Mitsubishi iMIEV 2015

Mitsubishi i-MiEV

Solution verte basique

Le rôle sur terre de la Mitsubishi i-MiEV est clair comme de l’eau de roche : vous convaincre d’adopter une motorisation n’émettant aucunes émissions nocives au volant d’un véhicule électrique le plus abordable possible. Cette intéressante proposition vient donc aussi avec son lot de limitations. La question est de savoir si le positif l’emporte sur le négatif…

Carrosserie

Alors que le consommateur canadien pouvait encore l’an dernier choisir entre deux versions, ES et SE, seule la première demeure, une décision qui renforce la stratégie du bas prix. Vous devrez donc vous contenter des roues en acier de 15 pouces. À la rigueur, il y moyen de se tourner vers des accessoires comme des moulures latérales et des déflecteurs de glace (pas très beaux) ou un cadre pour la plaque d’immatriculation (yé !). L’i-MiEV est facilement reconnaissable sur la route grâce à son pare-brise plongeant qui semble la priver de capot. Sa forme ovoïde complique un peu les entrées et les sorties. Ses dimensions excèdent celles de la smart ED (une biplace) mais se tiennent sous les mensurations de la Nissan LEAF, sauf en hauteur.

Habitacle

Souvenez-vous : le prix le plus bas possible. Ça se traduit donc à bord par beaucoup de plastique. La console centrale argentée en forme de tête d’extra-terrestre a le mérite d’être simple à utiliser. La SE ayant pris le bord, le volant et le pommeau du sélecteur de vitesses oublient le cuir et apprécient leur gaine d’uréthane. Pour brancher votre iPod, ajoutez quelque 225 $ pour obtenir du concessionnaire la connexion USB appropriée. Les baquets à l’avant sont suffisamment confortables, mais la position de conduite n’est pas idéale. À l’arrière, la banquette est tendre comme un tronc d’arbre. Au moins, son dossier se rabat facilement en deux sections symétriques pour créer un plancher plat.

Mécanique

L’i-MiEV utilise un moteur électrique de seulement 66 chevaux (49 kilowatts) et qui produit un couple de 145 Livres-pieds, alimenté par une batterie au lithium-ion montée à l’arrière du véhicule. La boîte de vitesses compte un seul rapport. Une bonne vieille crémaillère s’occupe de la servodirection, des jambes de force à l’avant et un essieu arrière rigide (De Dion) veillent à la suspension, tandis qu’un tandem disques (ventilés)/tambours prend en charge le freinage. Mais ce qui vous intéresse vraiment ici, c’est l’autonomie et le temps de recharge. Dans le premier cas, vous pouvez espérer 100 kilomètres si vous fuyez comme la peste l’autoroute et les hivers rigoureux, ce qui n’arrivera pas, désolé. L’i-MiEV a quand même la bonne idée d’employer une batterie auxiliaire pour alimenter des accessoires, ce qui ne nuit pas à l’autonomie. Quant à la recharge, elle risque de mettre votre patience à rude épreuve : de 14 à 22 heures dans une prise à 120 volts, moitié moins dans du 240 volts. L’idéal est d’avoir accès à un port de charge rapide, la batterie se remplissant alors à 80 % en 30 minutes, mais bonne chance pour en dénicher un.

Comportement

Vous pouvez bien activer le mode Eco ou positionner le levier de vitesse à « B » pour privilégier la régénération d’énergie, vous serez incapable d’atteindre les 155 kilomètres d’autonomie promis par le constructeur. Les dépassements doivent être mûrement réfléchis à cause d’une accélération très moyenne pour un VÉ. On dispose de la vitesse nécessaire pour ne pas embêter la circulation sur une autoroute, mais l’auto valse et sautille dès que la route n’est pas belle, et que le vent se lève. Il n’y a pas de mystère : l’i-MiEV brille au centre-ville. Son silence de roulement détend. Son faible rayon de braquage fournit une agilité bien amusante pendant que sa batterie ne cesse de se recharger grâce aux freinages répétés.

Conclusion

Une fois la subvention provinciale déduite, la smart electric drive soutire le titre du VÉ le moins cher à la Mitsubishi, mais la puce de Mercedes-Benz ne compte que deux places. Cela dit, il faut être très vert et un brin fauché pour préférer l’i-MiEV aux autres VÉ sur le marché. En ville, toutefois, elle est quand même plus agréable et plus légale qu’un kart de golf.

Forces

Prix attrayant

Lignes particulières

Quatre places

Déplacements silencieux

Adieu, pétrole !

Faiblesses

Intérieur plastifié

Autonomie limitée

Temps de recharge

Banquette ferme

Sensible aux vents