Nissan Maxima 2006

NISSAN MAXIMA

L’originalité a un prix

La Maxima de sixième génération a posé un jalon important dans l’histoire de la berline de luxe de Nissan. Les concepteurs de la marque avaient enfin décidé de rompre avec une longue tradition d’anonymat. Aujourd’hui, cette berline s’inscrit sur la liste des automobiles qui sont loin de passer inaperçues.

CARROSSERIE

Au premier coup d’œil, la Maxima respire modernisme et sportivité. Les traits évoquent ceux de la Z, notamment la chute trois-quarts arrière prononcée, ainsi que les phares et les feux arrière en forme de triangle effilé. Les piliers C, qui servent d’appui à la lunette, sont particulièrement novateurs. Les ingénieurs de Nissan ont aussi eu l’audacieuse idée de coiffer la Maxima en son centre, telle une crête de coq, d’un panneau vitré : le Skyview. Ce toit équipe de série les versions SE et peut être remplacé, moyennant supplément, par un traditionnel toit ouvrant vitré à commande électrique.

HABITACLE

À bord, l’inspiration Z est, encore une fois, présente avec le groupe d’instruments présentés dans trois nacelles. Les sièges bien rembourrés procurent un bon confort pour la majorité des occupants. L’équipement de série de la SE comprend la plupart des caractéristiques de série propres à une voiture de ce calibre, sauf l’habillage des sièges en cuir, offert avec un groupe d’options. C’est à Bose que Nissan a confié la tâche de divertir l’ouie des occupants de la Maxima.

Les versions à cinq places disposent d’une banquette confortable pour deux adultes, et dont le dossier est rabattable dans une proportion de 60/40. La version à quatre places, garnis de cuir de série, comprend deux baquets confortables, séparés par une console. Pratique ? Non. Chic ? Assurément. À moins que les concepteurs aient voulu trouver une solution pour séparer les enfants turbulents ?

À l’arrière, le dégagement pour la tête est limité pour les occupants de grande taille. Le principal irritant demeure le manque de rigueur au chapitre des matériaux et de la finition. Car, comparé à une Acura TL, une Toyota Avalon ou une Lexus ES330, certains plastiques, par exemple, manquent de raffinement, tandis que des craquements perturbent parfois la tranquillité des occupants.

MÉCANIQUE

Les roues avant de la Maxima s’animent au moyen d’un V6 de 3,5 litres. Ce moteur partage une relation tumultueuse avec la boîte manuelle à six rapports (de série sur les versions SE), et harmonieuse avec la boîte automatique à cinq rapports. Le 3,5-litres fournit la puissance et le couple nécessaires pour permettre au conducteur d’accélérer avec célérité et de dépasser avec assurance. Le train avant canalise toutefois mal cette fougue, entraînant un effet de couple ressenti dans le volant.

COMPORTEMENT

Sur la route, la Maxima propose un comportement routier équilibré. Le réglage des éléments suspenseurs plus ferme et les roues de 18 pouces chaussées de pneus à profil bas (45) de la version SE permettent à la voiture d’absorber avec moins de confort certaines inégalités de la route, mais au conducteur de jouir d’une conduite plus aiguisée. La version SL, plus urbaine chaussée de roues de 17 pouces, convient davantage aux conducteurs qui refusent de voir leur confort perturbé par les aléas de la chaussée. La Maxima n’est pas aussi agile qu’une Acura TL, mais procure malgré tout un bel agrément de conduite.

CONCLUSION

La plus récente génération de Maxima conjugue confort, habitabilité et performances, et le fait au présent. Nissan aurait-il toutefois joué un peu trop fort la carte de l’originalité ? Aussi, le prix relativement élevé de la berline de luxe inciterait-il les acheteurs à lorgner du côté de sa cousine, l’Infiniti G35 ? À moins que ce ne soit la piètre qualité de la finition…

FORCES

• Confort
• Habitabilité
• Moteur puissant

FAIBLESSES

• Effet de couple
• Manque de rigueur de la finition
• Toit vitré Skyview inutile