Nissan Murano 2022

Nissan Murano

La fin d’une époque

Benoit Charette

Si vous aimez le Murano tel qu’il est en ce moment, il faudra vous décider cette année, car l’an prochain, Nissan va passer à autre chose. Sous sa présente forme depuis 2015, le Murano a reçu une mise à jour en 2019 avec notamment un éclairage à DEL à l’extérieur, des sièges plus confortables et un nouveau dessin de roues. Il offre toujours le moteur V6 3,5 litres jumelé à la boîte CVT qui produit 260 chevaux et 240 lb-pi de couple. Les rumeurs veulent que l’an prochain, Nissan amène un dessin plus proche du nouveau modèle électrique Ariya basé sur la même plateforme que l’Altima avec une motorisation 4 cylindres turbo.

Tombé dans l’oubli

Les ventes ont chuté de plus de 56 % l’an dernier et même si le Murano se défend encore bien dans son segment, c’est un signe clair que Nissan doit faire quelque chose. Sous un extérieur assez audacieux, le Murano est comme un labrador affectueux, il préfère le confort au sport. Son moteur V6 est depuis longtemps éprouvé et même si nous ne sommes pas des amateurs de CVT, cette transmission réalise un meilleur mariage avec un V6 qu’avec des moteurs 4 cylindres. Souhaitons seulement que la prochaine génération profite de la nouvelle boîte automatique à neuf rapports. La version S est toujours le seul modèle à offrir des roues motrices avant, alors que les modèles SV, SL et Platinum utilisent uniquement la transmission intégrale.

Un habitacle qui commence à montrer son âge

En voyant le nouvel aménagement intérieur du plus récent Rogue et du Pathfinder, on constate que celui du Murano vient de prendre un coup de vieux. L’écran de huit pouces, de série dans toutes les versions, fait un peu suranné. Il faut toutefois admettre que tout fonctionne bien et que les commandes sont intuitives. Vous avez droit de série à Apple CarPlay, Android Auto, Bluetooth, la climatisation automatique à deux zones, le régulateur de vitesse, le télédéverrouillage passif, le volant inclinable et télescopique, les miroirs de vanité éclairés, les sièges avant chauffants à réglages manuels (conducteur et passager à quatre voies) et les garnitures en tissu. Les fonctions de divertissement incluent une chaîne stéréo à six haut-parleurs avec lecteur CD, radio par satellite et entrées USB à l’avant et à l’arrière. Les éléments de sécurité comprennent l’alerte de porte arrière et l’alerte de collision avant avec freinage automatique. Vous n’avez pas beaucoup d’espace pour les rangements. La console centrale est de taille modeste, et les poches des portes ne peuvent pas contenir une bouteille d’eau.

Juste ce qu’il faut de puissance

Malgré une certaine lourdeur initiale, le Murano livre une expérience de conduite assez positive. C’est un des rares modèles avec boîte CVT chez Nissan qui fait du bon travail. Cela provient sans doute du couple assez généreux du V6, qui fait bonne équipe avec cette boîte. La dynamique de conduite est bonne, la direction est assez précise et même la tenue de route ne laisse place qu’à peu de roulis. Parmi les quelques irritants, il y a la pédale de frein, qui est un peu molle. Il faut appuyer franchement pour obtenir de bons résultats. Les modèles plus haut de gamme comme les SL et Platinum vont offrir un éventail plus élaboré d’aides à la conduite électronique et une chaîne stéréo à 11 haut-parleurs Bose avec des capteurs de stationnement avant.

Conclusion

On regardera du côté du Murano pour son style unique face aux concurrents de ce segment. La forme sacrifie quelques points à la fonction comme un coffre un peu plus petit, une visibilité arrière qui n’est pas parfaite et peu d’espace de rangement. Toutefois, le moteur V6 a fait ses preuves et offre une belle puissance et une conduite agréable. Sachez aussi que vous ne pouvez pas remorquer plus de 1500 kilos. Il s’agit donc d’un véhicule récréatif pour ceux qui n’ont rien à traîner.

Forces

Finition de qualité

Sièges avant confortables

Espace généreux pour les passagers arrière

Faiblesses

Espace cargo plus petit que la moyenne

Faible capacité de remorquage

Mauvaise visibilité arrière