Nissan 370Z 2019

Nissan 370Z

La vieille école

Neuf ans. C’est le nombre d’années que la 370Z a passé sans faire l’objet d’une réelle refonte. La dernière de l’illustre lignée de sportives japonaise, le modèle Z, fait figure de dinosaure à l’ère de la conduite semi-autonome et des petites cylindrées. Il n’en demeure pas moins qu’elle respecte heureusement toujours l’idée d’origine, celle de cette notion intangible, mais si importante, de plaisir de conduire abordable.

Tour du propriétaire (85 %)

À peine retouché au fil des ans, le design de la 370Z vieillit bien. Ce constat, on le doit à sa simplicité et à l’adresse des designers pour sculpter une carrosserie extrêmement bien proportionnée. La partie avant avec ses phares en boomerang et sa petite calandre rectangulaire en témoigne. Le profil est aussi fort plaisant à l’œil avec l’intégration bien exécutée du hayon arrière à la ligne de toit, un trait qui fuit sur le couvercle du coffre arrière. De derrière, les ailes galbées rappellent inévitablement une Porsche 911. Elles se marient bien aux feux, aussi en boomerang, qui se prolongent sur le côté. La version porte fièrement un vêtement plus sportif, sans verser dans le tuning bas de gamme. À 4,3 mètres de long, cette 370Z est par ailleurs étonnamment compacte, 53 cm plus courte qu’une Ford Mustang. Bien que visuellement ce soit attrayant, ça pénalise l’habitacle. Nous y reviendrons.

Vie à bord (70 %)

Comme précisé plus tôt, la 370Z repose tout de même sur des dimensions assez réduites, du moins plus réduites que son design semble le suggérer. Le volume de l’habitacle est ainsi très réservé. Le coupé ne dispose que de deux places et l’espace pour les jambes est plus calculé, du moins pour les conducteur et passager de plus grande taille. L’absence d’une colonne de direction télescopique n’aide pas non plus à trouver une position de conduite agréable. La ligne de toit basse conjuguée avec une garde au sol aussi très basse complique l’accessibilité. Du reste, on dénote une grande simplicité dans l’exécution de la planche de bord, ce qui est évidemment salutaire pour une sportive. L’instrumentation monochrome ambré trahit toutefois l’âge avancé du véhicule. La grande quantité de boutons aussi, ce qui nuit à l’ergonomie.

Technique (80 %)

Sous le capot, on trouve toujours le bon vieux VQ37. Puisant ses origines à la fin des années 90, ce V6 d’une cylindrée assez forte dans le contexte actuel (3,7 litres) produit soit 332 chevaux dans les livrées dites « régulières » et 350 chevaux lorsqu’on choisit la version Nismo. Ces chiffres, toujours aussi éloquents près de 10 ans après son lancement, se traduisent derrière le volant par une belle souplesse, mais avec un aspect un peu rugueux et une sonorité trop réservée. La livraison de puissance est linéaire et ne diffère pas réellement lorsqu’on compare le rendement des deux versions. Deux boîtes de vitesses sont au menu. La manuelle à six rapports est proposée de série avec un système de synchronisation du régime. Agréable à manier, le levier pourrait toutefois avoir une course plus courte. L’embrayage est pour sa part progressif. L’automatique à sept rapports, offerte en option, livre une prestation acceptable, sans plus.

Au volant (80 %)

Une 370Z est d’abord une création qui brille en mouvement. Dynamique à souhait, elle se fait guider avec une aisance naturelle. Évidemment, son comportement diffère selon les versions choisies. Les livrées de base composent avec des amortisseurs moins fermes, ce qui se traduit par plus de mouvements de caisse mais par un confort accru. La transition vers la version Nismo est notable. Celle-ci dispose d’une empreinte pneumatique plus large et d’une mise au point du châssis beaucoup plus axée sur la performance. Tout est ainsi raffermi, du roulement jusqu’à la direction, voire des sièges et de la pédale de freinage. Ceci donne l’impression d’une voiture plus lourde qu’elle ne l’est réellement. La Nismo est aussi plus affectée par les bosses en milieu de courbe. Côté direction, c’est presqu’un sans-faute, hormis au centre, où on constate un léger vide.

Conclusion (75 %)

Bien qu’elle ait vieilli en beauté, la 370Z accuse beaucoup de retard face à une concurrence qui propose des avancées technologiques, incluant les éléments de sécurité active. Elle exige également beaucoup de sacrifice sur le plan autant du confort que de l’espace intérieur. Cela dit, elle demeure l’une des sportives les plus pures et, à moins de 30 000 $ de série, l’une des moins chères.

Forces

• Mécanique éprouvée
• Agrément de conduite indéniable
• Rapport prix/performance du modèle de base

Faiblesses

• Fermeté des suspensions
• Retard technologique
• Espace intérieur