Nissan Murano 2019

Nissan Murano

Verre à moitié plein

On dit souvent que rien ne ressemble plus à un VUS qu’un autre VUS. Cette affirmation est vraie, mais heureusement, certains produits viennent la contredire et j’inscris le Nissan Murano sur cette liste sélecte. Véritable coqueluche à ses débuts en 2003, il a sombré dans l’oubli lors de sa refonte en 2009, mais connaît une résurgence intéressante depuis sa dernière mise à jour en 2015. Il ne s’adresse pas à tout le monde, cependant, même qu’il me fait penser à un autre mal aimé au sein de la famille Nissan.

Tour du propriétaire : 90 %

Pour obtenir une note de 100 % en matière de design, un produit doit m’éblouir. Je dois le trouver beau chaque fois que je lève mes yeux sur lui. Dans le cas du Murano, c’est pratiquement le cas. Je vous avoue craquer pour son profil et pour le dessin de sa partie arrière. Seul l’avant me laisse dans le doute, malgré une approche réussie. N’empêche, c’est tellement différent que c’en est rafraîchissant. Au total, quatre variantes sont proposées : une à deux roues motrices (S) et trois autres dotées de la traction intégrale (SV, SL et Platine). Près de 15 000 $ séparent le prix de base des versions; évaluez bien vos besoins.

Vie à bord : 80 %

Nissan, qui a déjà été la risée de l’industrie lorsqu’on en venait à parler de qualité d’habitacles, peut se targuer d’avoir été citée en référence lors de la sortie du Murano. Voilà en fait le cocon le plus réussi parmi tous les véhicules de la compagnie. La présentation est jolie et dans les versions plus huppées, la facture des matériaux est à signaler. Le niveau d’équipement proposé est généreux, et ce, à bord de chaque déclinaison. Le degré de confort des sièges est adéquat à l’avant, mais on souhaiterait être plus enveloppé. Ça nous rappelle la vocation première de ce produit : le confort. À l’arrière, l’espace est aussi acceptable pour les passagers et les quelque 2000 litres accessibles pour le chargement sont dans la norme.

Technique : 75 %

C’est un véritable monument qui repose sous le capot. Le V6 de 3,5 litres, dont les racines nous renvoient au début du présent millénaire, est un bloc fiable et puissant qui rend de fiers services à tous les véhicules qu’il sert. Parce qu’il aime un peu trop l’or noir en conduite urbaine, il finit par nous agacer, cependant. En fait, ce qu’on souhaite, c’est que Nissan greffe au Murano son nouveau bloc 4 cylindres à compression variable, le VC-Turbo. Puisque ce dernier est mis à contribution uniquement sur de nouveaux produits, il faudra probablement attendre la refonte du Murano pour le voir être ajouté au catalogue. D’ici là, on devra se contenter de l’autre, qui est jumelé à une boîte de vitesses à variation continue (CVT). Je n’ai rien contre cette technologie, mais je trouve qu’elle ne s’adapte pas à tous les véhicules. Le Murano, qui joue la carte du luxe, gagnerait à profiter d’une boîte automatique traditionnelle.

Au volant : 75 %

Ce détail aurait un effet positif sur la conduite, qui demeure soporifique. En fait, tout est dilué à bord du Murano. C’est signe qu’en matière de confort, d’insonorisation et de souplesse, c’est réussi. À l’inverse, en fait de sensations proposées, c’est l’échec. Cela dit, le pilotage est rassurant et le véhicule fait exactement ce qu’on attend de lui. Ceux qui possèdent une petite roulotte feront cependant le saut en apprenant que la capacité de remorquage est limitée à 1500 livres. C’est très décevant pour un VUS de cette taille.

Conclusion : 80 %

Le Murano me fait penser à la Maxima chez Nissan. Il joue la carte du luxe et son offre se rapproche de celle avancée chez Infiniti. Cependant, parce qu’il œuvre dans un segment en vogue, il connaît plus de succès. Depuis le début de l’année, ses ventes sont relativement stables en Amérique du Nord.

Forces

• Lignes accrocheuses
• Habitacle bien ficelé
• Historique de fiabilité rassurant

Faiblesses

• On cherche vainement l’agrément de conduite
• Faible capacité de remorquage
• Mécanique qui prend de l’âge