Nissan Pathfinder 2017

Essai routier – Nissan Pathfinder – Antoine Joubert

Nissan Pathfinder 2017

Pathfinder ou… Quest?

Pendant près de vingt ans, Nissan a tenté de convaincre les acheteurs avec leur fourgonnette. Quatre tentatives, quatre échecs. Nissan Canada en a donc eu marre et a choisi de retirer la Quest des tablettes en 2013 pour ne se consacrer qu’au Pathfinder qui, cette même année, changeait complètement de vocation. En effet, cet utilitaire jadis réputé pour ses capacités hors route allait se transformer en véritable multisegment. On a donc troqué la clientèle de coureurs des bois pour celle qui se procurait jadis des fourgonnettes, mais qui, aujourd’hui, penche plus que jamais vers les multisegments.

Tour du propriétaire

Ne soyez donc pas étonné si le Pathfinder n’a plus la gueule d’un camion costaud. Sa silhouette svelte et polie ainsi que son large sourire plaisent davantage à la clientèle. D’ailleurs, on apporte cette année plusieurs changements à la carrosserie, qui se voit subir des retouches de mi-mandat. Tout le carénage avant ainsi que les pare-chocs et le capot sont donc remodelés pour offrir un look plus moderne. Et bien sûr, on accentue l’image de cette calandre en V, aujourd’hui si chère à Nissan.

Vie à bord

Dans ce segment, plusieurs véhicules proposent sept, voire huit places assises. Cependant, peu de véhicules peuvent se vanter d’offrir un habitacle dont la fonctionnalité se rapproche de celle d’une fourgonnette. Kia et Mazda ont beau vouloir nous convaincre du contraire, l’utilisation de la troisième rangée de sièges demeure dans leur cas plutôt limitée. Nissan est cependant de ceux qui montrent un habitacle véritablement conçu pour une utilisation familiale. Polyvalent, ergonomique et facilement modulable, l’habitacle du Pathfinder est notamment équipé de sièges centraux novateurs permettant de les coulisser vers l’avant sans retirer les sièges d’appoint qui y sont installés afin d’accéder à la troisième rangée. Pour 2017, on améliore notamment l’interface de l’écran situé au centre de l’instrumentation ainsi que les technologies en matière de connectivité. À noter, la présence d’une caméra périphérique de 360 degrés, très pratique pour le parent stationné autour des vélos et du filet de hockey.

Technique

Réputé pour sa grande économie de carburant (moyenne combinée d’à peine 10,5 L aux 100 km), le Pathfinder voit sa motorisation modifiée pour 2017. Nissan affirme d’ailleurs avoir remplacé environ 50 % des pièces du moteur pour accoucher d’un V6 plus puissant, plus fort en couple et encore moins gourmand. On obtient donc 284 chevaux de puissance, notamment grâce à l’injection directe de carburant et au contrôle électronique variable de la distribution. Nissan fait également appel à une version modifiée de la boîte Xtronic CVT, laquelle équipe également la Maxima. L’effet d’élasticité est donc diminué par rapport au modèle 2016 grâce à une simulation électronique de changement de vitesse. Et bonne nouvelle, on améliore cette année la capacité de remorquage de façon substantielle, pour atteindre 2721 kilos (6000 lb), ce qui en fait le multisegment intermédiaire le plus performant en la matière, après le Dodge Durango.

Au volant

Même si la notion d’agrément de conduite est relative d’une personne à l’autre, le Pathfinder demeure un véhicule plus confortable que véritablement amusant à conduire. Cela dit, il offre l’avantage d’être plus stable et sécuritaire que certains de ses rivaux, nommément le Toyota Highlander. En fait, on obtient ici une suspension plus solide et un châssis rigide, ce qui, dans un contexte d’évitement d’obstacle ou d’arrêt d’urgence, sera bénéfique. Il faut aussi considérer que la vocation du Pathfinder est de trimbaler la famille et les objets qui l’accompagnent, en y ajoutant parfois une roulotte ou une remorque. Le Pathfinder doit donc dans ces conditions demeurer stable et adéquatement suspendu, ce qu’il fait avec brio. Notez d’ailleurs que Nissan révise pour 2017 la suspension, dont la rigidité est accrue de 11 % à l’avant et de 7 % à l’arrière. On améliore également la vivacité de la direction, ce qui permettra d’obtenir une conduite plus communicative et donc plus agréable.

Conclusion

Compagnon familial par excellence, le Pathfinder remplace donc efficacement la défunte Quest, en dépit bien sûr d’un espace cargo moins généreux. Et cette année, on lui apporte des modifications notoires qui lui permettent de mieux rivaliser avec ses rivaux les plus sérieux, tels le Ford Explorer et le Honda Pilot.

Points forts

• Polyvalence de l’habitacle
• Comportement routier amélioré
• Grande capacité de remorquage
• Faible consommation de carburant

Points faibles

• Pas très excitant à conduire
• Boîte CVT améliorée, mais toujours agaçante
• Design qui manque de punch
• Finition intérieure ordinaire par endroits