Nissan Pathfinder 2020

Nissan Pathfinder

Aussi plate qu’efficace

Lorsque le modèle de troisième génération du Pathfinder est arrivé à la fin de son cycle en 2012, il était à la croisée des chemins. L’engouement pour les VUS connaissait un essor, c’est vrai, mais les consommateurs découvraient des versions adoucies et aseptisées. Le Pathfinder, un vrai véhicule utilitaire, ne se vendait plus. On a alors revu le produit de A à Z. Il est redevenu un véhicule populaire, mais il n’a conservé que son nom légendaire. Ses capacités ont été grandement sacrifiées. Désormais, il est plus à l’aise en ville qu’hors des sentiers battus.

Tour du propriétaire : 70 %

Le Pathfinder, s’il est vêtu de blanc ou de gris, est difficile à trouver dans un stationnement. Ça vous donne une idée du caractère avancé par sa robe. L’objectif derrière son style générique est simple : on souhaite d’abord de ne pas déplaire. Cela dit, il porte avec goût la signature V-Motion du groupe Nissan et bien que sa silhouette ne fasse pas tourner les têtes, elle n’est pas répugnante pour autant. Au menu figurent quantité de variantes, dont l’édition Rock Creek introduite l’an dernier, la seule qui se démarque un tantinet du lot avec l’édition Minuit, qui met l’accent sur le noir. Notez que comme pour la plupart des VUS, une variante de base est offerte en mode traction. Ces propositions m’énervent, car elles ne servent qu’à annoncer un prix d’appel plus alléchant. La différence est d’environ 3000 $ pour une version à quatre roues motrices.

Vie à bord : 75 %

Ici, la conception commence à montrer son âge, mais n’allez pas croire que je vais me plaindre. Si notre œil est habitué à la présentation et qu’on souhaite la nouveauté, on a le plaisir de ne pas chercher des commandes usuelles dans le système multimédia. La planche de bord regorge de boutons et votre humble serviteur adore. Lors d’un aller-retour en Californie via la Route 66 en 2018, tout me tombait dans la main après quelques jours. Ce voyage m’a aussi permis d’apprécier le degré de confort du véhicule; même des journées de 12 ou de 14 heures passées au volant ne sont pas venues à bout de mon dos. Et c’est sans compter le volume intérieur, franchement généreux à 2260 litres. Le Pathfinder était paqueté dur, comme on dit. Malgré tout, une touche de modernité sera la bienvenue, ne serait-ce qu’en matière de connectivité et de caractéristiques de sécurité livrables.

Technique : 75 %

Sous le capot, un seul outil, soit le V6 de 3,5 litres de Nissan, un bloc éprouvé. Ses 284 chevaux et son couple maximal de 259 lb-pi ne sont pas de trop, surtout lorsque la charge à bord est importante. On doit composer avec une transmission à variation continue. Sa seule raison d’être, c’est l’économie de carburant qu’elle favorise. Et à ce chapitre, le Pathfinder impressionne. Après un peu plus de 12 000 km parcourus, le coffre plein 90 % du temps, la moyenne s’est arrêtée à 9,2 litres aux 100 km. Oui, beaucoup d’autoroutes et de chemins secondaires, mais quand même. Fait à souligner, la capacité de remorquage du Pathfinder est supérieure de 1000 livres à celle de bien des concurrents. Voilà qui peut faire la différence.

Au volant : 70 %

Avec tous ces kilomètres avalés au volant du Pathfinder, j’ai l’impression d’en avoir possédé un. Ce qui est ressorti de mon expérience, c’est le grand niveau de confort et la douceur avancée par le produit. En revanche, la conduite est à ce point aseptisée qu’il faut parfois se pincer pour éviter de cogner des clous. Et je ne fais pas référence au sempiternel plaisir de conduite. Seulement, le Pathfinder filtre tout tellement bien qu’on décroche facilement au volant. Une direction mieux sentie et un châssis qui communique mieux ses découvertes au pilote seraient d’excellents points de départ.

Conclusion : 75 %

Le Pathfinder arrive en fin de parcours, mais pour ceux à la recherche d’un VUS spacieux, confortable et frugal, il est difficile de trouver mieux. Vous ne serez pas déçu avec ce véhicule, mais pour une émotion quelconque, vous n’êtes pas à la bonne adresse.

Forces

Confort

Volume intérieur

Capacité de remorquage

Consommation raisonnable

Faiblesses

Conduite qui manque de ressenti

Style générique

Technologiquement à la traîne