Nissan Kicks 2022

Annuel de l’automobile 2022 – Nissan Kicks

Titre : Pas gagné d’avance!

Vincent Aubé

L’an dernier, le Nissan Kicks est retourné à sa loge pour se refaire une beauté durant l’entracte de mi-parcours. L’utilitaire le plus agile et le plus abordable de la gamme Nissan est réapparu sur scène avec un maquillage plus « camionnesque », plus en ligne avec le reste de la famille finalement. Une procédure normale, c’est clair, mais dans un créneau aussi couru que celui des micro-utilitaires, chaque petit détail vaut son pesant d’or.

Plus robuste, le Kicks?

L’utilitaire de poche venu remplacer la Versa Note au sein de l’alignement de la division nippone en 2017 (en tant que modèle 2018) en est déjà à sa cinquième saison sur nos routes et, pour l’occasion, le diminutif multisegment ne change rien à sa recette éprouvée. L’opération esthétique de l’an dernier est peut-être un écran de fumée, mais force est d’admettre que les modifications extérieures le rendent plus attachant. Il ne faut toutefois pas oublier les origines du Kicks, le sympathique véhicule qui partage ses racines avec la Versa Note qu’il a envoyée à la retraite. Il s’agit donc d’une sous-compacte déguisée… comme la plupart de ces petits multisegments, d’ailleurs!

Mieux qu’une Versa Note?

Les détracteurs ont beau pleurer la disparition de la Versa Note, Nissan a fait le bon choix avec le Kicks. Tel un joueur de quatrième trio qui n’avance plus, la sous-compacte était due pour une refonte complète (au moment de sa retraite), et la catégorie des petites voitures n’est plus ce qu’elle était dans les années 2000. D’ailleurs, un simple coup d’œil à l’intérieur révèle que l’habitacle du Kicks est bien plus accueillant que celui de la défunte voiture bicorps.

Nissan a fait beaucoup d’efforts ces dernières années pour améliorer l’expérience multimédia à l’intérieur de ses véhicules. C’est également le cas avec le Kicks. L’écran tactile logé en plein centre de la planche de bord propose un graphisme plus précis ainsi qu’une réponse plus efficace, mais le système d’infodivertissement de la marque ne rivalise pas encore avec les meilleurs systèmes de l’industrie. Heureusement, il est compatible avec les dispositifs Apple CarPlay et Android Auto.

Sur le plan de l’habitabilité, le Kicks se défend plutôt bien, même que face au Hyundai Venue, son rival avoué, le modèle nippon est souvent plus accueillant, par quelques millimètres ici et là. C’est vrai que la banquette arrière, lorsque repliée, ne forme pas un plancher plat avec celui du coffre, mais qu’importe, le Kicks est surprenant à plusieurs niveaux… pour un modèle sous-compact et abordable évidemment.

Assemblage quelconque

Là où le Kicks perd des points, c’est à l’assemblage. N’oublions pas sa position dans l’échiquier du constructeur. À l’exception de la berline Versa réapparue l’an dernier, le Kicks est celui qui se trouve au bas de l’échelle. C’est ce qui explique certains plastiques bon marché à l’intérieur et cet assemblage parfois irrégulier. Rien d’alarmant, mais pour ceux qui recherchent un véhicule rigoureux, il faudra regarder ailleurs… et payer plus cher!

Et au volant?

Ne vous fiez pas au look sportif de la version SR ni même à n’importe quel niveau de finition par le fait même. Le Kicks fait appel à ce même 4-cylindres atmosphérique qui roule sa bosse depuis une éternité chez Nissan. Le vaillant bloc de 1,6 litre de cylindrée n’est pas un foudre de guerre, lui qui fait entendre sa rage lorsque le conducteur appuie sur le champignon. En mode urbain, par contre, le petit utilitaire n’est pas vilain, puisque la boîte de vitesses à variation continue, lorsque sollicitée plus doucement, travaille bien avec le moteur. Et puis, ses dimensions réduites et sa direction légère font de lui un véhicule très agile pour se faufiler dans le désordre de la ville. Malheureusement, le « stop américain » devient agaçant à la longue : un à-coup se fait ressentir lorsqu’on omet d’immobiliser complètement le véhicule. C’est vraiment fatigant!

Conclusion

Le Nissan Kicks peut certainement répondre aux besoins d’un couple urbain qui veut à l’occasion – ou le plus souvent possible – sortir des limites de la ville. Même une jeune famille qui ne trimbale pas trop de bagages pourrait très bien se contenter du Kicks au quotidien. L’ennui, c’est qu’à moins de viser l’une des livrées les plus abordables, le choix ne manque pas dans ce créneau utilitaire et sous-compact. Ce n’est donc pas gagné d’avance pour le Kicks!

Forces

Économie de carburant
Plaisant à conduire

Beaucoup d’équipement pour le prix

Faiblesses

Accélérations bruyantes (boîte CVT)

Qualité d’assemblage en retrait

Pas d’alternative sous le capot