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Nos essais routier

Mitsubishi iMiev 2012

L’Annuel de l’automobile 2012
Mitsubishi iMiev

32 998 $ à 35 998 $

Par Michel Crépault

Mitsubishi i-MiEV

Le bœuf est lent… mais la terre est patiente

En guise d’introduction à l’un des deux seuls véhicules à 100 % électriques qui seront offerts aux Québécois d’ici la fin de 2011, je me dois d’être juste envers les gens de Mitsubishi qui ont accepté de me prêter une i-MiEV. Ils m’ont bien prévenu, en effet, que le modèle que j’essayais en était un d’outre-mer, et que celui qui débarquerait en Amérique du Nord serait meilleur à plusieurs égards. Je ne devais jamais l’oublier durant mon essai. Et, surtout, m’en souvenir en le comparant à la Nissan Leaf, la rivale par défaut. Une mise en garde dont nous tiendrons compte tout au long du texte qui suit; sinon, c’est officiel, la Nissan ne ferait qu’une bouchée de la Mitsubishi…

Carrosserie L’i-MiEV (le i désigne le modèle – offert avec un moteur à essence au Japon – tandis que l’acronyme tient pour Mitsubishi Innovative Electric Vehicle) est une sous-compacte à 5 portes bonne pour 4 personnes qui adopte plus ou moins la forme d’un œuf. Son embryon partage des affinités avec la smart, du temps où les ingénieurs de Mercedes-Benz, de Chrysler et de Mitsubishi se parlaient. Par rapport au modèle japonais, notre i-MiEV sera plus large, ses pare-chocs auront grossi, question de respecter nos normes préventives. Elle est légère, assez parfois pour qu’un coup de vent l’agresse sur l’autoroute, et ses portières arrière présentent une ouverture décente.

Habitacle L’i-MiEV que j’ai conduite s’est présentée sous un jour désarmant de simplicité. Pour ma part, je ne crois pas qu’un véhicule électrique doive à tout prix nous jeter de la poudre aux yeux avec une présentation inspirée d’un film de science-fiction, mais disons qu’un peu d’avant-gardisme ne nuit pas non plus. Or, cette i-MiEV proposait un intérieur trop dépouillé : trois mollettes alignées en colonne, des cadrans perdus derrière le volant et une radio en apparence achetée à la dernière minute chez Canadian Tire. Par ailleurs, j’ai toujours vu les constructeurs de véhicules hybrides, enfichables et tout à l’électricité se fendre en quatre pour nous expliquer, à l’aide de graphiques, comment ils fonctionnent. L’i-MiEV péchait par excès contraire. J’ai dû me contenter d’un cadran qui indiquait si l’auto se rechargeait, était conduite d’une manière optimale (zone verte « eco ») ou si elle perdait son jus comme un bête blessée parce que j’exagérais avec l’accélérateur. Une autre petite fenêtre pour afficher la vitesse et, en ce qui concerne l’autonomie du véhicule, l’information la plus pertinente de toutes, une simple jauge graduée, comme un véhicule à carburant. J’ai mesuré mon autonomie en estimant des fractions d’énergie, en comptant des barres vides et pleines. Ça ne va pas du tout ! Je veux un chiffre ! Combien de kilomètres puis-je encore parcourir avant de commencer à paniquer ? Pour paraphraser le grand Deschamps, je ne veux pas le deviner, je veux le wouère ! Mais, bon, que mes amis de Mitsubishi considèrent ces jérémiades comme une critique constructive. Je suis convaincu qu’ils savent ce que leur véhicule électrique devra contenir pour séduire les Nord-Américains. Je vais donc présumer que l’i-MiEV qui débarquera chez les concessionnaires aura résolu cette pauvreté de présentation. D’ailleurs, Mitsubishi Canada annonce déjà deux livrées, soit une de base, et l’autre, enrichie de l’ensemble Premium qui comprend, entre autres, un système de surveillance de la pression des pneus, la connectivité Bluetooth et un dispositif qui générera une sonorité artificielle pour avertir le piéton de l’approche d’un véhicule pas comme les autres. Pour ce qui est des quatre places, elles sont correctes; l’espace de chargement naturel n’est pas immense, mais il est possible de l’augmenter aisément grâce aux dossiers rabattables 50/50 de la banquette, appuie-tête inclus.

Mécanique Surprise ! L’i-MiEV est une propulsion ! Justement, à l’arrière de l’auto se niche le moteur électrique de 49 kilowatts qui produit jusqu’à 66 chevaux et un couple de 145 livres-pieds à 2 000 tours par minute, tandis que les cellules de la batterie au lithium-ion de 16 kilowattheures (garantie pour huit ans) se répandent sous le plancher sans empiéter dans l’habitacle et tout en aidant le centre de gravité. Si Mitsubishi annonce une autonomie théorique de 135 kilomètres, l’EPA (Environmental Protection Agency américaine) a plutôt mesuré 100 kilomètres, contre 117 pour la Leaf qui, plus lourde et plus spacieuse, dispose d’une batterie qui peut stocker 50 % plus d’énergie. Pour recharger l’i-MiEV : 22 à 26 heures dans une prise à 110 volts, 6 heures dans une prise à 220 volts. L’auto dispose aussi d’une prise à charge rapide à 440 volts (80 % de la charge en 30 minutes) mais les stations capables d’un tel rendement ne courent pas encore les rues.

