Nissan Versa 2008

Nissan Versa

Elle ne se refuse rien

Pour rivaliser dans la catégorie des sous-compactes, Nissan a conçu une voiture sans compromis: la Versa est dotée d’un moteur puissant mais relativement économique en carburant, d’un habitacle spacieux et garni de matériaux de qualité, avec des sièges vastes et confortables, en plus d’une tenue de route précise et d’une suspension confortable. Bref, la Versa comble les acheteurs de sous-compactes bien au-delà de leurs attentes, et ce, pour un prix fort compétitif: en deçà de 20 000$. Nissan a un peu triché, car la Versa est, en fait, une compacte offerte à un prix de sous-compacte.

CARROSSERIE

La Versa a été conçue de l’intérieur vers l’extérieur, en donnant la priorité au volume habitable. Par conséquent, ses proportions étranges ne feront jamais tourner les têtes, et elle ne gagnera pas de concours d’élégance. Malgré cela, et en dépit de la hauteur importante de son pavillon, la Versa affiche un faible coefficient aérodynamique (Cx) de 0,31. La face avant rappelle celle d’autres véhicules de Nissan, comme le Murano et le Quest. Après la version à hayon, apparue l’an dernier, une berline à quatre portes, plus sobre, s’est ajoutée au catalogue en cours d’année.

HABITACLE

Pour obtenir un habitacle vaste et surélevé, les roues de dimensions modestes ont été repoussées vers les quatre coins du véhicule. Cela permet d’agrandir le volume intérieur sans que les dimensions hors tout n’augmentent de beaucoup. À l’intérieur, on doit se pincer pour croire qu’on est bien chez Nissan, un constructeur qui nous a habitués à des matériaux de finition d’une qualité, disons, soviétique pré-glasnost… Apparemment, les cris d’indignation ont été entendus, et l’intérieur de la Versa nous démontre un changement de cap spectaculaire. Mis à part l’éclairage jaunâtre de son tableau de bord et la localisation étrange du réglage des sièges, bien peu d’éléments de cette voiture prêtent flanc à la critique.

Les baquets avant sont larges et confortables, alors que les places arrière sont plus spacieuses que dans nombre de berlines intermédiaires. On regrettera seulement qu’en position rabattue, le dossier de la banquette arrière ne s’abaisse pas suffisamment pour obtenir un plancher de chargement plat. Hormis la version S de base qui nous prive du climatiseur, du système de lève-vitre électrique et des très agréables accoudoirs rembourrés, la gamme est très bien équipée pour son prix.

MÉCANIQUE

Plus lourde que ses rivales directes, la Versa a besoin de chacun des 122 chevaux de son moteur 1,8 litres pour lui procurer un niveau de performance acceptable. La version S est dotée d’une boîte manuelle à six rapports ou d’une automatique à quatre rapports en option. La transmission à variation continue (CVT) est réservée à la version SL. Il faut mentionner que la CVT de la Versa réagit promptement et que son logiciel réussit à émuler adéquatement le comportement d’une boîte conventionnelle en créant, artificiellement, des paliers où s’attarde l’aiguille du compte-tours.

COMPORTEMENT

La direction précise et relativement nerveuse de la Versa, ainsi que sa suspension qui procure une grande douceur de roulement, sont des facteurs qui contribuent à en faire une voiture très agréable à conduire, surtout lorsqu’on la compare aux autres sous-compactes sur le marché. Très maniable en situation urbaine, elle sait se montrer confortable pour de longs trajets.

CONCLUSION

Bien que la Versa s’adjuge désormais le titre de reine de la catégorie des sous-compactes, la taille de son habitacle et la cylindrée de son moteur la rapprochent beaucoup plus d’une compacte. Ses qualité générales donneront beaucoup de fil à retordre à ses rivales, et c’est à la Nissan Sentra qu’elle risque de nuire le plus. En effet, pourquoi payer plus cher pour une voiture qui offre, somme toute, bien peu en plus?

FORCES

Finition intérieure surprenante

Sièges confortables

Boîte CVT agréable (c’est rare!)

FAIBLESSES

Design torturé

Banquette arrière rabattable peu pratique

Pas vraiment une sous-compacte