Mitsubishi RVR
Daniel Rufiange
S’il y a une compagnie qui vivote depuis des années, c’est Mitsubishi. Un simple regard à son portfolio nous aide à comprendre que les choses ne sont pas faciles alors que les produits qui y sont proposés n’ont rien d’extraordinaire et ne dominent pas leurs segments respectifs. Pire, dans certains cas, leur conception commence à sérieusement dater.
C’est le cas du RVR. Lancé en 2011, ce VUS format compact est venu combler un des nombreux vides dans la gamme Mitsubishi et l’idée de s’insérer dans un segment fort populaire était la bonne. À preuve, c’est un véhicule qui se vend bien chaque année, à tel point qu’on peut se demander où en serait Mitsubishi sans lui. Son format pratique, son excellente transmission intégrale, son prix invitant et sa garantie de 10 ans sont autant d’arguments ayant joué en sa faveur.
Au volant, l’expérience est correcte, sans plus. On apprécie le caractère robuste du produit et le fait qu’il soit maniable. En revanche, le moteur quatre cylindres de deux litres et 148 chevaux qui anime la très grande majorité des pièces que vous trouverez sur le marché n’est pas une référence en matière de souplesse. Durable, certes, mais grognon. Ajoutez à cela que la majorité des versions ont été livrées avec une boîte de vitesses à variation continue (CVT) et vous avez là un cocktail peu invitant. Certains braves ont sélectionné la boîte manuelle à cinq rapports, un moindre mal.
En 2016, on ajoutait enfin un moteur au catalogue afin de donner une option aux consommateurs. Avec le 4-cylindres de 2,4 litres qui produit 168 chevaux, on se lamente moins derrière le volant. Le hic, c’est que cette mécanique reçoit automatiquement l’aide de la boîte CVT.
Pour le bulletin de fiabilité, le RVR s’en tire avec une note moyenne. La valeur de revente n’est pas très bonne, ce qui fait que vous pouvez trouver des exemplaires à bon prix.
S’il fallait classer le RVR parmi ses pairs, il faudrait le placer au milieu du peloton. En fait, j’opterais pour lui bien avant un Jeep Compass (Patriot) ou un Ford Escape d’ancienne génération, mais il apparaît clair que les Nissan Rogue, Honda CR-V et Toyota RAV4 de ce monde lui sont supérieurs.
À vous de voir ce qui vous tombe sous la main. Le prix fera foi de tout.
Les données essentielles
Indice de fiabilité : 3/5
Valeur de revente : 3/5
À SURVEILLER
Rien à signaler.
RAPPELS (9)
Colliers de serrage sur les tuyaux souples de liquide de boîte de
vitesses (CVT). (2015)
Perte de signal sur sélecteur de gamme ( CVT). (2016)
La quantité de traitement anticorrosion appliqué sur les tubes
extérieurs des montants de soutien du hayon arrière insuffisante.
(2011-2012) (2016)
Dans certains véhicules, de l’eau pourrait s’écouler de l’auvent
du pare-brise et s’accumuler dans l’orifice de prise d’air du moteur
d’essuie-glaces. (2011-2015).
Un faisceau de câbles pour le transmetteur du niveau de carburant
du réservoir secondaire peut avoir été omis au cours de l’assemblage.
(2013)
Barre stabilisatrice sur la jambe de force avant gauche mal soudé.
(2013)
Inspection et remplacement du levier d’actionnement des clignotants
mal fabriqué. (2012)
Une couche d’apprêt pourrait ne pas avoir été appliquée au cours de
l’installation du toit vitré panoramique. (2011)
Le dispositif de fixation de l’extrémité ventrale de la ceinture
de sécurité du passager avant pourrait ne pas avoir été serré
conformément aux spécifications. (2014)
Fiche d'identité
Indice de fiabilité 3/5
Valeur de revente 3/5
À SURVEILLER
Rien à signaler.
Fiche technique
L4 2,0 L DACT (2RM ES, SE, 4RM SE, LIMITED, 4RM GT)
148 CH À 6000 TR/MIN | COUPLE 145 LB-PI À 4200 TR/MIN
TRANSMISSION MANUELLE À 5 RAPPORTS, AUTOMATIQUE À CVT
CONSOMMATION (100 KM) (MAN) 9,3 L, (CVT) 8,7 L, (4RM) 9,1 L (OCTANE 87)
VOLUME DU COFFRE 614 L, 1402 L (SIÈGES ABAISSÉS)