ranger le couvre-bagage et de menus articles sous le plancher grâce à des compartiments bien pensés. Le poste de pilotage est sobre et même un peu sombre. Cependant, rien ne vient perturber la fonctionnalité des commandes et la lecture du tableau de bord. Les sièges sont confortables à toutes les places. En ce qui concerne la visibilité, elle est nette dans tous les angles. La hauteur de l’assise est bien calculée, ce qui facilite également l’accès à bord. Toutefois, si vous êtes mélomane, dépêchez vous d’éjecter la chaîne audio de série.

Mécanique

Plusieurs ont critiqué les 160 chevaux de l’unique moteur disponible, le 4-cylindres de 2,4 L. Pourtant, il est plus puissant que le moteur de base des Ford Escape et Hyundai Tucson (Kia Sportage) et égal aux Honda CRV et Toyota RAV4. De plus, son poids en version 2RM n’est pas plus élevé que la compétition. Il faut avouer que ce n’est pas une bombe et que certains concurrents offrent un V6, mais pour une utilisation sage, le petit moulin fait le travail. L’apparition récente d’une boîte manuelle à cinq rapports permet de baisser le prix et d’améliorer les performances. La boîte automatique ne servira jamais d’exemple, car elle est lente et parfois confuse en reprise. Lors d’accélérations progressives normales, elle effectue adéquatement sa tâche. On peut choisir entre la traction avant et intégrale. Malheureusement, l’antipatinage n’est pas disponible.

Comportement

Les forces de l’Outlander sont sa douceur et son silence sur l’autoroute. En ville, il est très simple de se stationner grâce à un rayon de braquage plutôt court. Dans les sentiers battus, il est surprenant de constater à quel point il est agile. Cependant, la motricité est automatique et non réglable, ce qui peut causer des ennuis si une des roues ne touche plus au sol. Il semble que le système électronique gère mal cette situation. Dans l’ensemble, les suspensions font un boulot fort convenable au quotidien et offrent un confort étonnant lors des excursions hors route. Il faut faire attention en courbe, car la caisse a une tendance sévère à s’incliner. D’ailleurs, cet avertissement figure aussi sur le pare-soleil.

Conclusion

Le Outlander est un VUS compact qui se rapproche beaucoup plus d’une familiale que d’un explorateur de sentiers. Dans la même catégorie, le nouveau Subaru Forester vient brouiller les cartes. Cependant, Mitsubishi offre des promotions intéressantes et une garantie extra longue de 10 ans. Tout est une question de budget, de besoins et de goût. Malgré tous les conseils que vous recevrez, le Outlander est un choix qui n’est pas dépourvu de logique. Espérons seulement que la marque existera encore dans cinq ans…

Forces

• Garantie imbattable
• Ligne particulière
• Côté pratique évident
• Qualité de finition

Faiblesses

• Version Limited dispendieuse
• Rouage intégral incertain en conduite hors route
• Transmission automatique un peu lente
• Système audio catastrophique
• Situation précaire de la marque