Nissan Pathfinder 2019

Nissan Pathfinder

Ni bon ni mauvais

Après que le Pathfinder eut quitté l’univers des utilitaires conçus sur un châssis à échelle en 2012, il s’est réinventé en véhicule multisegment. Du coup, sa mission s’est alors aussi transformée. De véhicule sérieux aux capacités hors route indéniables, le Pathfinder est devenu un habitué des stationnements de centres d’achats et de terrains de soccer. On ne peut blâmer Nissan, car elle n’a fait que répondre à la demande des acheteurs. Par contre, pendant que le constructeur nippon s’est contenté d’améliorer la quatrième génération du Pathfinder au cours des dernières années, la concurrence, elle, a contre-attaqué avec de toutes nouvelles montures qui, avouons-le, sont beaucoup plus au goût du jour. Mais bon, l’utilitaire intermédiaire de Nissan fait encore le boulot et, surtout, à un prix compétitif, ce qui s’avère souvent une motivation suffisante pour parapher le contrat.

Tour du propriétaire – 75 %

Malgré une légère refonte esthétique en 2017, le Pathfinder demeure aussi anonyme sur la route aujourd’hui qu’il l’était il y a six ans. C’est aussi un long véhicule, avec des dimensions de pare-chocs à pare-chocs qui dépassent celles de plusieurs rivaux comme l’Explorer, le Pilot ou le Highlander. Quatre variantes sont proposées, soit S, SV, SL et Platinum, en plus d’une édition Minuit qui, se prenant pour Johnny Cash, se trimbale tout vêtu de noir.

Vie à bord – 85 %

On ne risque pas une poursuite en justice du constructeur si on affirme que la planche de bord ne gagnera pas un concours de beauté. Même si tout est facile à manipuler, la concurrence arrive à faire tout aussi bien en matière de fonctionnalité mais avec beaucoup plus de style. Au moins, la finition est adéquate. L’écran tactile de huit pouces est livré de série, mais Apple CarPlay ou Android Auto manquent à l’appel.

Comme la plupart des utilitaires à trois rangées, les places arrière sont réservées aux personnes de petite taille. L’accès y est relativement aisé. Il suffit d’actionner un levier pour que l’une des deux sections de la banquette 60/40 du milieu se replie vers l’avant et dégage ainsi un beau passage pour accéder aux catacombes. On parle ici de sièges EX Flex dotés de la fonction Latch & Glide, oui madame! Par contre, impossible de substituer des sièges capitaine à cette banquette médiane. Sur une autre note, le Pathfinder supervise les entrées et sorties des occupants de façon à avertir le conducteur s’il détecte que l’un d’eux s’est attardé à l’intérieur du véhicule.

Technique – 85 %

Depuis la refonte du modèle en 2017, le V6 de 3,5 litres appartenant à la famille des moteurs VQ a été revu afin d’améliorer le couple et la fougue de l’écurie sans affecter la consommation de carburant. Pour y arriver, Nissan a conservé 43 % du moteur original, dont le bloc lui-même. Un autre pourcentage (32 %) des pièces a été pigé dans les bacs communs aux produits Nissan, alors que les morceaux restants sont entièrement nouveaux. Résultat : un tout nouveau VQ35DD, spécialement pensé pour les besoins du Pathfinder, dont la capacité de remorquage peut maintenant atteindre 6000 livres. La mécanique est jumelée à une boîte de vitesses automatique à variation continue (CVT). Notons que la variante de base expédie la puissance exclusivement aux roues avant, tandis que les autres modèles sont pourvus d’une transmission intégrale.

Au volant – 70 %

La mécanique est robuste et capable de performances plus qu’adéquates, surtout lorsqu’on considère le poids du véhicule. Malheureusement, toutes les qualités qui se cachent dans les entrailles du VUS sont décimées par la boîte CVT, qui gomme le plaisir de conduire avec malice. Par contre, si c’est le confort qui vous intéresse, pilote et occupants ne devraient pas être déçus. Par exemple, les bruits extérieurs sont bien camouflés. De plus, les suspensions sont molles, et ce, même si Nissan dit avoir revu leur calibrage.

Conclusion – 78 %

Le Pathfinder ne score pas beaucoup de points pour son style, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur, et encore moins pour sa conduite. Par contre, il est plein de gros bon sens, sa facture ne ruine pas et son équipement plaît. Il sait transporter la marmaille du point A au point B sans rouspéter. Au final, il est un excellent majordome de la route, ni plus ni moins.

Forces

Le ratio prix/équipement

Confortable et pratique

Bon moteur

Faiblesses

Boîte CVT

Carrosserie banale

Comportement peu inspirant