Nissan Maxima 2019

Nissan Maxima

La stratégie du luxe

Comme ça, vous magasinez une berline intermédiaire? Vous appartenez donc à une race de consommateurs en voie d’extinction. D’un autre côté, si c’est le cas, vous vous foutez justement des modes. Vous voulez une automobile, pas un camion, aussi mignon ou invincible soit-il. Et les chances sont bonnes que, pour ne courir aucun risque, vous fassiez comme plusieurs de vos semblables et placiez les nouvelles Toyota Camry et la Honda Accord en tête de liste. Mais avez-vous pensé à la Nissan Maxima?

Tour du propriétaire (80 %)

Les dimensions du trio sont plutôt similaires, bien que la Maxima les distance toutes par une poignée de millimètres (parfois un seul), sauf au chapitre de l’empattement, où elle accuse maintenant le plus court, au détriment des occupants à l’arrière, qui doivent se débrouiller avec un dégagement à la banquette un peu juste. Avant le renouvellement des deux autres nippones, la Maxima l’emportait haut la main quant au style, mais ce n’est plus le cas. La Camry, la championne du conservatisme, a même adopté une carrosserie digne d’un film de science-fiction. Le look de la Maxima demeure néanmoins très compétitif grâce à sa calandre en « V », à ses phares boomerang et aux artifices dynamiques de la version SR plus sportive tels que les roues de 19 pouces spécifiques. Bizarrement, l’aileron est en option.

Vie à bord (85 %)

Pour impressionner tout de go le client potentiel, la version de base S a pris le bord et on débute d’emblée avec la SV bien équipée, incluant le système NissanConnect, qui ajoute désormais Android Auto au Apple CarPlay de l’écran tactile de huit pouces. Pour le régulateur de vitesse intelligent, la détection des angles morts, la sono Bose rehaussée (11 haut-parleurs au lieu de 8) et le toit panoramique à deux panneaux, on passe à la SL. La SR, à vocation plus sportive, empile des sièges plus huppés mais pas nécessairement plus cintrés. Enfin, la variante Platine améliore les phares, le cuir, la climatisation des sièges avant et la détection à 360 degrés. Il faut admettre que, parvenu aux niveaux SR et Platine, la cabine réussit son effet, ne serait-ce qu’en vertu du cuir à motifs en losange qu’on rencontre d’habitude dans des berlines beaucoup plus prestigieuses. En fait, la version Platinum est tellement richement décorée que vous vous trouvez à rivaliser avec une Lincoln MKZ au lieu de vous mesurer à une Ford Fusion.

Technique (82 %)

Le bon vieux V6 3,5 litres de 300 chevaux est au service de toute la gamme. Il est tonique quand il le faut, à peine perceptible à peu près à tous les régimes, même quand la boîte de vitesses Xtronic CVT s’en mêle pour donner du mordant aux roues motrices avant. La SR exhibe des palettes au volant pour confirmer sa mission Fast & Furious…

Au volant (84 %)

On répète souvent que la Mazda6 est très agréable à piloter dans le segment des berlines intermédiaires abordables. Or, Nissan s’est arrangée pour que cela soit aussi vrai au volant de la Maxima, peu importe la version. Bien entendu, avec sa suspension raffermie et son module de contrôle dynamique qui utilise les freins pour stabiliser le châssis et qui commande au frein moteur de s’interposer quand on fonce agressivement dans un virage, la SR se prête encore davantage aux montées d’adrénaline. Cela dit, la Maxima accomplit tout ça avec un certain détachement (et même un léger effet de couple), en n’oubliant jamais son confort, alors que la Fusion Sport, par exemple, se montre davantage radicale. Ce qui manque à la Maxima pour la hisser au-dessus de la mêlée : la traction intégrale.

Conclusion (83 %)

Si vous aimez Nissan et que vous recherchez une berline qui vous en donne davantage que l’Altima, vous ne serez pas déçu avec la Maxima. Elle est au départ plus coûteuse que les deux leaders du peloton, mais la qualité du comportement et le raffinement de la cabine que ces dollars achètent valent la différence.

Forces

Lignes actuelles

Moteur et transmission fiables

Cabine inspirante

Faiblesses

Dégagement serré à l’arrière

Une sportivité (SR) retenue

Pas de traction intégrale