Nissan Pathfinder 2016

L’Annuel de l’automobile 2016

Évolution

Nissan

Pathfinder

Confort sans efforts

Par Michel Crépault

Dans la foulée de l’avènement des multisegments, le choix de l’industrie pour transporter plusieurs individus sans que ce soit forcément dans une fourgonnette, le Nissan Pathfinder a abandonné à son frère Xterra le rôle de coureur des bois pour se concentrer désormais sur une mission familiale mais gavée de style.

Tour du propriétaire

Si vous voulez mon avis, la silhouette du Pathfinder adopte de belles proportions. Les designers ont réussi à conférer de la sveltesse et de belles courbes à un véhicule qui peut quand même transporter une tribu. Le long capot se termine par une grille bardée de chrome et la fenestration a été dessinée avec des lignes qui allègent la masse totale.

Vie à bord

Jusqu’à sept personnes peuvent voyager à bord du Pathfinder, contre huit pour le Toyota Highlander, l’un de ses rivaux immédiats. Si vous exploitez cette avenue, vous devrez alors trier vos bagages avec minutie ou alors les jucher sur la galerie de toit. L’habitacle au complet manque de couleurs, les plastiques durs et sombres régnant en roi et maître. La livrée Platine a beau se prévaloir de garnitures de faux bois foncé, du genre qui décore le studio du professeur Plum, celui qui a tué avec le chandelier, ça fait sérieux mais pas joyeux. Pour ceux qui souhaiteraient voyager dans une ambiance encore plus luxueuse, vous savez bien sûr que l’Infiniti QX60 se veut le jumeau princier du Pathfinder.

L’accès aux places du fond (50/50) est facilité par un simple mais efficace système (EZ Flex) qui libère le chemin : actionnez le levier qui se situe de part et d’autre des sections asymétriques (60/40) de la banquette médiane et celles-ci glissent généreusement vers l’avant, car leur coussin inférieur prend la peine de se relever pour accaparer le moins d’espace possible.

Technique

Décision, décision! Un Pathfinder à traction ou à transmission intégrale (avec contrôle de la descente et un verrouillage 50/50 si nécessaire)? Si vous optez pour la tranquillité d’esprit, rassurez-vous, la majorité (93 %) des acheteurs de Pathfinder font comme vous. Par contre, vous n’avez plus cette année à vous demander si la version hydride vous allume parce que Nissan ne l’offre plus. Le moteur du modèle ordinaire s’avère le bon vieux V6 3,5 litres de 260 chevaux. On aurait pu le moderniser avec, par exemple, un système arrêt/démarrage; on a préféré l’équiper d’une boîte CVT (améliorée cette année), une manière à la mode de réduire la consommation de carburant. En étant très, très gentil avec l’accélérateur et en favorisant l’autoroute, vous pourriez vous en tirer avec une consommation sous les 10 litres aux 100 kilomètres. La livrée hybride, avec son tandem essence/électricité de 250 chevaux, pouvait vous offrir peut-être 8 litres, mais à un coût à l’achat beaucoup plus élevé; comme ses ventes ne levaient pas, bye-bye!

Au volant

Bien que le Pathfinder ait abandonné son châssis à échelle au cours de sa refonte majeure de 2012 en faveur d’une carrosserie monocoque, son comportement sur la route communique d’abord et avant tout une impression de robustesse, mais une solidité empreinte de souplesse. Le travail un brin grossier de la suspension (mais j’impute une partie du blâme aux roues de 20 pouces essayées), le vacarme du tandem V6/CVT en pleine accélération et le vague à l’âme de la direction font que les envies de faire le fou avec ce véhicule meurent dans l’œuf. En bon parent, vous vous intéressez davantage à la capacité de chargement une fois tous les dossiers couchés (on obtient alors 2260 litres versus 2370 pour le Highlander) ou à la capacité de remorquage (2268 kg avec le système d’attelage approprié). La visibilité est bonne malgré l’épaisseur des piliers, mais lorsqu’on voyage avec tous les appuie-tête dressés, on doit endurer une vision arrière envahie par une forêt de têtières.

Conclusion

Le nombre de véhicules modernes capables de transporter autant de personnes vous oblige vous, le consommateur, à procéder à un magasinage sérieux. Face à sa nouvelle vocation de transporteur familial, le Pathfinder n’a pas encore tout bon, mais n’a pas à rougir face à la concurrence côté confort et consommation particulièrement. Le reste sera une question de loyauté à la marque et de rabais offerts au bon moment.

Forces

Utilisation intuitive des commandes

Flexibilité des places

Bonne consommation

Bon confort

Faiblesses

Accélérations bruyantes

Conduite pépère

Personnalité en construction

-30-