Nissan Maxima 2005

Nissan Maxima

Le cul entre deux chaises

Avant, tout était simple. Il y avait les généralistes et les spécialistes. Maintenant, les spécialistes descendent en gamme et les généralistes se dotent de gammes de luxe, tel Nissan avec Infiniti. Dès lors, la place de la Maxima, la Nissan grand format depuis 1981, n’est plus très évidente à définir. Conscients de ce problème, les ingénieurs de chez Nissan ont tenté de la doter d’attributs distinctifs.

Carrosserie

Prenez la carrosserie. Le style Nissan était autrefois, soyons gentils, conservateur. Depuis l’arrivée de Renault, les choses ont changé pour le mieux et le style Nissan est unanimement reconnu. Pourtant, en empruntant à gauche et à droite (lignes générales de l’Altima, ailes de Volkswagen Passat, feux avant de 350Z), le style manque singulièrement d’équilibre (surtout à l’arrière) et la Maxima ne possède pas de vraie personnalité. Dommage, car de ¾ avant, elle est superbe.

Habitacle

Le truc de la Maxima, c’est de donner un espace … maximal! Les places sont généreuses, tant à l’avant qu’à l’arrière. De plus, en proposant de remplacer la banquette par deux sièges individuels (en option sur la SE), la Maxima chouchoutte ses passagers. Enfin, la position de conduite est facile à trouver. Autre touche d’originalité, le style de la planche de bord rappelle les appareils électroniques de la maison, tels les lecteurs DVD. On aime ou on n’aime pas l’esthétique mais le choix des matériaux prête sérieusement le flanc à la critique (cependant, tout semble bien ajusté). Il suffit de monter dans une Acura TL, d’une finition absolument impeccable, pour comprendre l’ampleur du problème. Même la Kia Amanti est mieux finie! De plus, tous les boutons se ressemblent et un bon repérage des commandes sera nécessaire avant de partir (heureusement, il y a les commandes au volant, très réussies). Par contre, le toit Skyroof et ses deux panneaux translucides non ouvrants de la version SE se chargent d’augmenter encore l’impression d’espace : génial! Côté équipement, la liste est plutôt bien fournie, un point fort de la Maxima.

Mécanique

Pour la Maxima, Nissan a repris la plateforme FF-L, initialement développée pour l’Altima. On retrouve aussi le V6 utilisé dans toutes les voitures de la marque (à part la Sentra). Comme vous le savez probablement déjà, ce dernier est une vraie réussite : puissance, souplesse et consommation raisonnable (11,6 litres durant notre essai) sont au rendez-vous. Oubliez la boîte manuelle à 6 rapports, elle est exécrable, et retenez l’excellente boîte automatique à 5 rapports avec commande séquentielle.

Comportement

Le point fort de la Maxima, son moteur, est aussi son talon d’Achille. Parce que la Maxima est une traction avant, il lui est parfois difficile de contenir la fougue des 265 chevaux. Certes, cela n’a rien à voir avec l’ancienne génération qui était particulièrement handicapée à ce niveau (surtout en manuelle, mais l’actuelle génération peut bénéficier d’un différentiel à glissement limité). La direction est une réussite car on la croirait issue de la 350 Z (d’autant que la planche de bord est similaire, on s’y croirait presque!). Elle permet de placer parfaitement la voiture sur route. Revers de la médaille, elle est un peu trop lourde en manœuvres.

Conclusion

Avant, la Maxima pouvait se distinguer de l’Altima par la présence d’un V6. Ce n’est plus le cas. Et dans un marché qui se segmente de plus en plus, la place de la Maxima devient plus difficile à situer de jour en jour. Et Nissan n’a pas arrangé les choses en la dotant d’une esthétique torturée, d’un intérieur sans cachet et d’un train avant qui manque encore un peu de rigueur. Que lui reste t-il? Un prix canon, surtout à la vue des prestations générales et de l’équipement. N’empêche, c’est un peu juste. Surtout face à l’Acura TL.

Forces

Rapport prix / prestations

Moteur réussi

Direction très agréable

Habitacle spacieux et lumineux

Faiblesses

Allure bizarroïde

Finition intérieure à revoir

Train avant encore un peu léger

Positionnement sur le marché