Nissan GTR 2019

Nissan GT-R

L’un des meilleurs rapports prix/performance

Le modèle situé au sommet de la pyramide Nissan arrive bientôt à échéance. Révisée de fond en comble en 2017, la Nissan GT-R en est à ses derniers milles sous cette forme, une silhouette qui date déjà de 2007, année où le constructeur a enfin décidé d’offrir chez nous le symbole suprême de la performance chez Nissan. Depuis plus d’une décennie, la GT-R a su faire mal paraître bon nombre de modèles exotiques aux quatre coins du globe en raison de ses performances ahurissantes pour une voiture de ce prix. Il est vrai qu’à un prix de base de 128 000 $ et des poussières, la GT-R n’est pas exactement la définition d’une aubaine pour le commun des mortels, mais au sein de son créneau, Godzilla – tel est son surnom au pays du soleil levant – n’a pas d’égale.

Tour du propriétaire 75 %

Je le mentionnais il y a un an à peine, la Nissan GT-R a reçu quelques modifications d’usage à sa robe en 2017. Mais puisqu’il s’agit d’un laboratoire sur roues en constante évolution, les changements par rapport aux versions précédentes sont mineurs, cette silhouette étant facilement reconnaissable dans la circulation lourde… quand on en aperçoit une, car il ne s’en vend pas des tonnes! C’est peut-être à ce niveau que ça devient intéressant pour l’acheteur de GT-R : l’exclusivité. Au Canada par exemple, Nissan n’a jamais surpassé la marque des 200 exemplaires vendus en une année depuis son introduction. Face à elle, la rivale de Chevrolet, la Corvette, s’écoule à une cadence impossible à suivre.

Vie à bord 65 %

Les améliorations au fil des ans ont définitivement bonifié la qualité générale de cet habitacle conçu pour la génération Gran Turismo. Après tout, c’est sur cette plateforme de jeu vidéo que Nissan a lancé sa GT-R en 2007. À bord de l’édition Premium, le cuir nappa est omniprésent et les plastiques sont de bonne facture. Toutefois, quelques indices trahissent l’âge de la supervoiture nippone, comme l’écran d’affichage logé entre les deux cadrans de la jauge d’instrumentation ou le fait que le volant ne soit pas aplati à sa base. Malgré ce détail, la GT-R est plus invitante qu’une berline Sentra, grâce premièrement à une position de conduite facile à trouver, deuxièmement à l’assemblage plus rigoureux de la cabine.

Technique 85 %

En attendant les premiers détails croustillants de la génération R36 du modèle, Nissan poursuit sa route avec cette mécanique V6 biturbo boulonnée à une boîte automatique à double embrayage à six rapports. Évidemment, comme toutes les Nissan GT-R modernes – la première remonte à 1989 –, celle-ci fait appel à une transmission intégrale hyper sophistiquée. Avec 565 chevaux sous le pied droit, la plus explosive des Nissan est loin d’être une tortue. En ce qui a trait à la prochaine génération du modèle, les rumeurs se multiplient sur le Web. L’une d’entre elles avance l’utilisation du V6 biturbo dans le cadre du programme LMP1 en course d’endurance en plus d’un système hybride pour propulser la prochaine génération du modèle. On verra bien!

Au volant 80 %

Avec une telle fiche technique, il serait permis de penser que la GT-R est la voiture idéale pour l’amateur de performances relevées. Oui, à condition d’être confinée à un usage sur circuit, car sur nos routes cabossées, la GT-R est une voiture pas très commode. La suspension est raide, l’insonorisation n’est pas sa plus grande force – surtout à haute vitesse à cause de ces pneumatiques élargis – et, soyons francs, la sonorité du V6 n’est pas la plus exotique sur le marché. Il est vrai que le mode « R » est plus convaincant à ce chapitre, mais les « à-coups » ressentis dans l’habitacle (à chaque changement de rapport) rendent la conduite moins confortable. Lorsque la bête nippone est appelée à rehausser ses performances toutefois, le résultat est aussi impressionnant qu’une fusée au décollage.

Conclusion 75 %

Même si elle a tout ce qu’il faut pour assurer la sécurité de ses occupants, cette « voiture exotique issue d’une marque généraliste » demeure une bête qui ne devrait pas se retrouver entre les mains de n’importe quel conducteur novice. La GT-R a encore l’un des meilleurs rapports prix/performance de l’industrie, mais l’agrément de conduite, celui qui accroche un sourire au visage de son pilote, n’est pas aussi relevé que celui ressenti à bord de bolides comme la Jaguar F-Type ou même d’un classique comme la Porsche 911.

Forces

Accélérations monstrueuses – Tenue de route rassurante – Souffle infini de la mécanique

Faiblesses

Espace intérieur – Confort relatif – Impression de conduire un ordinateur