Mitsubishi iMIEV 2014

Mitsubishi i-MiEV

Une niche bien à elle

Même si l’engouement auprès du bon peuple n’a pas encore l’ampleur qu’espèrent les constructeurs qui ont beaucoup misé sur les véhicules électriques, ces derniers se multiplient sur nos routes, lentement mais irrémédiablement. Depuis ses tout premiers débuts chez nous en 2012, l’i-MiEV souhaite se tailler une place de choix dans ce créneau très pointu en étant une solution purement électrique plus abordable que les autres. Mais en nous privant de quelles gâteries au juste ?

Carrosserie

La silhouette ovoïde de l’auto persiste et signe, une manière garantie de se démarquer de la masse et d’afficher fièrement son électrification. Deux modèles : ES et SE. Les 1 500 $ supplémentaires pour la version supérieure vous valent à l’extérieur des jantes en alliage (au lieu d’acier), et c’est tout. Le reste des extras se retrouve dans l’habitacle. Vous pouvez néanmoins débourser un peu plus pour obtenir des peintures nacrées ou deux tons (blanc perle/bleu océan) ou des moulures pigées dans le catalogue des accessoires. À tout prendre, une gueule fort sympathique.

Habitacle

Dans l’ES, on comprend immédiatement où on a sauvé des yens pour rester bon marché. Des cadrans minimalistes, des plastiques durs, une présentation à l’avenant. De tous les intérieurs de VÉ actuellement sur le marché, celui de l’i-MiEV se révèle certainement le moins spectaculaire. Avec la SE, on ajoute une meilleure sono, un plus beau revêtement en tissu, du cuir sur le volant et le pommeau du levier de vitesses, des accents de chrome sur le tableau de bord et, attention, des miroirs de courtoisie intégrés aux pare-soleil ! Les baquets à l’avant font leur travail sans excès de confort, tandis que la banquette arrière donne carrément dans la fermeté. Mais les dossiers (50/50) obéissent facilement pour créer un plancher plat et ainsi faire passer la capacité de chargement de 377 à 1 430 litres. On peut enfin s’offrir un ensemble qui inclut notamment une caméra de vision arrière, un écran tactile et un système de navigation basé sur un disque dur de 40 gigaoctets.

Mécanique

L’i-MiEV utilise un moteur électrique (asynchrone CA à aimant permanent) de seulement 49 kilowatts, l’équivalent de 66 chevaux et de 45 livres-pieds de couple, alimenté par une batterie au lithium-ion de 16 kilowattheures montée à l’arrière du véhicule. Temps de recharge préconisé : 14 heures dans une prise à 120 volts et moitié moins à 240 volts (et l’équipement approprié). En théorie. Des gens racontent avoir patienté 22 heures pour la recharge complète dans le 120 volts ! L’idéal est vraiment d’avoir accès à un port de recharge rapide, la batterie atteignant alors 80 % de sa charge en 30 minutes (le connecteur de charge 120/240 se trouve du côté du passager, celui de charge rapide, du côté du conducteur). Précisions que l’i-MiEV utilise une seconde batterie pour alimenter les accessoires de l’auto comme la sono et les phares, ce qui est une bonne nouvelle pour l’autonomie, à l’instar de la présence de série d’un chauffe-batterie bien utile en hiver.

Comportement

Sur le mode Eco, on espère atteindre l’autonomie annoncée de 155 kilomètres. En positionnant le sélecteur de vitesses (il n’y en a qu’une seule !) sur « B », on privilégie la régénération d’énergie par l’entremise du le freinage. Dans le fond, les deux modes visent le même résultat : éloigner la panne sèche. Ceux qui aiment vivre plus dangereusement laisseront le levier à « D » pour profiter de la pleine puissance… et d’une autonomie écourtée. Étrangement, l’i-MiEV est une motricité arrière. Pour cette raison, les pneus arrière de 15 pouces sont plus larges que les beignes du devant (175/60R15 contre 145/65R15). Oubliez la roue de secours, on nous fournit plutôt une trousse de réparation de crevaison. À quelque 1 146 kilos, l’œuf n’est pas lourd. Les bourrasques de vent l’agacent sur l’autoroute, tout comme les balourds à 10 roues qui peuvent le rudoyer. Bref, sur la 30, ce n’est pas toujours la joie, d’autant plus que la réserve d’énergie fond vite ; mais en ville, l’i-MiEV se rit des pétrolières avec une dextérité consommée.

Conclusion

Une i-MiEV à 26 229 $ (subvention provinciale soustraite) se mesure désormais nez à nez avec une smart ED (qui accuse deux places en moins). Pour des virées citadines, je la recommande ; pour des odyssées, notre époque n’est pas encore parfaitement prête.

Forces

Prix (avec ristourne) relativement abordable

Quatre places

Accélération suffisante

Comportement routier décent

Silhouette amusante

Faiblesses

Autonomie perfectible

Long temps de recharge

Banquette ferme

Sensible aux vents forts