Nissan Rogue 2014

Nissan Rogue

Opportunisme 101

Nissan a su tirer profit d’un engouement certain : celui des consommateurs pour les VUS compacts. Cette catégorie de véhicules fait un malheur partout au pays. Seulement au Québec, le constructeur japonais a livré 4 000 exemplaires en 2011, plus de 14 000 d’un océan à l’autre. Et, franchement, ce n’est pas en raison de la qualité exceptionnelle du produit, n’en déplaise aux gens de Nissan. Qu’est-ce qui plaît donc à ce point aux acheteurs pour qu’ils se précipitent chez les concessionnaires ?

Carrosserie

Le Rogue de première génération a vu le jour en 2008, et c’est précisément celle que nous voyons encore sur nos routes pour 2014. Certains affirmeront que la silhouette de ce véhicule est charmante, d’autres le trouveront franchement ordinaire. En tout cas, cela ne semble pas décourager les propriétaires qui savent s’en accommoder. Trois livrées sont offertes : S, SV et SL. Depuis son arrivée sur le marché, le Rogue passe pour un petit Murano et, malgré ses lignes vieillissantes, les gens en achètent encore. Des roues de 16 pouces viennent avec la version de base, tandis que les modèles SV et SL profitent de roues de 17 pouces (18 pouces en option).

Habitacle

La présentation de l’habitacle du Nissan Rogue est caractérisée par la simplicité, une simplicité sans doute… trop simple. Je m’en voudrais d’affirmer que cet intérieur est moche, mais il n’est définitivement pas au goût du jour. Le côté obscur domine avec une surface vitrée déficiente et une ceinture de caisse trop haute, conception oblige. De plus, l’accès aux places arrière est difficile en raison des lignes fuyantes du véhicule. L’ergonomie des commandes ne constitue pas une source d’inquiétude, mais la présentation n’a rien pour nous réjouir. Les sièges offrent un confort raisonnable, même à l’arrière. En revanche, l’espace manque pour les passagers et les objets qu’on désire transporter. Les concepteurs auront du pain sur la planche pour arriver à proposer un produit à la fois attrayant, spacieux et pratique.

Mécanique

L’attirail mécanique du Nissan Rogue se situe dans la basse moyenne si nous la comparons à ce qui se fait du côté de la concurrence. Vous avez un 4-cylindres de 2,5 litres de 170 chevaux jumelé à une boîte CVT. Une transmission intégrale est offerte en option pour les livrées S et SV, de série pour la SL. Si vous enfoncez l’accélérateur au tapis et que vous entendez hurler le moteur comme s’il allait s’expulser de la carcasse du véhicule, c’est que la boîte CVT se plaint du traitement que vous lui faites subir. Rien ne sert de pousser la machine à ce point, vous n’obtiendrez rien de plus. En revanche, le Rogue se montre raisonnable en ce qui concerne la consommation de carburant, en particulier si vous circulez sur la route. Cela constitue un avantage sur la concurrence, si faible soit-il. L’arrivée du Mazda CX-5 change toutefois la donne : de loin le VUS compact le plus frugal.

Comportement

Encore une fois, le comportement du Rogue est ni pauvre, ni exaltant. Sa prestation se veut moyenne, et cela dépendra beaucoup de votre style de conduite. Vaut mieux le laisser tranquille et ne pas trop exiger de lui. Ses composants mécaniques ne lui permettent guère de réagir en athlète de haut calibre. Il n’apprécie pas le brasse-camarade. Au menu : roulis en virage, freinage déficient et reprise anémique. Vaut donc mieux y aller avec douceur et délicatesse, patience et longueur de temps. Vous obtiendrez, en contrepartie, une randonnée confortable et plus agréable.

Conclusion

La concurrence est forte dans ce segment de marché, mais la demande l’est également. Tout le monde ou presque rêve à son petit VUS et se rue vers le plus offrant. Le Nissan Rogue n’est certes pas le meilleur, mais les consommateurs ne le boudent pas pour autant. Du reste, si vous recherchez un bon véhicule, qui possède de bonnes aptitudes et qui en offre beaucoup pour la dépense, le Mazda CX-5 se trouve certainement en tête de liste.

Points forts

Silhouette agréable

Confort

Véhicule pratique

Points faibles

Duo boîte et moteur très moyen

Coût des options

Modèle en fin de carrière