38 998 $ à 48 598 $
Nissan Murano
Un louable effort d’originalité
Un utilitaire sport multisegment (ou crossover) conçu exclusivement pour le marché nord-américain, le Murano se présente en trois versions, soit SL à traction avant ou intégrale, et SE à quatre roues motrices.
CARROSSERIE
Bien qu’il emprunte une bonne partie de sa plateforme aux Maxima et Quest, le Murano exhibe une carrosserie qui ne passe pas inaperçue. Je louange les designers qui ont conçu ce nez effilé, cette fenestration à la fois généreuse et distinctive, cet arrière bombé. Le Murano projette une image résolument moderne. On en croise un sur la route et notre regard est immédiatement attiré, approbateur.
HABITACLE
La silhouette originale du véhicule a un prix. Ainsi, le pare-brise très incliné entraîne une tablette au-dessus du tableau de bord qui n’en finit plus. On pourrait quasiment y aménager une couchette! Les stylistes ont plutôt subdivisé l’espace en cases sans couvercle. La tentation sera grande pour certains d’y déposer des cartes routières, une boîte de Kleenex et que sais-je encore. C’est une invitation à mettre le bordel dans un habitacle qui autrement respire l’avant-gardisme.
Nissan fait un réel effort pour concocter des intérieurs qui brisent l’anonymat. Les cadrans aux indications orangées, la console centrale avancée vers le conducteur, celle au plancher qui est truffée de compartiments à couvercles articulés, la caméra de marche arrière. Seul bémol : les contrôles complexes de l’écran en couleur. Il faut du temps pour s’habituer à toutes ses fonctions. Je me suis surpris à regretter une instrumentation plus simple…
Les dossiers divisibles (60/40) de la banquette, conçue pour trois occupants mais plus confortable avec deux, se rabattent en un tour de main, appui-tête inclus. Ils forment alors un beau plancher plat facile à charger. J’ai trouvé le hayon bombé lourd à soulever. Une poignée intérieure s’avère utile pour le refermer mais je recommanderais au plus vite l’option d’une motorisation.
MÉCANIQUE
Le Murano est mû par l’archi connu V6 de 3,5 litres VQ à DACT de l’Altima et de la Maxima. Mais, surprise, il a été couplé une transmission à variation continue Xtronic CVT. Le modèle haut de gamme SE peut se prévaloir en prime d’un mode semi manuel.
Pour la nouvelle année, le nombre de chevaux chute de 245 à 240 à cause d’une nouvelle méthodologie de tests effectués par la SAE. Le couple, pour sa part, passe de 246 à 244 lb-pi.
COMPORTEMENT
La traction intégrale intervient sur demande. En enfonçant l’interrupteur, on passe en AWD selon l’un des deux modes offerts, Auto et Lock. Le verrouillage survient en deçà de 10 km/h. Dès qu’on excède cette vitesse, le mode Auto revient en force. Le couple sera alors réparti entre les roues avant et arrière jusque dans une proportion de 50-50, si nécessaire.
Grâce au VDC (pour Vehicle Dynamic Control), des capteurs influencent sur les freins et le couple du moteur pour réduire les risques de patinage et de dérapage. C’est un dispositif optionnel qui travaille en plus du contrôle de traction standard.
Le Murano se déplace bien mais on le sent pesant. D’ailleurs, ce n’est pas qu’un désavantage. Par exemple, sa construction robuste isole des bruits parasites de la route. Sa forme originale fend bien l’air. Mais il n’inspire pas la vitesse. Et dès qu’on enfonce l’accélérateur, on devine que le moteur pompe l’essence. Mieux vaut respirer par le nez et espérer obtenir la moyenne combinée de 11,3 litres aux 100 km maintenue durant mon essai.
On se serait pourtant attendu à un peu mieux avec la boîte CVT. Au moins celle-ci assure-t-elle des accélérations douces.
CONCLUSION
Le Murano est perfectible mais sa tentative de faire différent de la compétition est très honorable. Son arsenal électronique, sa motricité intégrale et son look branché lui confèrent un statut privilégié pour qui hésite entre une familiale et un utilitaire.
FORCES
Une silhouette et un habitacle « songés »
Une mécanique éprouvée
Une traction intégrale toujours la bienvenue au Québec
FAIBLESSES
Une transmission CVT qui ne livre pas toutes ses promesses
Une instrumentation parfois déroutante
Un brin trop de plastique à l’intérieur
NOUVEAUTÉS EN 2007
Alerte de perte de pression des pneus standard sur le modèle SL.
Fiche d'identité
modèle murano
version(s) sl, se
roues motrices avant, 4rm
portières 4
première génération 2003
génération actuelle 2003
construction kyushu, japon
sacs gonflables 6, frontaux, latéraux et rideaux latéraux
concurrence buick rendez-vous, chrysler pacifica, ford freestyle/edge, gmc acadia, honda pilot, hyundai veracruz, kia sorento, mazda cx-9, mitsubishi endeavor, saturn outlook, saubaru b9 tribeca, toyota highlander.
Fiche technique
moteurs
v6 3,5 l dact 245 ch à 5800 tr/min
couple 246 lb-pi à 4400 tr/min
transmission automatique à variation continue (comprend mode manuel sur se)
0-100 km/h 8,6 s
vitesse maximale 195 km/h
consommation (100 km) 2rm: 10,2 l, 4rm: 10,5 l (octane: 87)
sécurité active freins abs, répartition électronique de force de freinage, assistance au freinage, contrôle de stabilité électronique (se), antipatinage (se)
suspension avant indépendante
suspension arrière indépendante
freins avant disques
freins arrière disques
direction à crémaillère, assisté
pneus p235/65r18
Au quotidien
prime d'assurance
25 ans 3200 à 3400 $
40 ans 2200 à 2400 $
60 ans 1600 à 1800 $
collision frontale 5/5
collision latérale 5/5
ventes du modèle l'an dernier
au québec 1232
au canada 5042
dépréciation (3 ans) 46,5 %
rappels (2001 à 2006) 6
cote de fiabilité 4/5
nouveautés en 2007 indicateur de basse pression des pneus de série, indicateur visuel de rappel de ceinture de sécurité
Dimensions
empattement 2824 mm
longueur 4765 mm
largeur 1880 mm
hauteur 1709 mm
poids sl 2rm: 1760 kg, se 4rm: 1820 kg, se 4rm: 1822 kg
diamètre de braquage 11,4 m
coffre 923 l, 2311 l (sièges abaissé)
réservoir de carburant 82 l
capacité de remorquage 1588 kg
Transport et préparation
1314 $