Comportement J’ai expérimenté la même aisance à rouler à des vitesses normales qu’à bord de la Leaf. D’ailleurs, ç’a toujours été la même première question sur les lèvres des gens : « Elle se débrouille bien sur l’autoroute ? » Et le même air ébahi quand je répondais que l’i-MiEV filait sans problème à 120 km/h. Toutefois, prenez l’autonomie ciblée de 135 kilomètres et la vitesse de pointe de 130 km/h, et l’équation s’impose d’elle-même : roulez en fou, et la panne vous guette, garanti. Probablement même sur une distance moins longue si le froid s’en mêle. Or, je m’étais donné la peine de calculer la distance que j’avais prévu de parcourir. Je disposais d’une charge pleine, et mon estimation m’accordait un jeu de 30 kilomètres. Ça devrait être suffisant. Ça n’a pas été suffisant… Je me suis tapé trop d’autoroute, pas assez de ville. De sorte que mes petites barres d’énergie se sont mises à disparaître à un rythme terrifiant. Quand la dernière s’est mise à scintiller, j’ai su que je n’atteindrais pas ma destination. Il fallait que je me trouve une prise de courant au plus sacrant ! Ma bonne étoile (malgré tout) a voulu que j’en trouve une chez un marchand de VR. Une prise à 240 volts en plus ! J’ai pu brancher la puce pendant 45 minutes, le temps que le proprio Gerry ferme boutique. J’avais regagné deux barres. J’ai repris la route, pas convaincu du tout… Quand l’i-MiEV a finalement posé les roues dans mon entrée de garage, il ne me restait plus une seule barre depuis au moins cinq kilomètres. Cette expérience, à la fois stressante et enrichissante, m’aura appris que les gens de Mitsubishi ont incorporé une réserve d’urgence, comme avec nos autos traditionnelles; que si mon autonomie m’avait été communiquée à l’aide d’un chiffre au lieu de petites barres, j’aurais géré de manière différente mon anxiété; que le constructeur ne ment pas dans sa publicité : « L’i-MiEV sera un excellent véhicule navetteur pour nombre de Canadiens qui vivent en milieu urbain. » Les mots-clefs ici sont « navetteur » et « milieu urbain ». Amenez-là uniquement sur l’autoroute, comme je l’ai fait, et vous perturbez totalement son autonomie. Et c’est là que les sueurs dans le dos commencent…

Conclusion D’ici 2016, Mitsubishi entend introduire huit véhicules électriques ou enfichables dans le monde. Une manière comme une autre de se refaire une réputation : leader des EV ! Avec l’i-MiEV, le constructeur souhaite aussi offrir le véhicule électrique de production de masse le plus abordable sur le marché. Après mon essai, je dis que le constructeur n’a pas le choix d’être moins cher que la Leaf qui évolue dans une classe à part. Mitsubishi Canada a annoncé que l’i-MiEV de base se vendra 32 998 $ et 35 998 $ pour le modèle haut de gamme. Ce PDSF ne comprend pas les taxes, ni les frais de transport, le travail de prélivraison. La subvention du Québec est de 7 769 $, et le gouvernement offre en plus de rembourser 50 % des dépenses consacrées à l’achat et à l’installation d’un chargeur à la maison jusqu’à concurrence de 1 000 $. Bons calculs. Et pas seulement dans la salle d’exposition !

Forces Pionnière dans ce qui sera un jour un mode de transport courant – Couple et vitesse suffisamment élevés – Confort honnête

Faiblesses Présentation simpliste – Renseignements pertinents mal communiqués – Plastique et finition approximative, mais ce sera réglé (m’a-t-on juré)…

La cote Verte

consommation (autonomie moyenne) 135 km

temps de recharge 240 v: 6 heures

120 v 22,5 heures

chargeur rapide 30 min pour 80% de la batterie

( source mitsubishi )

Fiche d'identité

versions base, ensemble haut de gamme

roues motrices arrière

portières 5 nombre de passagers 4

première génération 2012

génération actuelle 2012

construction mizushima, japon

sacs gonflables 6 (frontaux, latéraux avant, rideaux latéraux)

concurrence chevrolet volt, nissan leaf

Fiche technique

moteur

0-100 km/h

vitesse maximale 130 km/h

autre composants

sécurité active freins abs, assistance au freinage, répartition électronique de la force de freinage, contrôle de la stabilité électronique, antipatinage

suspension avant indépendante

suspension arrière essieu rigide

freins avant disques

freins arrière tambours

direction à crémaillère, assistée

pneus p145/65r15 option p175/60r15

Au quotidien

prime d?assurance

25 ans

40 ans

60 ans

collision frontale

collision latérale

ventes du modèle de l?an dernier

au québec

au canada

dépréciation

rappels (2006 à 2011)

cote de fiabilité

garantie générale 5 ans/100 000 km

garantie motopropulseur 10 ans/160 000 km

garantie batterie 8 ans/160 000 km

perforation 5 ans/kilométrage illimité

assistance routière 5 ans/kilométrage illimité

nombre de concessionnaires

au québec 26

au canada 71

nouveautés en 2012 nouveau modèle:

Dimensions

empattement 2670 mm

longueur 3675 mm

largeur 1585 mm

hauteur 1615 mm

poids 1180 kg

diamètre de braquage 9,4 m

coffre 368 l, 1416 l (sièges abaissés)

moteur synchrone à aimants permanents

Transport et préparation

1450$