Mitsubishi Outlander 2011

Mitsubishi Outlander

Cléopâtre serait jalouse.

Mitsubishi est l’un des petits joueurs de l’industrie de l’automobile. Cela ne l’empêche pas de jouer gros au Québec où le fabricant fait de bonnes affaires, notamment grâce à la Lancer et à l’utilitaire Outlander. Chez nous, ses ventes sont les plus éloquentes au pays. En 2009, il s’est vendu 8530 Outlander au Canada. De ce nombre, 3686 ont trouvé preneur au Québec, soit une proportion de 43 % à l’échelle canadienne. Au début de 2010, Mitsubishi a procédé à de petits changements, question de rafistoler son produit et de le maintenir à la mode. L’année 2011 s’inscrit donc dans la suite logique de ce remodelage.

Carrosserie

Les changements sur l’Outlander sont à la fois importants et subtils. Si l’allure du véhicule semble avoir peu changé, il suffit de garer l’édition actuelle aux côtés de l’ancienne pour constater la teneur et l’importance des changements esthétiques. La partie avant est entièrement nouvelle et comporte désormais une calandre à la Lancer Evo ainsi qu’un capot plus plongeant. Les flancs ont été redessinés, et la partie inférieure de l’arrière a été retouchée. En bref, du nouvel Outlander se dégage nettement plus de caractère et de panache que de ce qui transpirait de l’ancienne génération. L’acheteur a toujours le choix entre trois versions : l’ES, à deux ou à quatre roues motrices, ainsi que les LS et XLS, toutes deux munies de la transmission intégrale.

Habitacle

L’Outlander œuvre dans un créneau hautement concurrentiel. Heureusement, son habitacle n’a pas à rougir par rapport à la concurrence. En fait, il s’agit peut-être de l’environnement le plus sportif du segment, une caractéristique du code génétique Mitsubishi. Les sièges avant sont surprenants de confort et de maintien. Cependant, la qualité des matériaux est couci-couça. Cette impression bon marché s’atténue au contact d’une présentation visuelle réussie et d’une ergonomie qui ne fait jamais rager. À l’arrière, les passagers profitent de beaucoup d’espace de dégagement. Quant à la troisième banquette, elle est plus utile rabattue où elle libère du volume de chargement.

Mécanique

Mitsubishi respecte la norme non écrite du segment en offrant deux mécaniques, l’une à 4 cylindres, l’autre V6, pour mouvoir son Outlander. Dans la version de base ES, un 4-cylindres de 2,4 litres proposant une puissance de 168 chevaux et un couple de 167 livres-pieds se marie à une boîte de vitesses CVT afin d’offrir une puissance linéaire et sans bavure. Le moteur V6 de 3 litres est livrée sur les versions LS et XLS. Ses 230 chevaux semblent tous avoir trois ans; autrement dit, au sommet de leur forme physique. Les performances sont intéressantes. La grande nouveauté introduite en janvier dernier consiste en ce système All Wheel Control – S-AWC –, dispositif dérivé de celui présent sur la Lancer Evo depuis 2008. Le problème, c’est que, pour profiter de ce petit bijou technologique, il faut se procurer la version XLS.

Comportement

De tous les utilitaires de la catégorie, la conduite de l’Outlander est celle qui me plaît le plus. C’est probablement en raison de son équilibre, résultat d’une garde au sol relativement faible, et de réglages des suspensions qui font la navette admirablement bien entre le confort et la fermeté. Il en résulte une expérience de conduite toujours agréable, qu’on vogue sur l’autoroute au rythme du régulateur de vitesse ou qu’on enchaîne les courbes sur une route de campagne, couteau entre les dents. Quant au système S-AWC, il nous a prouvé toute son efficacité lors d’un événement tenu l’hiver dernier, lui qui est capable de répartir le couple aux roues tous azimuts.

Conclusion

Sans l’Outlander et la Lancer, on ne parlerait même plus de Mitsubishi au Québec. En contrepartie, sans le Québec, parlerait-on encore de Mitsubishi au Canada ? Les Québécois sont souvent amoureux de véhicules différents, porteurs de passion. L’utilitaire proposé par ce constructeur en fait partie. Quiconque souhaite afficher une certaine différence trouvera son compte avec l’Outlander. En prime, une garantie blindée qui permet de dormir tranquille.

Aime

• Calandre avant
• Chaque version est livrable avec la transmission intégrale
• Conduite solide et rassurante
• Système S-AWC efficace

Aime moins

• Certains bruits de craquement
• Qualité de certains matériaux du tableau de bord
• Troisième banquette : pour urgence seulement
• Système S-AWC : offert seulement sur la version XLS